Boozing Truckers

Biographie > Camionneurs picoleurs

Boozing Truckers est un trio alsacien qui s'est formé en novembre 2003, Jo (guitariste), Jim (batteur) et Jack (chanteur et bassiste) sont amis, écoutent à peu prés la même zix et décident de franchir le pas ! monter un groupe. Ils enregistrent alors une démo 5 titres au cours de l'hiver 2004-2005 et l'éditent à 500 exemplaires pour se faire connaître hors de leur région et enchaîner d'autres concerts.

Boozing Truckers / Chronique LP > One more


boozing truckers : one more Entre deux tournées, il y a eu du changement chez les Boozing Truckers puisqu'un nouveau bassiste est arrivé, c'est JR Bud (au passage, la Bud doit être la plus imbuvable des bières du monde), Jack n'est pas parti bien loin puisqu'il a rajouté des cordes à son manche pour devenir la deuxième guitare du quatuor. Ca fait déjà un an que l'album a été enregistré (au studio Chromosome 3 de Strasbourg) mais les difficultés de l'autoproduction et l'attente (éternelle ?) du bon deal ont fait que notre gosier a eu le temps de s'assécher depuis la démo, peu importe car la musique proposée par les Boozing Truckers ne suit pas trop la mode et a plus d'attaches du côté du bon vieux son bien gras que du côté du numérique ultra haute déf' qu'il te faut des oreilles bioniques pour tout comprendre.
Les recettes de la démo sont conservées, le régime des zicos n'a pas changé : clopes et whisky pour soigner le chant, bières et paté pour alourdir les riffs, eau clair et footing (ou alors vodka et bastonnage de futs) pour assurer le rythme. Et si tu penses que c'est assez caricatural... tu n'as pas tort ! Mais les Boozing Truckers savent se renouveler et éviter les redites. Si le titre "I hate" (qui me rappelle le style des CrackMind...) était déjà présent sur Boozing truckers, il est suivi de "I hate 2" (qui me rappelle le coup de MetallicA...) qui est peut-être meilleur que le premier. Le quatuor peut aussi calmer les cadences et faire honneur au blues durant une sorte d'entracte qu'est "Crossroads" voire nous prendre à contrepied avec le très doux "Letters". Et sur deux étapes, les camionneurs ont ramassé un auto-stoppeur, Bertrand (guitariste de S-Core), qui ne se prive pas de renforcer leur chorale...
Le contact se coupe avec "One more" (for the road) ou comment ne pas choisir entre boire et conduire mais avec un nom comme le leur, difficile de faire autrement, et alcoolos ou pas, les routiers sont sympas, non ?

Boozing Truckers / Chronique EP > Boozing Truckers

boozing truckers : demo Si les clichés ont la vie dure, c'est que certains s'en amusent... Les Boozing Truckers jouent de leur nom et des étiquettes qu'on colle pour nous servir non pas à boire mais bel et bien un rock-métal stoner-blues qui sent les arrières salles et le Jack Daniels...
L'artwork est explicite, ces mecs ont picolé ... certainement davantage pour oublier que pour faire la fête, et au niveau du désespoir alcoolisé, le blues a de la bouteille, c'est donc du côté de "blues-stoner-métal sombre" qu'il faut aller chercher une nouvelle étiquette pour la coller sur le trio. Lancinant et plaintif, leur blues est rendu très lourd ("Goddamn") ou assez clair ("Hazy lady") avec le son des guitares qui sont donc rancunières ou charmeuses, et si les cordes sonnent très joliment sur une acoustique, le son étouffé de la production des distos (tout est fait eux-mêmes avec Jim Bud aux manettes) ne fait pas honneur aux riffs, il est certain qu'avec une meilleure qualité de grain (comme les Lazy ont su le faire), les Boozing Truckers gagneront en tranchant et en attaque. Mais les titres plus rapides comme "I hate" sont tout de même agréables à écouter, pour une autoprod, la démo soutient le choc des comparaisons, surtout dans un genre où le son "crade" est plutôt une qualité... D'autant que la guitares sait se faire entendre, un solo à droite, une jolie partie à gauche, un élan par ci, un gros riff par là, soutenue par une rythmique carrée, c'est avec la voix rauque ce qui me permet de qualifier Boozing Truckers à la fois de groupes bluesy, stoner et métal, à ce dossier, les deux preuves "Easy rider" et "Rain & bells" devraient suffir à faire taire les incrédules.
Dans tous les sens du terme, on attend la prochaine tournée...