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Blaak Heat Shujaa est né en 2008 de la rencontre de Thomas Bellier, Antoine Morel-Vulliez et Tim Gacon. Le groupe met un certain temps à développer sa personnalité avant d'aller enregistrer en mai 2010 chez Scott Reeder (Kyuss) pour un premier album éponyme qui sort en septembre 2010 par le biais d'Improvising Beings, qui est à la base plutôt un label... jazz et musiques expérimentales. Fort d'un succès critique et public naissant, le groupe est de toutes les grandes "messes" stoner/desert-rock hexagonales pendant l'année qui suit avant de retourner mettre en boîte des morceaux chez Reeder. Entre-temps, Blaak Heat Shujaa signe chez la référence Tee Pee Records (Ancestors, Karma to Burn, Nebula), chez qui sort Storm generation à l'hiver 2012.

Blaak Heat Shujaa / Chronique LP > Blaak heat shujaa

Blaak Heat Shujaa - S/t Blaak Heat Shujaa est un trio parisien dont le premier album éponyme est produit par Scott Reeder issu d'un groupe culte qui commence par K et qui finit par Yuss... Ou comment s'assurer, si ce n'est une bonne prod', au moins l'attention des aficionados du courant qui iront à priori jeter une oreille sur ce disque par curiosité. Et ils auront raison car le post-stoner (allez, on ose une étiquette...) des Blaak Heat Shujaa mérite de l'intérêt même si les influences ont tendances à nous sauter à la tronche dès les premières écoutes. Même en étant pas forcément un grand malade du genre, difficile de ne pas penser au stoner racé de Yawning Man (avec Alfredo Hernandez de... Kyuss) ou au psychédélisme mystique des excellents Glowsun (avec Johan Jaccob, illustrateur de talents)... Toutefois le groupe arrive à s'en extirper avec pas mal de réussite en diluant d'autres ingrédients et en tentant pas mal de choses dans son stoner à longue plage à mi-chemin entre la balade dans le grand canyon (Oh! Un cactus!) et le road trip à moto sur la route 666 (Oh ! Un cactus!). On pense notamment à des relents post-punk sur le titre "Sinaloakarma" et/ou une phase très pop perchée sur "M.I.A." digne de Kula Shaker. On pourrait encore te mentionner "The brown Buffalo" qui contient un bel hommage aux B.O de Morricone et rend compte de la capacité du trio à intégrer des influences variées.
Maintenir l'attention pendant une heure, c'est terriblement difficile, d'autres s'y sont déjà cassé la gueule (on ne dénoncera pas...) et le risque avec un album aussi copieux (1h03 minutes au compteur), c'est de perdre l'auditeur dans les méandres sonores. Même si on décroche parfois de Blaak heat shujaa, le bourdonnement psyché' sur "Moon part II" pas forcément inutile mais un peu long par exemple, le groupe arrive à te re-saisir les neurones avec quelques décharges d'électricité de haute volée avec le 3/4 restant de "Moon part II". Bravo Messieurs, c'est de l'excellent ouvrage.