Bunuel - The easy way out Le clin d'œil au sulfureux et anticonformiste réalisateur et scénariste espagnol est bien trouvé. Et même si l'art n'est pas tout à fait le même, la liberté d'agir et de penser y est totale. Provoquer des réactions, c'est sûrement ce que la bande de musiciens italiens qui entoure Eugene S. Robinson d'Oxbow a souhaité en donnant naissance à ces onze compositions noise-rock expérimentales aussi déstructurées que sauvages. En tout cas, ce deuxième album de Buñuel intitulé The easy way out est une éblouissante démonstration d'un méli-mélo électrique assourdissant où se mêlent riffs de guitares punk n' roll, effets à faire sauter les plombs, basse bourdonnante et rythmes déjantés de bûcheron. Pour autant, ce fracas orchestral est relativement minimaliste, nul besoin en effet de rajouter des couches et des couches pour se faire entendre. Surtout quand tu as Robinson dans ton groupe, un bonhomme qui tient une place importante (autant physiquement que vocalement) et qui depuis 30 ans s'est fait spécialiste dans l'art de parler, de beugler et de crier. Au final, la question ici n'est pas de savoir si cet album est bon ou pas, mais plutôt si ça fait mal ou pas.