Blind Revolution - Money, Love, Light Il m'est déjà arrivé de me faire un avis sur un groupe ou un disque au bout de quinze secondes d'écoute. C'est moche, je sais. Et c'est surtout con, car si j'avais infligé la même sentence à "Guiding light", morceau ouvrant Money, love, light de Blind Revolution, je serais passé à côté d'un disque somptueux serti de diamants.

Car cette intro digne d'un mauvais David Guetta laisse exploser une perle de hard rock mélodique, produit à la perfection, avec tous les ingrédients qui font de Blind Revolution un groupe à tubes : guitares heavy et bluesy, chant délicieux (non, je n'ai pas dit mielleux), rythmique imperturbable et clavier efficace. Oui, clavier efficace. Pour que ça ressorte dans une de mes chroniques, c'est vraiment que le groupe et le disque me plaisent. Le son, en mode "stadium rock" et la production parfaite mettent en valeur le talent de composition du quatuor (le jouissif "Miracle", le puissant "Getting stronger", le démoniaque "Rock'n'roll dream", et même les ballades fonctionnent ("Never let you go"; "Take the magic back" et son toutefois mauvais solo de sax'). Ça sonne clairement 80's du côté de Van Halen, Whitesnake et surtout Night Ranger. Si bien que c'est le disque parfait à écouter dans sa voiture lors d'un trajet de nuit : en effet, à force de chanter tous les refrains, impossible de s'endormir au volant ! J'ai eu beau l'avoir déjà écouté une bonne douzaine de fois, je pense que je vais avoir du mal à me lasser.

Pour un premier album, le groupe frappe très fort et nous sert sur un plateau un disque d'une qualité irréprochable (avec, c'est vrai, quelques excentricités qu'on mettra aisément sur le compte du style). Et quand j'ai cherché un peu d'informations sur Blind Revolution, quelle n'a pas été ma (bonne) surprise d'apprendre que le quatuor n'est pas un énième groupe ricain mi-permanenté mi-redneck, mais bien un groupe venant d'Italie ! Comme quoi tout peut arriver.

Ah, au fait, ma femme déteste ce disque. Et ça c'est bon signe car ça veut dire qu'elle l'a déjà trop entendu. Aurélio déteste aussi mais pour une autre raison. Et c'est bon signe aussi. Bravissimo !