get in the crypt mega zine Salut Sam. Tout roule ? Voici l'interview vérité, celle que tu ressortiras quand tu rédigeras tes mémoires, les questions-réponses qui tuent, la rencontre virtuelle entre un zine à grandes oreilles et un musicien qui a bercé une belle partie de l'existence de ce zine. Je te souhaite bien du plaisir et surtout une bonne mémoire.

Commençons par le commencement. Pour ceux qui débarqueraient sur la planète rock, pourrais-tu nous dresser ton curriculum vitae ?

J'ai joué de la guitare dans Second Rate (punk rock mélodique), de la basse dans Hawaii Samurai (surf music), de la guitare dans Lost Cowboy Heroes (rock'n'roll/power pop), de la basse chez les Hellbats (heavy rock/crossover metal), je joue actuellement de la guitare dans The Black Zombie Procession (heavy rock/punk rock moderne), de la basse dans The Last Brigade (power grungy rock) et je viens de commencer un nouveau projet avec ma femme -la belle Mme Nasty- au chant, qui s'appelle Teenage Renegade (punk rock-power pop) dans lequel je joue de la guitare et de la basse en studio, notre premier single EP sortira en janvier, c'est déjà enregistré et mixé. Je m'occupe du webzine Everyday is like Sunday qui est dédié à la culture horrifique (cinéma de genre), au rock (punk rock, rock n roll, metal old school, hardcore, garage, power pop, etc...) et à la culture underground en général.
Je gère également un petit label, Vampire Records, qui n'a désormais que pour seul but de co-produire les groupes dans lesquels je joue (généralement, je fonctionne en licence, je produis le disque et c'est un label qui s'occupe de la fabrication/promotion/distribution), j'organise des concerts depuis pas mal d'années sur Besançon, il y a des années où j'en organise plus que d'autres, ça dépend de mon planning, mais je continue à organiser au moins 5 ou 6 concerts par an minimum.
J'ai publié plusieurs fanzines ces dernières années et j'ai collaboré à d'autres publications (zines ou magazines) pour des articles, des colonnes ou des chroniques. Actuellement, je sors la version papier d'Everyday is like Sunday (les archives publiées en format fanzine, 100 pages). Le n°2 sortira au mois de décembre, encore plus épais que le premier. J'écris aussi dans le magazine Riste Tatoo (la rubrique culturelle 'Skeleton in the closet') et je vais commencer à écrire dans le prochain numéro de Sep7ième Dimension (ciblé horreur/fantastique/gore, basé à Toulouse).
J'anime une émission Podcast depuis cet été avec quelques un de mes potes, dans l'idée je voudrais faire une émission par mois, pas facile de tenir le planning mais on va faire en sorte de le respecter. C'est une émission dédiée au cinéma bis et au rock (hard rock, punk rock, metal). On tchatche, c'est assez détendu...
Dernière chose, je vais traduire et publier l'autobiographie du rockeur New-Yorkais Kevin K How to become a succesfull loser. Une nouvelle expérience pour moi. Ce livre sortira au mois de mai 2009 et sera co-publié par plusieurs structures, dont la mienne (Vampire Editions), Kicking Records, etc... Je m'occupe donc aussi de la traduction avec mon pote Tof du fanzine I Hate People. Le livre sera accompagné d'un disque CD Best of dans le même package. Un chouette objet !

Second Rate, la der des der !!! Après le premier EP de Second Rate, voilà que sort au début des années 2000 le premier album longue durée, chez Prehisto, Kerosène et ta structure, Vampire Records. Tiens, d'ailleurs, un petit mot sur ton label s'te plait. L'as-tu créé à la base uniquement pour Second Rate ? Avais-tu déjà l'idée de sortir des albums d'autres groupes (le premier album de Flying Donuts, le premier skeud de Noise Surgery, la première compil' Emo Glam) ?
Comme je te le dis dans la réponse ci-dessus, mon label est une microscopique structure qui a commencé pour un seul but : "structurer" les affaires de Second Rate. Puis, on a commencé à sortir des splits, des compilations, etc... et à chaque fois mon label intervenait dans la production des disques sur lesquels je jouais, parce que j'aime bien m'occuper de mon propre business et parce que tout ce qui concerne la sortie d'un disque, je trouve ça assez intéressant. On noue des contacts, on fait des échanges, bref c'est assez stimulant. En ce qui concerne le 1er disque des Flying Donuts et de Noise Surgery, c'était juste un logo sur un disque, je n'ai jamais pu intervenir financièrement dans ces disques, à l'époque avec Second Rate on commençait à avoir beaucoup de contacts dans la scène indie-punk-rock donc les Flying Donuts et Noise Surgery m'ont juste demandé si c'était OK d'utiliser le logo, ça leur a facilité les premiers contacts avec les distributeurs, ce genre de choses.
Ca fait bien 5 ans que je ne l'utilise que pour mon propre compte, c'est une structure officielle pour gérer mes propres activités, rien d'autre.
Dernièrement avec Vampire Records, j'ai co-produis le premier disque de The Last Brigade Silver and gold, la réédition collector de la première trace discographique de Second Rate (split 7' avec Brainwash, le premier groupe de Billy the Kill) et le nouveau disque de The Black Zombie Procession : Mess with the best, die like the rest.
Le prochaine sortie sera le premier single EP de Teenage Renegade (en 45 tours et CD dans le même package), le groupe que je viens de monter avec Mme Nasty. Nos 4 premiers titres.

