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Black Ink Stain / Chronique LP > Incidents

Black Ink Stain - Incidents Originaire de Clermont-Ferrand, Black Ink Stain est une formation qui puise son énergie dans le noise rock. La formation composée d'un triangle guitare-basse-batterie réalise son EP Black Ink Stain en 2017. Un 4 titres qui met méchamment l'eau à la bouche.

En avril, les trois musiciens mettent dans les bacs un premier album : Incidents. Un travail réalisé avec de la continuité puisque le projet est toujours accompagné par David Weber aux studios des Forces Motrices (Suisse).

C'est sur quelques notes industrielles que Incidents débarque. L'introduction de "Slice of Pain" passée, le son lourd et rageur de Black Ink Stain fait surface. La batterie est ferme, la basse bien grasse et la guitare grince en tous sens. Ranger ce groupe sous une étiquette est aussi difficile qu'inutile. Bien sûr, l'ensemble prend globalement des allures noïse. Des ambiances rock lourdes et lentes rappellent le premier album de Nirvana (1989 - Bleach). Sur des titres plus agressifs, Black Ink Stain explose des sonorités métal. Laissant parfois quelques pistes instrumentales s'exprimer, le chanteur s'impose nettement avec des paroles parfois scandées souvent criées. Le témoin d'une expression urgente et permanente.

Incidents est un album qui cultive la rage sans concession. Une musique parfaite à écouter en boucle pour des jours sombres. Vu l'actualité, ça tombe plutôt bien.

Black Ink Stain / Chronique EP > Black ink stain

Black Ink Stain - Black Ink Stain Fondé en 2015, Black Ink Stain est un trio originaire de Clermont-Ferrand composé de Fab (chant/guitare), de Jean (basse) et de Ugo (batterie). Se revendiquant d'un style noise, le groupe se retrouve en février et mars 2017 au studio des Forces Motrices de Genève pour une session d'enregistrement encadrée par David Weber (Tantrum, WorMachine, Lofofora...). Le 28 avril de la même année, la formation auvergnate sort son premier EP sobrement appelé Black Ink Stain.

Sans échauffement, la petite galette commence sur un "ST01" qui déborde d'énergie. Direct, la batterie cogne dure. Ugo s'exécute sans retenue pour donner l'intention d'une musique virulente et sans concession. Confirmation avec Fab qui donne toute sa rage dans son chant en s'accompagnant de sa guitare. Le refrain plus mélodique contraste avec les passages criés et offre un relief dans le morceau bien senti. Black Ink Stain ralentit le rythme près des quatre minutes pour faire le break puis finit sur une partie instrumentale dans un autre thème. Le clip fait d'images en noir et blanc transpire la frénésie par le décalage entre des images superposées qui n'ont pas de lien entre elles tant dans le contenu que dans la vitesse. Quant à cela s'ajoute la musique tourmentée de Black Ink Stain, il en ressort un montage magnifique témoignant d'un sentiment d'urgence certain. L'intensité reste électrique sur "Worst happens" sur lequel on entend davantage la basse nous rendre un son gras. Fab poursuit sur un chant crié très influencé par le punk hardcore. Les guitares grincent encore sur le morceau suivant mais le chant se fait plus mélodique. L'engagement musical n'est pas terni pour autant. D'ailleurs, cela nous montre que Fab est en mesure d'évoluer sur plusieurs registres. L'histoire de nous rassurer, nous repartons sur du chant plus énergique à la fin du morceau. Avec quelques mots susurrés dans le micro, "Dark city" est presque une piste instrumentale qui montre que le groupe est près à s'essayer sur des terrains variés.

Black Ink Stain livre un EP qui laisse entrevoir des morceaux d'une intensité rare. Quatre titres, c'est bien pour goûter à leur musique. Mais vivement un album complet pour se délecter de l'œuvre...