Boris - New album Jamais là où on les attend, les furieux nippons de Boris livrent avec New album, un... nouvel album (le troisième à sortir en cette année 2011 plutôt prolifique pour eux donc) d'électro-synthé-pop ultra-"commerciale". Enfin, c'est ce que laisse supposer l'inaugural "Flare" qui sonne comme une mauvaise blague faite par le groupe à son auditoire invisible. Sauf que "Hope" poursuit dans la même veine et que "Party boy" joue avec son electro putassière vs J-pop pour adolescentes en fleur. Là, on retire l'album du mange-disques et on se demande assez légitimement s'il s'agit bien du même groupe qui a signé quelques mois plutôt Attention please puis Heavy rocks.

Malheureusement la réponse est positive et alors que l'on se demande si Kylie Minogue va débarquer son mètre cinquante sept pour jouer les guests sur l'album, les japonais enchaînent. Tant que ce n'est pas Britney vous me direz... Mais quand même, à part son intro drone-rock intense, "Luna" se fout royalement de la gueule de l'auditeur et "Spoon" peut décimer des hordes entières de diabétiques. On est à des années lumières du cocktail rock dur/stoner/expérimental/sludge/drone auquel on a été habitué, mais là n'est pas vraiment le souci. Le problème, c'est que si une pseudo future "star" préfabriquée par les producteur de n'importe quelle émission de real-TV sortie du caniveau peut sortir un album pareil. A priori, pas Boris. Sauf là. A tel point qu'près six titres sur dix, on abandonne. Quand c'est Muse, on peut envoyer des vannes mais là on parlait d'un truc crédible. Non parce qu'il faut quand même se farcir une fois "Jackson head" pour se rendre compte de l'énormité du truc et comprendre qu'en fait, Boris a simplement de nouveau envie de venir aux soirées.