Dans ta "carrière" de musicien, il y a eu cette tournée de Second Rate en Grande-Bretagne avec Garisson. Un moment unique je présume. Il existe d'ailleurs un report très instructif de Dan Kero et une version "no limit" de Guy Veglam. Quels souvenirs musicaux gardes-tu de cette expérience ? Mieux vaut-il être français ou britannique pour faire de la zic ?
Wahou, c'est loin, honnêtement, c'était très cool mais je peux pas vraiment t'en dire beaucoup plus, on s'est bien marré, on a joué de bons concerts, on a fait pas mal d'abus en tout genres et voilà, tout ce qu'on fait en tournée, quoi. Tu sais j'ai toujours beaucoup tourné, tous les ans, je fais mon quota de dates et de tournées, en France et à l'étranger, je n'en sors pas une par rapport à l'autre.
C'est quand même un bon souvenir, on a tourné 3 semaines, dont 15 jours en Angleterre avec les ricains de Garrison et 1 semaine en France avec les anglais de Scuttle, c'était fun, c'est sûr, on venait de sortir un split avec Scuttle, qui était distribué en France et en Angleterre.
Mais tu sais, j'ai beaucoup plus tourné à l'étranger avec Hawaii Samurai qu'avec Second Rate. En Allemagne, au Danemark, en Suisse, en Autriche, en Hollande, en Belgique, etc... j'ai également tourné en Espagne avec Hellbats. toutes les tournées sont intéressantes à leur manière, je n'en sors pas une du lot. En Angleterre c'était cool, mais il y a eu plein d'autres moments au moins aussi bien.
En ce moment, pour te dire la vérité, il n'y a pas grand-chose venant d'Angleterre qui me fasse beaucoup d'effet. J'adore les grands groupes de classic-rock ou de hard rock, qui viennent tous d'Angleterre : Black Sabbath, Led Zep, Deep Purple, Motörhead. Il y a eu un excellent courant punk rock et même pop dans les années 80, avec des groupes très intéressants, qui faisaient les choses un peu différemment (Smiths, Jesus and Mary Chain, Echo and the Bunnymen, Joy Division, etc...) mais pour moi, depuis les années 90, c'est au States que ça se passe. A part The Wildhearts, que j'adore, je ne vois pas quel groupe anglais actuel je pourrais vraiment te citer.
Pour faire de la zique, je pense que c'est quand même mieux d'être en Angleterre, les conditions de tournées sont très (extrêmement) difficiles mais il y a un plus gros réseau, un public plus connaisseur, le rock est beaucoup plus ancré dans la culture que chez nous, c'est une évidence. il y a beaucoup de clubs, de labels, de magazines, de fanzines, de radios. alors que chez nous, c'est quand même énormément moins développé.

