HPS fest 2020 À l'intérieur de la salle, l'ambiance est à la fête et rares seront les fois où le sujet de la Covid-19 sera abordé, même si quelques rumeurs plus ou moins inquiétantes commençaient à pointer leur nez à cette époque. Bref, on en parle du bout des lèvres sans trop (vouloir ?) pousser plus loin la réflexion. Et puis mince, c'est une salle de concert ici, pas la tenue d'un conseil des ministres extraordinaire ! Profiter de l'instant présent, c'est tout ce qui m'importe. Je préfère donc me concentrer d'abord sur les nombreuses tables de merchandising (la palme à celle du label organisateur avec des prix vraiment cool : 15 euros le vinyle et à peine moins le tee-shirt) pour ensuite enchaîner cinq sets (et match), tous excellents et chargés à souhait en décibels, avec passages obligatoires au stand pour se rafraîchir le gosier. Mentions spéciales au heavy rock destructeur des Texans de Duel joué à un niveau sonore qui aurait assurément comblé de bonheur Lemmy, au rock psyché et musclé de Black Rainbows, la formation italienne dans laquelle on retrouve le boss du label HPS à la guitare et au chant, et au Mondo Generator de Nick Oliveri (même si l'ex-bassiste de Kyuss m'a posé un lapin pour son interview !) pour un pur moment de stoner-punk. Du bon son, des groupes de qualité et des amis : la soirée parfaite dans toute sa splendeur.

Celle-ci n'aurait pourtant pas dû être la dernière avant le début du marasme qui continue de pourrir encore aujourd'hui le monde de la musique. J'avais pris rendez-vous avec 7 Weeks, le 13 mars 2020, au Bus Palladium, pour la release party de Sisyphus, énorme cinquième album des Limougeauds. Mais voilà, en à peine plus d'une semaine, la situation sanitaire s'était fortement dégradée. Après avoir longuement hésité, trop stressé par ce virus encore inconnu, j'avais déclaré forfait la mort dans l'âme. Quatre jours plus tard, le premier confinement était officiellement annoncé. Vous connaissez la suite.