Blackmail

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Originaire d'outre-Rhin, Blackmail a déjà une longue carrière derrière lui, puisque le groupe s'est formé fin 1993. Meconnu voire complètement inconnu par chez nous, cette formation multi-ethnique (le chanteur est d'origine turque, le bassiste et le guitariste tous deux germano-espanols, le batteur quant à lui italien) a pourtatn une vocation de dépasser ses frontières pour s'imposer à l'international. Après deux premiers albums sortis en 1997 et 1999 (le premier éponyme, le second intitulé Science-fiction), Blackmail commence à se faire en nom et les albums suivant vont truster les charts dans plusieurs pays européens (sauf la France, évidemment) et en deux albums (Bliss please en 2001 et Friends of foe en 2003), le quartet allemand livre à son public suffisamment de hits ("It could be yours" notamment) pour désormais apparaître comme l'un des incontournables de la scène pop-rock européenne. Mais toujours pas en France, du moins pas encore... puisqu'avec Aerial View, distribué dans l'hexagone par V2 Music à compter du mois de juin 2006, Blackmail compte bien modifier la donne en sa faveur.

Blackmail / Chronique LP > Aerial View

blackmail_aerial_view.jpg A la fin des années 90, une véritable déferlante pop-rock s'abat sur les charts, son nom : Placebo. Without you I'm nothing, Black market music puis Sleeping with ghosts, trois albums, trois énormes cartons commerciaux. Redéfinissant le son pop-rock qui emballe les masses, remplis les stades et amassent des millions de dollars de recette, Placebo va alors draîner des dizaines de groupes suiveurs qui vont tenter de reprendre à leur compte la recette miracle, sans jamais l'égaler, ni même s'en approcher assez pour en effleurer la cheville. Sauf Blackmail. Et pour cause, les allemands ont fait leur premiers pas musicaux en 1993, soit à peu près à la même époque que Brian Molko et sa bande. Pourtant, rien à redire... quand on pose une oreille sur Aerial view, on est soufflé de découvrir à quel point la ressemblance peut être flagrante entre les deux groupes. Non pas qu'il s'agisse là de formations "jumelles", mais plutôt que leurs approches musicales sont étonnamment similaires. Des mélodies faciles mais d'une rare efficacité, un sens du tube qui va provoquer des orgasmes chez les progammateurs radio, une avalanche de hits immédiats et solides, urgents et parfaitement maîtrisés. On en prend pour notre argent et c'est toujours ça de gagner. Mais ne voir un album tel qu'Aerial view que de cette manière serait une erreur que l'on essaiera ici d'éviter. Car avec ses rythmiques carrées et ses guitares incisives, la musique de Blackmail peut (on insiste sur l'éventualité...) évoquer celle d'un Therapy?, mais reconnaissons que si elle laisse un arrière-goût de déjà entendu, c'est plutôt du côté de Deckard / Baby Chaos qu'il faudra aller fureter. Certes tout cela n'inspire pas vraiment un album sortant de la norme ou d'une inventivité effarante, mais telle n'était pas la volonté des allemands. Avec Aerial view, on sent bien que le groupe cherche à chaque fois le hit imparable, le riff sonnant et trébuchant et le refrain qui s'imprimera sans forcer dans les mémoires... avec réussite indéniable. Album en forme d'offrande pop-rock brute et directe, véritable machine à tubes sans effet de manche mais avec des guitares qui envoient du son dans les enceintes sans crier gare, cet Aerial view est un disque éléctrique à la mécanique huilée et au savoir faire efficace. Et c'est déjà pas mal du tout...