like sunday .com Alors que tu collaborais avec différents groupes (Hellbats, Sparkling Bombs, LCH...), toi Nasty Samy, le mec qui a craché moult fois sur les webzines et après une collaboration le temps de quelques numéros avec Kerosène, tu te lances dans la grande aventure du zine sur la toile avec Every Day Like Sunday. J'exige une explication. Y a pas une erreur dans l'énoncé ? Pourquoi ne pas avoir lancé ce zine sur support papier ? Je pense avoir deviné, mais j'aimerais que ça sorte de tes petits doigts sur ton ordi.
J'ai eu cette idée de webzine en 2006. Je me suis retrouvé avec deux groupes en fin de course, qui ont quasiment splitté en même temps, donc plus de concerts en vue, ni de studio, ni de répets', donc pas mal de temps disponible. J'ai un côté hyper actif, pas moyen que je reste à me croiser les bras à attendre donc je me suis lancé dans cette nouvelle aventure.
J'ai collaboré à la deuxième mouture du fanzine Kerosene, j'y écrivais une colonne -Everyday is like Sunday-, j'ai cessé de collaborer à Kerosene pour publier mon propre petit fanzine en support papier, qui correspondait mieux à ce que je voulais faire à l'époque. j'ai repris le nom Everyday is like Sunday. Mais le problème c'est qu'un zine papier est principalement distribué sur la route, sur les stands merch de mes groupes. Sans groupe, ça changeait un peu la donne. et puis les publications des zines sont trop aléatoires, il y a toujours un énorme laps de temps entre la période où tu écris tes articles et quand tu les publies. Donc, à cette période, la formule papier ne correspondait plus vraiment à ce que j'attendais. Je voulais recommencer à écrire à fond. Vu que mes activités musicales étaient plus ou moins en stand by, autant en profiter pour écrire, chose que j'adore faire.
J'ai donc logiquement commencé à réfléchir sur un projet de webzine. En fait, ce n'est pas le support que je n'apprécie pas mais c'est juste qu'en France, je n'ai jamais trouvé un webzine avec un ton qui me branchait à 100%. De mon côté, je lisais pas mal de webzines ou de fanzines ricains, qui proposaient davantage ce que je cherchais, ils ont toujours eu une ligne éditoriale un peu moins coincée du fion que ce qu'on trouve chez nous. Je me suis inspiré de certains d'entre eux (dont notamment l'énorme site Sleazegrinder, dont le boss à été la première interview mise en ligne sur mon site, c'en est un peu le parrain) et j'ai décidé de faire un webzine old-school qui traiterait de la culture que j'aime : sans forcément se concentrer sur l'actualité, j'y parlerais juste de ce que j'aime, des films, des disques, des livres, etc... avec un partie perso', un espèce de journal de bord, la rubrique 'Nasty Samy Values' qui existait déjà dans le site des Lost Cowboy Heroes, sorte de rubrique qui concerne mes activités, une sorte de blog. Donc la première version du site était davantage centrée sur mes activités, j'y parlais de mes nouveaux projets et j'y publiais des articles que j'écrivais.
Au fil du temps, le site est devenu moins perso', des collaborateurs se sont greffés au délire, tous des potes, qui ont déjà bossé pour des zines, ou pour d'autres sites, ou qui ont animé des émissions radio, etc, des mecs sérieux et passionnés. Et c'est finalement devenu ce qu'est le site maintenant, un gros truc où tu peux lire toutes les semaines des nouveaux articles sur la culture bis, ciné et musique. Ca tourne bien, j'ai de bons échos, des mecs qui viennent fréquemment et qui aiment notre délire. Et je pense sincèrement que Everyday is like Sunday propose autre chose que la plupart des webzines sur la toile. Je ne dis pas qu'il est meilleur, mais juste différent. Ce n'est ni entièrement musical, ni entièrement ciné, c'est un mix des deux, avec un gros penchant sur la culture horrifique, punk rock et hard rock. Les membres actuels de la Nasty Team bossent hyper bien, des articles hyper intéressants écrits par des mecs qui connaissent bien leur sujet. C'est ce que je voulais proposer en créant le site.
Ce site est un peu la version écrite de ce qu'est Black Zombie Procession, c'est un truc de fan pour les fans. Everyday is like Sunday est en ligne depuis 2 ans maintenant, le site évolue au fil des mois, on est en train de trouver notre véritable rythme de croisière. J'adore vraiment m'occuper de ce site, je bosse comme un taré dessus, entre mes articles et ceux de mes collègues, il n'y a pas un jour où je ne bosse pas dessus. C'est un projet qui m'a maintenu à flot quand je me suis retrouvé sans groupe. Ca fait partie de mon petit univers. Et surtout, ça me permet d'écrire toutes les semaines car je fais une mise à jour hebdomadaire, donc ça permet d'être constant.
Et grâce à ce site, j'ai fait pas mal de nouvelles rencontres, ça m'a amené quelques opportunités, c'est notamment grâce à ce site qu'on m'a proposé d'écrire dans d'autres magazines ou publications (c'est également grâce à ce site qu'on m'a proposé le deal pour le premier album de BZP !!!). Donc, c'est tout bénef' !
Quand je suis sur la route avec mes groupes, les gens me parlent du site, ils font références à des articles, c'est vraiment cool. Et comme je voulais revenir au support papier, qui reste mon préféré, j'ai décidé de sortir une fois par an, un gros fanzine qui compilerait tous mes articles écrits pendant l'année. donc d'un côté la version webzine pour la nouvelle génération ou pour ceux qui se font chier au bureau, et de l'autre son grand frère jumeau, le fanzine. Le premier numéro est sorti l'année dernière (en octobre) et j'ai été surpris de l'accueil, ça a très bien fonctionné.
Je suis en train de finaliser le deuxième numéro, la recette est la même, avec des archives de mes textes écrits cette année mais cette fois des interviews inédites et des quelques textes inédits. Il sera encore plus épais que le premier. Un monstre. Une bible. Le Necronomicon.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas le site, et bien je leur conseillerais tout simplement de réparer cette grave erreur et d'y foncer dans la seconde : Everyday is like Sunday !
L'un des intérêts de ce zine, c'est qu'il consacre sa ligne éditoriale à la musique, mais aussi à la littérature et au cinéma, deux autres de tes passions.Pour les ignorants qui n'auraient pas visité ton site (bouh, les vilains), explique-nous en quelques mots quels sont tes délires en ce qui concerne l'écriture et les bobines de films ? Es-tu un grand consommateur ?
Et oui effectivement je suis un gros consommateur de musique, beaucoup de styles, beaucoup de groupe, j'écoute de la musique toute la journée et une bonne partie de la nuit. et pour les films, je m'intéresse aux films d'horreurs, fantastiques, gore, B et Z et au ciné d'action depuis que je suis môme. Je t'avoue que c'est dur d'en regarder autant que je le voudrais. il y a des périodes où je ne regarde rien pendant un mois. pour moi les films, c'est la cerise sur le gâteau, je m'en tape un quand j'ai fini tout le reste, c'est un divertissement. Les premiers mags que j'ai lus c'est Hard Rock Magazine, Hard Force, Mad Movies et les premiers magazines de jeux vidéos (Amstrad 100% et Player One), je pense que ces mes plus grandes influences.

