Bud Spencer's Clout

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Ils sont 4, sont originaires de Grenoble Rock'n roll City, ont pour idole Bud Spencer (ce qui en soit est une preuve de coolitude absolue... sic) et ont donc appelé leur groupe Bud Spencer's Clout. Ils sont donc toujours quatre, ils aiment le rock qui fait fumer les amplis et qui remue les vertèbres, évoluent ensemble depuis 2005 et aime le gros son, celui que l'on balance directement dans les tuyaux à l'instinct, le groove chevillé au corps. Influencé par les Kyuss, Clutch, QOTSA et autres Fu Manchu (bref que du très lourd...), les furieux tournent avec les cadors du genre en France (7 Weeks, God Damn, Mudweiser, Firecrackers...) avant de participer à quelques compiles et de mettre en boîte un premier EP : Crime busters (2008, autoproduction).

Bud Spencer's Clout / Chronique EP > Crime busters

bud_spencers_clout_show_me_fucking_respect.jpg Il s'intitule Crime busters mais il a bien failli avoir pour titre Show me fucking respect. Dans les deux cas, à l'heure de commettre leur premier EP, les rockeurs de Bud Spencer's Clout démontrent par A+B qu'ils ont tout compris. Le public veut du rock, du vrai avec un grand R et des cojones, des riffs supersoniques, un groove qui sent le Jack Daniel's à plein nez et une section rythmique imprégnée d'huile de coude : OK, les Grenoblois vont leur en filer. Et pour leur argent s'il vous plaît. Six titres high-energy qui sentent le souffre et le gasoil, un crossover hautement éthylique de stoner ravageur, de punk débridé et de rock qui turbine à fond les manettes, Bud Spencer's Clout ne fait pas de détail. Il frappe fort et précis. Net et sans bavure. "Naughty boy" met l'EP sur orbite. Le rythme est effréné, les mélodies, criardes et fuselées, viennent se poser sur des instrumentations dopées à la testostérone, le cocktail stoner-punk est jeté à la face d'un auditeur qui se fait secouer par la déflagration. Mais les gaziers sont déjà embarqués dans le titre suivant. Là il faut les suivre, parce que ça fuse de toutes parts, c'est fun, c'est déjanté, ça claque dans les enceintes et "Tuna taco" expose fièrement son groove.
Mélange de virilité décomplexée et de coolitude ouvertement assumée, de rugosité "roots" et de sensualité animale, le tout déversé dans des riffs qui s'enflamment sous nos yeux, arguant notamment d'une maîtrise du sujet qui tape dans le mille, Crime busters, c'est après deux petit titres, un EP en forme de vraie bombe. Et pourtant on n'a encore rien vu. Car, non content de cramer tout ce qui leur passe sous le manche de gratte, les Bud Spencer's Clout ont décider d'y aller franchement, quitte à tourner en permanence à plein régime. Guitares qui alourdissent le propos, "Fuck with a nun" ralenti le tempo et muscle son jeu avant que "I will !" ne ré-enclenche le turbo pour faire vibrer la machine et insuffler encore plus de feeling punk à un distillat stoner-rock qui ne manque décidément pas de ressources et encore moins de caractère. Les furieux en ont encore sous la pédale, alors ils décident de se vider les tripes sur "M.Animal". Hurlements qui éclatent les tympans, basse qui ronronne tranquillement, rythmiques ensablés et harangue southern rock guerrière, le groupe impose son style comme un mélange acide de Kyuss qui aurait bouffé du Kylesa au petit dej avec un Soundgarden qui aurait passé du temps à jammer avec le fils caché des Clutch et autres Fu Manchu. Bouclant l'affaire sur un hommage furieusement rock'n roll à l'un des papes du film de genre des années 80, Bud Spencer's Clout affirme un peu plus son identité de série B stoner punk, burnée, puissante et incroyablement addictive.