black box revelation - tattooed smiles Belge. C'est le meilleur adjectif pour qualifier la pop rock des Black Box Revelation qui en sont déjà à leur cinquième opus et continuent de réjouir les anglo-saxons et les flamands davantage que les francophones (tant pis pour toi). Accrocheur bien qu'aventurier des sons, le duo ne donne jamais dans la facilité même si le plaisir d'écoute est immédiat. Derrière des mélodies évidentes, le travail passe par des arrangements d'une grande finesse et l'apport d'instruments joués par des amis (violons, viole, violoncelle) et s'ils montrent qu'on peut déjà beaucoup ouvrir sa musique en n'étant que deux (entre rock saturé pour l'éponyme "Tattooed smiles" et pop lascive pour "Yellow belly"), Jan et Dries ont convaincu Seasick Steeve de réchauffer l'atmosphère de "Built to last" et Elvis Roméo de charmer les amateurs de la langue française prouvant du même coup que leurs instruments pouvaient sublimer un phrasé assez quelconque. C'est donc derrière cette immonde pochette (en course pour la pire de l'année et peut-être même du siècle) qu'il faut aller chercher des titres parmi les plus riches et sympathiques de l'année (après ceux de The Married Monk qui restent mes chouchous).