The Brian Jonestown Massacre sort un 20ème album cette année, moins d'un an après Fire doesn't grow on trees. Depuis 1990 et l'acte de naissance des Américains, on a plus eu vent des frasques d'Anton Newcombe et de ses musiciens (spectateur frappé par le chanteur, destruction du matériel et bagarres entre les musiciens sur scène...) - très bien documenté d'ailleurs par le film d'Ondi Timoner, "Dig !", sorti en 2004 - que de la musique du groupe en elle-même. C'est bien dommage car TBJM a généralement de belles chansons de rock psychédéliques (mais pas que !) à faire valoir. Et sans déconner, on a même été surpris de la qualité de The future is your past, disque qui a nous été proposé mano à mano par le distributeur français Kuroneko. On le remercie chaleureusement car sans ça, on n'aurait toujours pas ouvert nos pages à ce vétéran du garage-psych-rock-folk. Enregistré à Berlin à trois, ce nouvel album rend hommage, entre autres, aux sixties avec ses guitares qui sentent bon l'acier ("Do rainbows have ends ?"), ses mélodies imparables ("Fudge"), ses pop-songs magiques ("All the feels"), mais également au rock avec un grand "R" grâce à cette fougue garage-punk ("The light is about to change"), ses envolées prestigieuses ("The mother of all fuckers"), et son groove sautillant ("Your mind is my cafe"). Un seul titre à retenir ? Ouille... disons "Nothing can stop the sound". Ce sera le mot de la fin.
Publié dans le Mag #57