Ton style est inimitable, ton franc parler unique (sans parler de ton petit accent du Haut Doubs totalement charmant). Je vais te faire réagir avec cette question, mais je pense que tes chroniques et autres billets d'humeur ont du en froisser quelques uns.Tu ne te censures jamais mon garçon ? Quelques situations cocasses suite à des chroniques salaces ? Des noms, des noms.
Très peu en fait. dans mes reviews, je n'écris quasiment que sur des groupes que j'apprécie puisque je ne chronique pas tout ce que je reçois, pas le temps et pas l'envie, j'ai déjà du mal à mater tous les films que j'aimerais voir et à bien écouter tous les disques que j'achète, c'est pas pour écouter des trucs que je trouve naze et inintéressant, et encore moins pour parler des groupes qui ne rentrent pas dans la ligne éditoriale du zine (donc dans la mienne). Donc 98% de mes reviews sont positives. Pour les 2% restant, j'ai bien dû recevoir un ou deux emails par des grincheux. dont une fois par un groupe de Sud dont je tairai le nom qui s'offusquait d'une mauvaise chronique, qui n'était pas rédigée par moi. Donc vraiment rien.
Par contre, dans mon journal de bord, j'ai déjà fait des reports de concerts un peu durs pour certains groupes. Mais je ne le fais jamais dans un but de blesser les gens, même si c'est déjà arrivé, parce que des fois je suis maladroit ou que je pousse le bouchon un peu loin, ou tout simplement parce que mon sens de l'humour est un peu particulier. Et le fait que je joue moi même dans des groupes, ça me met dans une position un peu délicate, mais je m'en fous un peu, quand je n'aime pas un groupe je le dis, et généralement ce n'est pas uniquement dû à la musique, en France il y énormément de groupes dont je n'aime pas l'attitude ni ce qu'ils renvoient... ça ne me dérange pas de le dire. Mais il y en a que j'aime, hein, va pas me faire dire ce que je n'ai pas envie de dire. Il y a des groupes que j'ai croisé en tournée, d'autres dont j'ai reçu les promos, d'autres que j'ai vu en concert en simple spectateur, ça dépend. Mais pareil, ça n'a jamais débouché sur un truc précis. Quelques réflexions ici et là, des mecs qui ne peuvent pas me blairer, mais généralement on ne vient pas me le dire frontalement. Où si, je me fais traiter de mégalo, ça arrive souvent, parce que je prends un certain plaisir à parler de moi à la troisième personne dans certaines news sur mon site, j'adore ça, c'est tellement gros et certains prennent ça au premier degré. Il y a des gens qui pensent sincèrement que je me prends à mort au sérieux, que je suis imbu de ma personne, ou des trucs du genre, alors que les gens qui me côtoient savent que je suis le premier à prendre du recul sur tout ce que je fait, il y a un côté auto parodique. Le délire Nasty Samy, c'est clairement un personnage, qui grossit les traits. Mais j'aime bien ce côté mise en scène, entertainment et tout le tralala.
Le fait que je parle de mes propres activités dans le site, ça en gêne certains, alors que j'utilise ce media pour faire passer une info, comme une news-letter, mais je pense qu'un mec peut aimer le contenu du site et pas forcément les groupes dans lesquels je joue, ça ne me pose aucun problème. Et l'inverse également. Pour moi c'est un tout. Toutes mes activités sont liées d'une manière ou d'une autre.

The Black Zombie Procession : Mess with the best, die like the rest Venons au gros morceau de cette interview : The Back Zombie Procession, ton projet principal. A la base, si je me trompe pas, un projet que tu bosses chez toi dans ta crypte bisontine, avec ce projet d'enregistrer un disque avec Minmin des Flying Donuts. A la différence que tu composes et enregistres l'intégralité des guitares et basses. Comment se passaient les répèt' dans la cave du fils Dalstein alors que vous n'étiez qu'à deux. À la sortie du premier disque, pouvait-on réellement parler d'un groupe ?
BZP a commencé comme un projet solo. Quand je me suis retrouvé sans groupe, j'ai commencé à bosser sur des idées, je me suis rapidement retrouvé avec des tonnes d'idées, de riffs, de morceaux, de paroles. j'avais déjà enregistré 2 titres de surf rock instrumental pour un projet de split 45 tours qui n'est jamais sorti, un label m'avait contacté, puis filé un peu de thunes pour aller en studio et je n'en ai jamais ré-entendu parler. j'avais branché Ben Dalstein (Flying Donuts/rubrique>), qui est un très bon pote, pour savoir s'il voulait jouer les parties batteries. Il a accepté et c'est comme ça qu'on a commencé. J'ai ensuite eu l'idée de faire un album complet, avec toute la musique qui me fait de l'effet, du punk rock mélodique au surf en passant par le rock plombé mid-tempo, la power pop et le metal-hard rock old school. Et tout le délire horror rock autour. Histoire de pouvoir me faire plaisir jusqu'au bout ! Donc on a enregistré la musique à deux, en basse/batterie, et après j'allais seul en studio pour enregistrer les guitares. En fait avant que le disque ne sorte, Ben n'avait jamais entendu un seul morceau avec les guitares et le chant ! J'ai également écrit les textes. Puis, dernière étape, Sylvain nous a proposé de poser son chant dessus, parfait !

Le choix de recruter le crapuleux Sylvain Bombled, ancien batteur/chanteur de Second Rate au poste de chanteur était il une évidence ? Comment se sont passés les retrouvailles ? Je sais que Besançon, c'est pas New York, vous deviez toujours vous voir et vous croiser, mais musicalement, ce retour des deux compères sur un même disque et une même scène, c'était comment ?
Tu m'étonnes Besançon c'est pas New York, en plus avec Sylvain on a toujours habité plus ou moins dans le même quartier, voir dans la même rue. Tout s'est passé à merveille, Sylvain a enregistré ses parties vocales en quelques sessions, c'était très cool de rebosser ensemble. et le résultat a été bien au delà de ce que j'attendais. je suis très fier de ce premier album, pour moi c'était comme un nouveau départ, un nouveau délire. De plus, musicalement mais aussi pour les lyrics et l'artwork, c'est ce que je voulais faire depuis un bail. je voulais vraiment que ça soit lié à l'univers bis et horrifique que j'adore depuis que je suis môme.

L'esprit de BZP est assez "conceptuel" avec pas mal d'histoires de zombies, des artworks d'outre-tombe et une musique oscillant entre le punk et le métal, tes premiers amours. BZP, un concept plus qu'un groupe, une image plus qu'une réalité, un cauchemar plus qu'un rêve ?
Ouais, "concept" c'est un mot que je trouve un peu ronflant, mais je voulais qu'il se dégage une ambiance, proche de l'univers des comics, des films d'horreurs, des vieux magazines ciné, tu vois ? Et il y avait ce côté un peu bordélique, sans souci de cohérence, comme dans une vielle malle dans un grenier, avec plein de trucs délirants. C'était vraiment voulu, je voulais un peu casser le schéma du groupe qui s'enferme dans un délire. J'ai eu la chance de jouer dans des groupes relativement différents, qui avaient tous des images et des univers assez marqués, chacun dans leur style. J'ai pu creuser dans pas mal de styles et du coup je me suis ouvert à d'autres trucs.
Moi, je ne vois aucun problème à mettre un morceau de surf et un titre de métal côte à côte, et même de punk rock, de la power pop, des titres instrumentaux sur un même disque. Certains esprits chagrins ne comprennent pas, c'est pas très grave. Ils continuent de respirer, moi aussi, donc tout va bien.

