Bloodhound Gang ça se prononce blad-aound-gaing et ça se prend au 14ème degré...
Le groupe est volontairement stupide, vulgaire, gras, délirant et ridicule, et en plus ils balancent des gros riffs !
Tout ce qu'on aime ?
Enjoy !
Tout commence à Philadelphie en 93, Jimmy Pop décide de monter un groupe avec 4 de ses potes dont Lupus. Leur musique a ce moment là ? Tres simple : des reprises (assez mauvaises) de Depeche Mode sur des instruments MIDI. Se faisant jetter de tous les clubs de la ville, ils décident de commencer à écrire des compos persos, ce qui donne un mélange de gratte, de hip-hop et d'humour très très gras. Le gang sort 2 démos, puis un premier EP : Dingleberry haze. Puis en 95, le group signe chez Columbia et sort son permier album Use your fingers. L'opus penche vraiment vers le rap ! Et c'est un bide complet, s'ensuit alors une tournée pour faire remonter leur cote...
Le groupe change de membres, et fin 95 il se comppose alors de Jimmy Pop Ali (chant), Lupus (guitare), Evil Jared (basse), Spanky G (batterie) et DJ Q-Ball (platines).
96 est l'année phare du groupe, ils signent chez Republic Records et enregistrent One firece beer coaster, un album sur lequel figure enfin de vrais instruments, les samples sont toujours là, mais les grosses guitares et la batterie viennent remplacer la boîte à rythmes et les MIDIs ! Cet album cartonne, et "Fire water burn" devient la chanson la plus demandée aux USA ! Les clips sont plus drôles les uns que les autres (on en veut pour preuve le "Kiss me where it smells funny") et le groupe se fait connaître par son côté délirant.
Attirés par l'offre aléchante de Geffen, ils signent donc chez eux.
Après 2 ans de tournée (dont un passage aux Eurocks 99), le groupe sort en septembre 99 Hooray for boobies (traduisez vous-même !), et change de batteur, Spanky retourne à l'école et c'est Willie The Nex Guy qui le remplace. Mais même après ce troisième album, on n'arrive toujours pas a qualifier le style de ce groupe : fortement ancré dans le rock, il oscille entre hip-hop, hardcore, dance, mais toujours avec des paroles très simples tournant autour du cul et d'autres conneries (comme le cul ou le cul)... Après un passage remarqué a l'Elysée Montmartre le groupe commence enfin à se faire connaître en France. Malheureusement arrive le remix de "The bad touch" par Eiffel 65, ce qui fait passer le groupe pour un minable Boys Band ! Puis se suivent les singles "Along comes mary", "The ballad of Chasey Lain" et "Mope", qui reflètent bien plus l"esprit du groupe. Mais un conseil, plutot que d'écouter ce groupe uniquement à la radio ou la TV, allez acheter l'album, pour pouvoir pleinement apprécier "Vagina" (qui ne passera sur les ondes, censure oblige) ou"Yummy down on this" ...
Bloodhound Gang
Biographie > le gang dans le détail
Bloodhound Gang / Chronique LP > Hooray for boobies
Mesdames et Messieurs, veuillez vous débarrassez de votre sérieux, lâchez le premier degré car pendant à peine plus d'une heure, vous n'en aurez pas besoin. A l'instar d'un Didier Super, The Bloodhound Gang sort la bonne grosse dose d'humour sarcastique, vulgaire et pipi-caca. N'oubliez pas également de réviser vos classiques en culture populaire car il y a matière ! Une fois que vous serez bien rôdé, vous ne pourrez qu'apprécier ce Hooray for boobies (inutile de traduire, je suppose-itoire). Ceci dit, pour ceux qui connaissent ces affreux jojos, pas de surprise possible puisqu'ils nous cuisinent le même humour depuis leurs débuts. Si l'on s'accorde à dire que ce troisième album, produit par Jimmy Pop Ali, ne révolutionne en rien la musique, on peut au moins s'incliner devant la diversité des styles que proposent les américains.
Le punk-rock sauce pop est toujours présent avec "I hope you die" (avec en invité Parry Gripp de Nerf Herder) qui lance cet opus, "The ballad of Chasey Lain" (une lettre "d'amour" de Jimmy à la célèbre actrice porno) et "Along comes Mary" (une chanson de The Association dans laquelle The Bloodhound Gang n'a gardé que les paroles). L'influence du rap, marque de fabrique des Pennsylvaniens, fait fureur dans "The inevitable return of the great white dope" (qui l'on retrouve dans la B.O. de Scary Movie), "Yummy down on this" (une ôde à la (mal)bouffe avec le batteur de Goldfinger, Darrin Pfeiffer) et "Magna cum nada". "Hell Yeah" et "Three point one four" rendent hommage à la pop de Weezer. "The bad touch", le premier single de cet album, ravive la vague "euro-dance" du début des années 90. Les interludes sont fidèles au combo : "Mama's boy" est une conversation au téléphone où Jim demande à sa mère de lui trouver un mot rimant avec vagin ; "That cough came with a prize" est, comme son titre l'indique, une toux bien grasse ; "The ten coolest things about New Jersey" est une piste vierge (ca doit être quand même cool le New Jersey !) ; "This is stupid" est un pseudo air d'opéra avec une question existentielle : Comment fais-tu savoir à quelqu'un si tes gâteaux chauds se vendent bien ? Enfin "R.S.V.P." est la réponse de Chasey à la lettre de Jimmy. The Bloodhound Gang en remet une couche sur "A lap dance is so much better when the stripper is crying" en parodiant Red Sovine qui avait l'habitude de parler sur des musiques country. Sauf que la musique country est remplacée par un air de vieux clavier Bontempi et que le refrain est chanté par une voix de poivrot !
Je ne voulais pas terminer cette chronique sans parler du "chef d'œuvre" de ce troisième album, j'ai nommé "Mope" : un rap accompagné de beats tout pourraves mélangeant... attention. "For whom the bell tolls" de MetallicA avec "Relax" de Frankie Goes To Hollywood et entrecoupé d'une conversation entre le groupe et un Pac-Man sous crack ! Tout un programme ! Hooray for boobies est donc un album easy-listening, sans prise de tête, à écouter au moins pour se fendre la gueule et recommandé aux amateurs de la culture "Jackass".