Les Blackstars United pour une petite interview fun, cool et complètement décomplexée, ça se passe dans la suite, même qu'on y cause de Chewbacca, Nico S, scientologie, filles aux formes avantageuses et d'une palourde, bref de tous les sujets bien brûlants du moment (sic). Au fait, on y cause musique aussi, mais ça, c'est déjà une autre histoire...
Allez, une question bien basique pour commencer, pourquoi ce nom Blackstars United ? Une référence à Star Wars, au club de Manchester United (d'où le rouge sur la pochette), juste un nom cool, ni A, ni B, ni C mais D ?
Lolo : La signification du nom est variable suivant les membres du groupe. Me concernant, j'ai toujours rêvé de faire partie d'une équipe de foot avec Chewbacca dans les buts et Yoda en N°10 !
Amo : Quand Pierre m'a appelé pour faire partie du projet, il m'avait mentionné ce concept très métaphysique de "l'étoile noire" (ou trou noir) qui est en sorte une étoile quasiment invisible (quelque kilomètres cubes seulement) et esseulée, mais dont la masse énorme aspire toutes les étoiles se trouvant à sa périphérie, ainsi que la lumière. Mais j'avoue que ça m'avait vite fait penser à un collectif d'acteurs de films de boules super bien montés.
Lolo : L'aspect "United" est important, car il rappelle à quel point le collectif est important dans ce projet. D'un point de vue artistique, chacun a droit de cité.
Chacun d'entre vous à déjà participé à des projets musicaux assez différents, au sein de Nihil, Eliott ou Zombie Eaters, le concept de base de Blackstars Utd, c'est quoi au juste ?
Lolo : Au cours d'une tournée où j'ai dépanné les Nihil -qui étaient des potes de longue date- derrière les fûts en 2004, nous avons cherché un moyen avec Pierre (guitare) de poursuivre notre collaboration artistique au sein d'un futur projet rock. Ca s'est d'abord appelé The B.A.S.E (Bordeaux All Star Enculés !!!) et nous avons essayé toutes sortes de mélanges de potes musiciens avant de trouver le bon équilibre et le meilleur groupe possible fin 2006 avec Yoann (bassiste de Nihil) et Amaury qu'on pistait depuis un bout de temps.
Amo : Pour ma part, je pense que l'on joue une musique rock n'roll décomplexée et très instinctive, chose que je ne fais pas avec mon groupe Eliott, ou la recherche mélodique est un peu plus exacerbée.
En ce qui concerne l'EP à proprement parler, j'ai vu du Foo Fighters dans les premiers titres, pas mal d'autres trucs bien rock évidemment, un poil de stoner même, mais également du Tool dans le dernier ("Subterranean lovesick blues"), mais arrangé à votre sauce, vous êtes d'accord avec ce constat ?
Amo : J'aimerais bien que tu m'explique pour les Foo, je n'y avais jamais pensé. Je vois le dernier titre plus Pearl Jamien" que Toolesque", mais le côté susurré dans les couplets et très rageur dans les refrains est après tout une chose commune au deux groupes, alors. En tout cas, quand Pierre a commencé à composer ce morceau, on l'appelait simplement "le bluesy".
Lolo : Concernant la batterie, tu as visé juste mon style est pile-poil entre celui de Dave Grohl et Danny Carey de Tool ! Hahaha ! Nan sérieusement, le côté concis de notre musique peut évoquer les Foo Fighters, mais nos influences vont clairement plus vers les Queens of the Stone Age ou At The Drive In voire du Tool "old school". Et ça risque d'évoluer encore pas mal avec le temps.
Yoann : De manière générale, on peut retrouver pleins de visages différents du monde du rock dans la musique de Blackstars United. Le projet en lui même est un rendez-vous de vieux rockeurs qui prennent un malin plaisir à mettre en commun toutes ces références musicales qu'on a longtemps aimé, écouté, joué et que nous avons tous déjà porté sur cire et sur scène pendant des années, comme tu le rappelais un peu plus haut, avec nos anciennes formations. Alors oui, on retrouve un peu de tout ce que tu évoques dans notre musique et comme le dit Lolo il y a de fortes chances pour que ca continue dans ce sens. Avec plaisir.
"Faster, pussycat. Kill ! Kill !". c'est votre hommage à Russ Meyer (pape de la série Z vaguement érotique et connu pour ses actrices particulièrement plantureuses), un titre absolument décomplexé, comptez vous passer des extraits du film lors des concerts (rires) ?
Lolo : Juste des matchs de catch féminin dans la boue en direct sur scène !
Amo : D'ailleurs on en profite pour passer une annonce pour le prochain concert à Bordeaux. Avis aux filles plantureuses !!!
Yoann : Hé, hé hé...
Là, ce premier EP, c'est l'instrument idéal pour faire monter le buzz autours du groupe et de démarcher un label et après, le projet immédiat c'est quoi ? Entrer en studio avec des compos que vous auriez déjà sous le coude (là, j'essaie de savoir assez peu habilement s'il existe d'autres morceaux que les cinq publiés sur l'EP éponyme) ?
Lolo : Le buzz risque de durer longtemps, car notre projet est de sortir un EP 5 titres par an, afin d'être réactifs et de proposer un maximum de musique inédite. L'artwork sera le même, mais le code couleur sera différent à chaque fois afin que ceux qui achètent nos maxis puissent les collectionner et avoir un quadruple album en 2014 soit les acheter à l'unité (5€) ! Sinon il existe déjà des démos de morceaux pour l'instant écartés, mais qui trouveront leur place dans le prochain maxi. Pas de label, pas de distrib, 100% "home made".