The Black Zombie Procession vs Billy Gaz Station - Split EP Ce premier album est sorti chez Vampire (tiens tiens) et un nouveau label, Kicking Records. On s'autorise à penser dans les milieux autorisés que cet obscure boîte de disques serait dirigé par un gourou de la ville rose qui, après un passé peu glorieux d'acteur de film porno bon marché et après avoir dévalisé les îles, aurait décidé de blanchir son argent tout droit venu des cannes à sucre dans un label. Peux tu nous raconter ta rencontre avec ce personnage haut en couleur qu'est Cu! ? Ce label est-il né pour BZP ?
Le premier album de BZP est sorti sur Kicking Records uniquement, il a tout produit de A à Z, pour son premier coup il a fait la totale, histoire de commencer en force.
Je connais Cu! depuis des années déjà, depuis plus de 15 ans en fait, mais lui ne me connaissait pas encore. Il chantait dans le groupe Original Disease, qui était un excellent groupe de punk/hardcore/crossover dans les 90s ; quand j'étais au lycée, c'était le groupe de notre région, les mecs tournaient en France, ils sortaient des prods (45 tours, démo K7 et CDs) et partageait les scènes avec des groupe géniaux, c'étaient un peu les stars locales. Cu! était leur manager au début et a chanté sur le dernier album et les dernières tournées. Il organisait également des concerts et a fait venir du gros poisson dans cette petite ville qu'est Pontarlier (DOA, Mega City Four etc...) ; on n'était pas en contact à cette époque, vu que je suis un peu plus jeune que lui. Ensuite il s'est intéressé de près à Second Rate, mais sans que je le sache spécialement. C'est quelqu'un qui est dans la zique depuis un bail, il a beaucoup voyagé, s'est installé dans une île de l'Ocean Indien, a bossé pour le Cirque Plume, etc... on a repris contact à cette époque, je lui envoyais des zines à l'autre bout du monde, on se faisait des copies de CDs, etc... un jour, il m'a envoyé un mail en me disant qu'il revenait en France et qu'il voulait monter sa structure, qu'il voulait se replonger dans l'univers du rock'n'roll, que ça lui avait manqué. Il était chaud comme de la braise... dans mon journal de bord en ligne (publié sur mon site), j'avais écrit que je rebossais sur un projet, il m'a proposé de le produire, sans même en avoir entendu une note. Il aimait Second Rate, il aimait Hawaii Samurai, il me faisait entièrement confiance. Je peux te dire que le jour où j'ai reçu ce mail, j'ai su qu'il allait se passer un truc, le début d'un nouveau délire, parce que connaissant le gars, je savais qu'il n'allait pas faire les choses à moitié, je ne me suis pas trompé. Deux ans plus tard, c'est la structure la plus sérieuse dans le style en France, et de loin.

La première tournée de BZP regroupant les trois compères ayant enregistré le skeud et agrémenté de Mimi, gratteux des Flying Donuts, à la quatre cordes, se passe à merveille, mais voilà que Bombled refait le coup de la chaise musicale et quitte le groupe ? Il se foutrait pas de ta gueule celui-là ? Son départ a-t-il remis en doute ton projet BZP ?
On a fait une première petite tournée de 8 dates, ça s'est passé à merveille, mais en rentrant Sylvain nous a dit qu'il ne continuerait pas... il ne se sentait pas méga à l'aise sur scène, et n'avait peut-être pas trouvé les sensations qu'il attendait. C'est la première fois qu'il se retrouvait seul avec un micro, devant la scène. Quoiqu'il en soit, ce fut une bonne expérience, mais je t'avoue ne pas avoir été hyper surpris quand il m'a dit qu'il stoppait. Au départ, il faut savoir que le groupe n'était pas sensé prendre la route. Et puis, finalement si...
On a décidé avec Minmin de chercher un autre chanteur. Sur une des dernières dates, on avait croisé Forest, qui revenait d'une tournée avec les Pookies. J'ai dit au Minmin ce que j'avais derrière la tête, et il a tout de suite été d'accord. On a contacté Forest en lui disant qu'on voulait repartir sur la route 10 jours et qu'on cherchait un chanteur, il a pris quelques jours pour réfléchir et nous a re-contacté. Et depuis le line-up du groupe s'est stabilisé autour des mêmes gaziers.

Forest (sur)vit du coté de Valence, tu crèches à Besançon tandis que les Dalstein moisissent dans les Vosges. Pas évident pour les répètes. Comment se passe le travail de composition ? Comment préparez-vous les tournées ?
On bosse chacun de notre côté, c'est également de cette manière que je fonctionne avec mon autre groupe, The Last Brigade (de Nîmes). On a tous d'autres groupes, d'autres activités, donc il faut s'organiser longtemps à l'avance. Généralement, on sait ce qu'on va faire 6 mois en avance. On répète seulement avant de partir en tournée. Pour les nouveaux titres, je compose tout de mon côté et on bosse ça en groupe quand on a un peu de temps, c'est rare. On fait très peu de dates isolées, si on prend la route c'est pour une semaine minimum. Ca a ses avantages et ses inconvénients. Pour l'instant ça ne nous a pas empêché d'être productifs (2 albums et un split EP en 2 ans !) ni de faire un quota minimum de concerts.

