Blackstars United LP Blackstars United is back to business. Deux ans après un foudroyant premier EP éponyme, la comète bordelaise revient aux affaires avec un deuxième EP toujours éponyme, couplé au premier pour en faire le premier LP (éponyme...) du groupe. CQFD. Car après leur effort inaugural on était en droit d'en attendre plus, donc là forcément les BSU en remettent une couche : logique et implacable. Surtout quand les gaziers passent la vitesse lumière et dégoupillent "V.I.D.E.O.D.R.O.M.E", single idéal et pur condensé de power-pop à grosses guitares, mélodique, turgescente et dopée par une prod ultra-lechée. Grosse classe. En français, on appelle ça un tube.
Guitares fuselées, basse "groovyssante" [Copyright : (The) Aurelio], "Bitter" débarque et contamine l'auditeur par sa coolitude légère et son sens aigu du refrain qui colle à la peau. Pop survoltée ou power-rock plus burné, le "BSU gang" transforme tout ce qu'il touche en petite merveille électrique et bondissante. Au casting : Clytus Mc Kidd, Peter Von Beautiful, Sir Yoann King et Richard "Shilling" Laurent II (tout un poème à eux 4), font ce qu'ils savent faire de mieux, du rock et du fun, du son qui caresse les enceintes dans personne et fait du bien aux tympans. Même du stoner brut de décoffrage comme sur "Broken twigs, broken bones" où les bordelais musclent leur jeu en lestant leurs riffs de quelques accords plus lourds et un chant plus rocailleux qu'à l'accoutumée. Résultat : ça fonctionne... et pas qu'un peut.
En trois titres, Blackstars United a déjà tout fait et imposé sa griffe avec un feeling inimitable et une efficacité de tous les instants. Que demander de plus ? Un autre tube power-pop par exemple ? OK Le groupe s'y colle et livre le très fin "Champagne & sodomy" (amis poètes bonsoir...) sur lequel, emmené par une section rythmique incandescente, il livre un titre aux arrangements très percussifs et à la mélodie irradiante. Un petit dernier pour la route et voici donc "Girlycious", ultime pépite signée BSU qui synthétise tout ce qui a régalé l'auditeur pendant les quatre premiers morceaux, pour en livrer une exégèse power-pop des plus rock'n'roll. Et comme en prime, les cinq torpilles soniques du premier EP viennent compléter cet effort, voici donc un objet difficilement dispensable pour... bah... tout le monde.