Amo : Pour l'instant, je ne sais si c'est du à la jeunesse du groupe, ou tout simplement au fait que c'est la bonne (ad)équation, mais ça compose assez vite en repète, et avec beaucoup de plaisir... d'où le fait de se retrouver en studio une fois par an.
La hype est actuellement de passer par des modes de commercialisation alternatifs de la musique, notamment à l'image de ce qu'à fait Radiohead ou dans une moindre mesure Saul Williams aux USA ou des groupes comme LND et Sherkan en France via le netlabel Musik4one, qu'est-ce que ça vous inspire vous qui êtes dans le milieu de la musique indépendante depuis un petit bout de temps maintenant ?
Lolo : Comme je l'ai dit plus haut, les groupes indés doivent être réactifs et proposer un maximum de musique en MP3, EP's etc. La gratuité reste un problème pour les groupes indés qui débarquent depuis quelques années, car que fait Radiohead à part capitaliser sur une carrière qu'ils ont monté main dans la main avec un gros label (clips, publicité, grosse visibilité...) depuis 15 ans ? Pour partir en tournée, aller en studio, voire (rêvons un peu) se payer avec sa musique, ça réclame un sacré budget !
Yoann : En dehors de toute considération "hype", ces moyens de communication et de diffusion restent au demeurant les meilleures alternatives pour les groupes dans notre situation à l'heure qu'il est. C'est ce qu'il y a de plus lucide quand tu souhaites être présent et actif dans le "monde" de la musique, et plus spécifiquement du rock, à une époque où les labels sont globalement assez frileux à l'égard des groupes en développement. Ce qui peut se comprendre étant donnée la conjoncture et le fait que les ventes de disques dans les milieux indés sont devenues parfois... anecdotiques et... catastrophiques. Retour au "homemade" intégral avec toutes les difficultés que ça peut comporter. C'est vrai que ça amoindrit les ressources financières pour les groupes alors que pérenniser un projet musical représente un coût réel. Pas toujours facile.
Dernière claque musicale ?
Lolo : Le dernier Radiohead justement (que j'ai acheté) et les derniers Dillinger Escape Plan (que j'ai téléchargé).
Amo : Le dernier Oceansize.
Yoann : Je ne suis pas encore allé au bout mais du peu que j'en ai entendu, le dernier album de Porcupine Tree a l'air pas mal du tout.
Dernière grosse toile cinématographique ?
Lolo : John Rambo ! Hyper réac' mais tellement poétique dans la violence !
Sinon The mist de Frank Darabont, The're will be blood de Paul Thomas Anderson et Meurtres sous contrôle de Larry Cohen en DVD.
Une petite question portrait chinois : et si Blackstars United était un animal ?
Lolo : Une étoile de mer... mazoutée ? Hahaha !
Yoann: Euh... une pieuvre, très grosse mais gentille.
Je suis un peu obligé de poser la question puisque c'est un peu celle que tout le monde se pose depuis quelques jours (et comme je vous ai sous la main, enfin le mail.) : alors quid de la fin de Nihil ? Vous étiez arrivé au bout du chemin avec le groupe ? La lassitude peut-être, l'envie de faire autre chose ?
Lolo : Je ne sais pas, je crois que ça a un rapport avec la Scientologie, Raël ou d'un mystérieux projet de sandwich "McNihil" (steak, tomate, Prozac...) chez Mc Donalds, mais si tu as la même question sur la fin des Zombie Eaters, je peux balancer grave avec plein de détails croustillants !
Amo : A un moment donné les tabloïds annonçaient une histoire sordide entre leur trompettiste et une ex-star de l'accordéon malgache.
Yoann : Un peu tout ça à la fois plus le fait que pas mal de choses qu'on attendait et pour lesquelles nous avions beaucoup travaillé n'étaient pas au rendez-vous quand notre dernier album Figures & creatures est sorti dans les bacs. Un peu de déception donc. Et puis ce n'était plus vraiment un coup d'essai. Alors... nous avons jugé qu'il était temps de tirer notre révérence. C'est vrai que ça a coïncidé avec mon entrée inattendue dans la secte du temple du soleil, ma cure de désintoxication, ma rencontre avec Steven Spielberg et mon mariage avec Carmen Electra... bizarre. Une sale époque.
Pyer : Mais tu sais bien que tout le monde s'en br... des Zombies, Lolo...
Quelque chose à rajouter ? Une déclaration enflammée, des commentaires désobligeants ?
Lolo : Oui, vous auriez pu choisir un animal moins foireux que le fennec pour votre zine ! Je ne sais pas moi, une palourde ou un tricératops [note de l'auteur : un tricératops, ça le ferait grave] ! Ah oui et vive Sarkozy, c'est mon héros ! Même Tommy Lee n'a pas pécho Carla. Respect.
Yoann : Pas mieux, je crois que tout est dit là... bonne soirée.
Merci Amo, Lolozomb, Yoann, Pyer. Keep on rockin'...
Photos : MySpace.com/theblackstarsunited
Re: Blackstars United / The Blackstars Interview (fév. 2008)
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Terrier : DTC
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