Après un split vinyl avec Billy Gaz Station, et entre deux tournées avec les géniaux Mother Superior, vous descendez dans le sud pour donner un petit frère au premier album de BZP. Mess with the best, die like the rest sort dans quelques jours (le 15 septembre exactement). Parle-nous de ce nouveau disque dans les grandes lignes : combien de morceaux composés pour finalement extraire 16 plages à venir sur le skeud ? Pourquoi être descendu chez Carvin ?
On a enregistré ce deuxième album pendant une tournée en fait, on est parti un mois complet, et on s'est arrêté 14 jours à côté d'Aix-en-Provence dans le studio de Christian Carvin. J'avais fait une petite liste des mecs avec qui je voulais bosser pour cette nouvelle galette. J'ai pris contact avec lui, on s'est téléphoné plusieurs fois, envoyé quelques mails, il était intéressé pour bosser sur le disque, donc j'ai rapidement pris ma décision. De plus, on a pu trouver cette période de dispo, en pleine tournée, ça nous a permis de jouer quelques morceaux sur scène avant de les enregistrer. Je ne regrette pas mon choix, il y a eu un excellent feeling avec Carvin, je suis le seul a être resté toute la session, donc j'ai passé pas mal de temps à ses côtés, j'ai mixé avec lui, etc... humainement ça a gazé tout de suite, c'est un gros bosseur, qui ne perd pas de temps, qui est hyper réactif, hyper sérieux, hyper dynamique, bref tout ce qu'il faut pour enregistrer un disque dans des bonnes conditions. Pour des sessions courtes comme celle-ci, il faut des ingés son méga efficaces et Christian sait parfaitement être efficace.
D'ailleurs, ça s'est tellement bien passé que je lui ai demandé de mixer les 4 premiers titres de mon nouveau groupe Teenage Renegade, et il a encore fait un sacré travail ! Pour le deuxième BZP je voulais un son plus massif, plus précis, plus chirurgical, à l'image des nouveaux morceaux. le résultat est au dessus de mes espérances.

J'ai la chance de pouvoir écouter ce disque depuis le début de l'été, et grand bien m'en fasse, car je trouve qu'il est vraiment bien fait. Je vais pas te sucer la bite mais c'est vraiment du bon boulot. On retouve dans ce skeud des morceaux vraiment heavy, des passages ultra-mélodiques et des passages rock à foison. Comment composes tu les morceaux de BZP, existe-t-il une répartition parfaite au riff près de tes styles favoris dans chacune de tes trouvailles ?
Non, en effet tu ne vas pas me sucer la teub', je doute que ta femme voit ça d'un bon œil. Cet album a été composé en un mois, il a également été répété très vite. J'avais des milliards d'idées et j'en ai mis plein de côté pour un autre disque ! C'est une période où je jouais au moins 6 heures de guitare par jour. Je n'ai jamais eu de problème pour composer des chansons, ça vient facilement, quand je joue de la guitare chez moi j'enregistre les idées que je trouve les plus solides et je stocke ça dans un magnéto digital. Là, je crois que j'aurais encore assez d'idées pour composer au moins 6 nouveaux titres. Je ne me pose pas de barrières, des fois je suis dans un mood très mélodique, plus power pop, d'autres fois, j'ai envie de riffer sur du gros son, ça dépend, je veux continuer à mixer les styles que j'aime, ça permet de ne pas tourner en rond, de proposer des trucs neuf à chaque fois, et de ne pas reproduire des schémas trop faciles. le deuxième album est différent du premier, et le split EP a également sa propre identité (plus power pop), la suite continuera d'explorer différentes idées, parfois même dans un seul morceau, je ne me pose aucune barrières. le concept restera toujours ancré dans la culture horrifique, pour le reste, je me laisse aller. Et pour l'instant ça fonctionne.

The Black Zombie Procession :  We have dirt under our nails from digging this hole we're in Encore une fois, l'artwork est vraiment branché coté zombies, crânes morbides et squelettes malsains. Mais cette fois-ci, tu as décidé de mettre les petits plats dans les grands et c'est Repka, le fameux auteur de pochettes de Death, Megadeth et bien d'autres, qui réalise la pochette très réussie de ce disque. Comment un mec de Besak arrive t'il à dégoter les services de ce dessinateur ricain que chaque amateur respectable de rock'n'roll a au moins une fois dans sa vie admiré le travail ?
Tout simplement en lui envoyant un mail et en lui exposant clairement et précisément l'idée du groupe et du nouvel album. Je lui ai également précisé que je m'occupais d'un site baigné dans la culture horrifique. Il m'a répondu rapidement pour me dire qu'il aimait bien l'univers du groupe et qu'on avait très certainement regardé les mêmes films ! On a correspondu pendant quelques jours pour tomber d'accord sur comment on allait procéder. J'avais déjà l'idée de la pochette et le titre de l'album, je lui ai dit exactement ce que je voulais : la scène des soldats et des zombies devant un vieux ciné, il m'a fait un brouillon, je lui ai fait changer quelques détails et il m'a envoyé la pochette quelques semaines plus tard. Bon, faut savoir que Repka est ultra professionnel et ultra organisé, c'est quand même un grand nom de l'illustration ; c'est la première fois que je bossais sous contrat (avec des clauses très précises quand à l'utilisation de son dessin) avec un illustrateur.
Pour la pochette du split EP BZP/Billy Gaz Station, j'avais fait appel à EEE Adams, un américain également (de Boston) qui fait également du très bon boulot et dont on peut apprécier le travail sur quelques belles pochettes et posters.. Le premier album de BZP a été dessiné par mon pote Jean Sé, un gars très talentueux. A chaque nouvelle prod' de Black Zomb, un illustrateur différent, c'est la règle et elle ne changera pas. Pour info, je viens juste da faire une interview d'Ed Repka, qui sera publiée dans le prochain numéro de mon fanzine (décembre 2008).

