The Black Zombie Procession : Mess with the best, die like the rest Je pense que mes collègues du W-Fenec ne m'en voudront pas, mais je vais parler en leur nom et exprimer cette pensée qui m'obsède depuis que Mess with the best, die like the rest résonne dans mes escourdilles : nous sommes fiers, et ce n'est pas peu dire, d'être partenaires de la sortie du deuxième album de The Black Zombie Procession. Pourquoi et comment ? Il s'agit tout d'abord d'une histoire humaine. Les frêres Dalstein (Flying Donuts), responsables de la base rythmique du groupe, Nasty Samy (ex Second Rate,... et actuel The Last Brigade) et Forest (chanteur The Pookies, Sons of Buddha) sont des personnages attachants. Les amateurs de punk rock made in France connaissent bien ces loustics pour tout ce qu'ils ont apporté au milieu rock indé depuis maintenant dix piges. Mais ce all star band qu'est The Black Zombie Procession est surtout une véritable machine de guerre. Et Mess with the best, die like the rest est une galette qui décuple le sentiment d'efficacité qu'insufflait les shows donnés par BZP depuis trois ans. C'est pas compliqué, elle ne quitte pas ma platine et mes esprits depuis pas loin de deux mois, date à laquelle j'ai eu la primeur et le privilège d'entrer en possession et en connexion de ce disque rock 'n' roll. BZP semblait, à la sortie de We have dirt under our nails from digging this hole we're in, être LE "projet" de Nasty Samy accompagné de Ben à la batt' et agrémenté des voices de l'ami Bombled (Second Rate, Generic), c'est aujourd'hui un groupe à part entière, avec sa propre façon de fonctionner et son univers peuplé de zombies, de culture Z et de rock teinté de métal et de mélodie. Qu'en est-il précisément de Mess with the best, die like the rest ?

Pour planter le décor, ce disque lorgne aussi bien du coté du punk rock mélodique (le jouissif "colder than a reptile", "I miss the darkness" où l'on retrouve aisément la patte du compositeur Nasty Samy), que des titres mélangeant les influences trash et rock ("Hell Infection", "Bugs", l'énormissime "Nasty Stomp" qui risque d'en rendre plus d'un complètement barge,...) sans oublier le punk rock rentre dedans ("You'll rise stronger from the grave") et le rock mi tempo ("Black mark on dark uniforms"). La production de ce disque est énorme, Christian Carvin a fait un boulot de barge, il a su donner au son de BZP une dimension digne de la qualité des compos du groupe (avec notamment un son de batterie vraiment excellent). Et la qualité des compos, parlons en. Les quatre lascards ne sont pas nés du dernier tsunami, ces gars là savent faire des morceaux. Et même si ce disque explore pas mal de pistes qui pourraient rendre le tout trop riche et donc indigeste, il n'en est rien, et c'est justement la force de ce skeud sorti tout droit d'outre tombe : rien n'est à jeter, on fredonne les mélodies de l'excellent Forest (remplaçant Bombled derrière le micro, et apportant sa touche personnel avec brio), on se risque à vouloir reproduire dans son salon les breaks de Ben, et on frémit en voulant reproduire les riffs maléfiques de la stratocaster de Nasty Samy. 16(66) plages survitaminées, près d'une heure dans l'univers dérangeant et terrifiant de The Black Zombie Procession. Et ce n'est pas le comité du bon goût qui me contredira : BZP passe aisément le redoutable challenge du deuxième album (et pour cause, cette galette est pour moi meilleure que la précédente !). Le groupe était attendu, il ne m'a pas déçu, et c'est sûr, vous allez prendre une bonne claque dans la gueule. Vous ne pourrez pas rester indifférent devant ce disque référence Kicking Records à l'artwork impeccable (merci Repka !!). Nasty Samy et ses zombies réussissent là un grand coup. Tremblez pauvres mortels, The Black Zombie Procession va venir hanter vos nuits et monopoliser vos pensées pendant un bon bout de temps.