J'ai eu l'impression qu'au départ, BZP était un projet solo qui n'aurait pas forcément une suite après un premier album. Sauf qu'aujourd'hui, ce "all star band" du punk rock français s'apprête à sortir son deuxième album avec un buzz qui commence à gonfler et une tournée à venir. BZP est sans aucun doute ta priorité musicale, jusqu'où souhaites-tu mener ce groupe ?
Je n'ai pas spécialement de priorités musicales, tous les projets dans lesquels je m'investis sont importants pour moi. Je planifie mes activités pour que je puisse mettre autant d'énergie dans tous les groupes dans lesquels je joue ou dans mes autres projets, je n'en bâcle pas un au profit d'un autre. Je ne fais pas de distinction. Pour moi, à partir du moment où tu es impliqué dans un projet, il faut donner le maximum.
L'avenir proche de BZP, c'est la promo de ce nouvel album, le disque est sorti en version CD, la version vinyle arrive dans la foulée, les premiers échos sont supers bons, on va être sur la route pendant 12 jours aux mois d'octobre/novembre, pour la suite on verra, on ne peut malheureusement pas faire ce que l'on veut en terme de concerts, mais on n'est pas pressé, on fera notre boulot. J'espère refaire une petite tournée en début d'année prochaine. Rien n'est encore concrètement planifié. J'ai déjà en tête la suite discographique de l'aventure. J'ai le temps, je ne suis pas pressé, ce groupe est d'une manière ou d'une autre amené à me suivre un bout de temps.

Alors que BZP allait rentrer en stud', voilà que débarque, toujours chez Kicking Records, le backin' band de Kevin K avec ta belle personne à la basse, tout cela pour former The Last Brigade ? Mais putain, tu es un boulimique mon pote ? Tu n'as pas peur de t'éparpiller en menant toutes tes activités ?
Boulimique, non ? Actif, certainement. Si j'ai un trou dans mon planning il faut que je fasse un truc de concret, des fois ça aboutit sur un disque, des fois sur autre chose. Je ne supporte pas de ne rien faire, chez moi je n'ai pas la TV et je ne sors pas à part pour assister à des concerts ou pour aller au ciné, de temps en temps. Je ne bois pas, ne fume pas, donc beaucoup de temps de gagné, et j'ai une vie sociale assez limitée, je déteste perdre du temps, et je n'aime pas être dans un lieu grouillant de gens. Donc la moindre minute est utilisée pour bosser sur mes projets, mes groupes, mon site, mon zine et le reste du temps, je fais du sport. Et je bosse à mi-temps (soir et nuit) pour payer mes factures. C'est un choix de vie. Peu de sommeil, peu de farniente et jamais de pause.

the_last_brigade.jpg The Last Brigade en deux mots... autre actualité pour toi. Tu joues de la basse dans ce groupe, mais gères-tu un peu les affaires du trio ou te bornes-tu dans un rôle uniquement de musicien ? Comment se passe les répètes, comment se préparent les tournées ?
Je connais Ritchie Buzz depuis un bail. il fait partie du backing band de Kevin K (from New York) depuis 6 ou 7 ans, on s'est rencontré sur la route. J'ai organisé pas mal de concerts pour Kevin K à Besançon, je lui ai filé quelques coups de mains, j'ai fait une interview de lui dans Kerosene, etc. c'est un gazier pour qui j'ai un profond respect.
Ritchie Buzz m'a passé, il y a plus de 2 ans, une démo de quelques titres sur lesquels il bossait, des maquettes, j'ai trouvé ça vraiment cool, ça me rappelait un paquet de bons groupes qui sévissaient dans les années 90. c'est un truc qu'on partage lui et moi, cette passion pour le vrai rock des années 90. Et puis l'idée a germé d'enregistrer ces titres ensemble, de monter un groupe, lui, moi et l'excellent batteur actuel de Kevin K (Fab Tolosa). Juste après la dernière tournée d'Hellbats (période où je jouais de la basse avec eux), je suis descendu dans le Sud une dizaine de jours pour répéter les morceaux que Ritchie avait composé et pour enregistrer tout ça. ça s'est fait très rapidement, en quelques jours. Je suis reparti chez moi avec les bandes pour les mixer avec mon pote Ilia Cobb qui avait mixé le premier skeud de BZP. Cu! de Kicking Records était curieux d'entendre ça, ça lui a plu et il a participé à la sortie en co-production.
Musicalement, c'est Ritchie qui gère une grande partie de l'histoire, mais je participe à l'organisation du groupe : booking des tournées, j'ai mixé le premier album, c'est moi qui ai bossé sur l'art work du premier album, etc...
Pour les répets, comme pour BZP, on répète quelques jours avant de prendre la route. Chacun bosse de son côté. Ca fonctionne bien. Tout le monde est expérimenté, donc aucun problème. Je navigue donc souvent entre Besançon et Nîmes. On va être pas mal sur la route en cette fin d'année. et on pense au deuxième album, on commence déjà à bosser dessus. En plus des concerts électriques, on va très certainement faire une petite tournée acoustique Ritchie et moi, au mois de mai 2009.

On a presque fini, rassure-toi.Tu viens de lancer ton émission de radio sur le net, peux tu nous dire quelques mots à propos de cette dernière ?
Ce n'est pas vraiment une émission radio, c'est un Podcast, c'est sensiblement différent. En fait, je l'anime avec Mme Nasty et quelques potes : Guy Lux Interior (batteur des Sparkling Bombs), et j'ai fait une émission avec Cu! qui devrait être en ligne dans les premières semaines.
Je fais une émission par mois, c'est le penchant audio du site Every Day Like Sunday. On y fait des reviews de cinéma, on parle des concerts que l'on a vus et on y passe du hard rock, du hard core, du vieux metal, du punk rock et des trucs du genre. C'est bon enfant et assez fun, ça n'a aucune prétention. j'écoute énormément de podcasts ricains, toutes les semaines, surtout ceux spécialisés dans la culture horrifique, ça m'a donné envie d'en faire un et du coup ça me change un peu les idées. Quand j'en ai marre d'écrire, je me fais une petite émission, c'est marrant, ça ne va pas plus loin que ça. Ecoutez ce Podcast en faisait la vaisselle ou en bossant sur votre ordi', ça passe tout seul !

Zine, groupes, émission de radio, dis-moi mon grand, j'ai l'impression que tu suis les traces d'un grand monsieur, Henry Rollins. Tu ne caches pas ton intérêt pour cet individu hors norme, à quel point ce mec t'influence-t'il ?
Dans son côté hyperactif. J'aime ses bouquins, sa zique et toutes ses activités (radios, show TV, cinéma, spoken word). C'est un mec qui a bientôt 50 piges et qui est toujours énervé. Je pense qu'il faut toujours être énervé, c'est très sain. Il faut lutter contre la médiocrité qui nous entoure, il ne faut pas se contenter de la misère culturelle et comportementale qu'on nous propose, il faut se secouer, bouger, voyager, faire des trucs, se lancer des défis, être vivant. Lutter contre la norme et ce qu'elle est sensée imposer.
C'est ça qui m'influence chez Rollins. il ne s'arrête jamais, et n'est jamais satisfait, j'aime ça. Il y a plein d'autres mecs dont j'apprécie au moins autant les activités, Rollins n'est pas le seul, mais à la différence des autres, il est présent sur tous les terrains ! Et son délire disciplinaire, je dois avouer que ça me parle. c'est un truc qui sommeille en moi depuis que je suis ado', mais je ne l'ai jamais laissé exploser. il y a environ 5 ans, j'ai décidé d'aller dans ce sens. de m'imposer un certain mode de vie pour pouvoir faire tout ce dont j'avais envie. Et je peux te garantir que suis beaucoup plus créatif, plus productif que je ne l' étais quand j'avais 20 ans, je suis beaucoup plus en forme physiquement aussi, beaucoup plus fort mentalement, je suis plus énervé et plus intransigeant avec moi même mais aussi avec les autres. C'est un choix. Je t'avoue être plus à l'aise comme je suis maintenant. Tant que je voudrai vivre comme je vis là tout de suite, il faudra que je m'impose un mode de vie assez stricte. Je veux avoir du temps pour faire de la zique, tourner, voyager, lire, faire du sport, écrire, bosser, enregistrer des disques et passer du temps avec ma femme, le reste ne m'intéresse pas. Ca demande de l'organisation et certains sacrifices. Ca ne me pose aucun problème.

BZP Sam BZP Sam Bon, voilà, on en a fini, pendant la préparation de cette interview, je me suis envoyé dans les oreilles le nouveau BZP, l'album éponyme de The Wildhearts, Moanin de Mother Superior et le dernier Peter Pan Speedrock. Et toi ?
J'ai répondu à une grande partie de ces questions à mon job, donc pas de zique. je peux te dire ce que j'ai écouté aujourd'hui et hier (il m'a fallu deux jours pour répondre à cette interview) : Sepultura Chaos AD ; Death Human ; Death Individual thought patterns ; Metallica Death magnetic ; Metallica And justice for all ; Jingo de Lunch B.Y.E ; Mike Watt Contemplating the engine room ; Exodus The atrocity exhibition ; Pierced Arrows Straight to the heart...

Le W-Fenec a toujours plus ou moins suivi tes aventures musicales, en chroniquant des skeuds, en préparant des interviews et reviews de concerts et en étant partenaire de la sortie du premier Lost Cowboy Heroes, du split LP et CD de Second Rate avec les Flying Donuts et de Last day of glory. Toujours pas de mots gentils à propos de notre beau webzine ?
Encore une fois, merci pour l'intérêt porté à mes activités et pour le coup de main promo. A chaque fois, de bonnes chroniques, de bons dossiers, des bonnes interviews, etc...
Keek up the good work, Stay Active & Stay Creative !

Si tu as quelque chose à rajouter avant qu'on ferme, c'est le moment.
Allez, on va finir sur une petite note promotionnelle :
Le nouveau disque des Black Zombie Procession : Mess with the best, die like the rest est dans les tous bacs, on sera en tournée fin octobre dans toute la France. Gros rock aux accents heavy, très mélodique et très puissant.
Le premier disque de The Last Brigade, Silver and gold est toujours disponible dans les bacs, du bon rock grungy qui rappelle de bons souvenirs pour ceux qui ont connu les années 90. On sera en tournée pas loin de chez vous.
Le premier EP single 4 titres de Teenage Renegade sortira en janvier, un beau vinyl 45 tours accompagné de sa version CD, les deux pour le prix d'un seul ! Power pop-punk rock mélodique, on a fait ça en famille, moi et Mme Nasty. Une sacrée aventure !
Le nouveau numéro du fanzine Everyday is like Sunday sera dispo mi-décembre, encore plus épais que le premier. véritable Necronomicon de la culture underground. Pour ceux que ça intéresse, il reste quelques exemplaires du premier numéro. N'hésitez pas une seule seconde à faire un tour sur le site : Everyday is like Sunday, il est mis à jour toutes les semaines, le meilleur de la culture horrifique et du rock'n'roll !
Pour ceux qui veulent écouter une bonne émission podcast branchée sur les films d'horreur, les reviews de concerts et la musique du diable, une seule adresse : http://nowitsdark.podomatic.com
A bientôt !