Bison Bisou - Regine Il y a plusieurs rumeurs qui courent sur ce disque.

1) Les membres (on ne précise pas quelles parties du corps...) seraient tous issus de la scène lilloise et auraient déjà œuvré dans pas mal de groupes du coin (on parle de Sexual Earthquake In Kobe, L'Oeuf, Tang...)
2) Les autres chroniqueurs, ils disent que Bison Bisou s'en sort pas mal en ersatz d'At The Drive-In, Bloc Party et Blood Brothers. Ils utilisent même l'expression syncrétisme de bon aloi. C'est dire si ça paraît bien. Enfin, bien, mais pas top.
3) Il paraît que c'est DSK lors d'une soirée chez Sylvio Berlusconi le Monsieur/Madame sur la pochette.
4) Il paraît aussi qu'en live, c'est vraiment très bon et qu'il se dégage un joli parfum de nostalgie hypersexuée lors de leur prestation.

Et bien chers lecteurs, seul les affirmations numéro 1 et 4 sont véridiques. Bison Bisou a en effet des influences mais en multipliant les écoutes, on s'aperçoit bien vite que cela va bien plus loin que des groupes que l'on empile pour aboutir à un semblant d'identité. Et malheureusement pour les autres charlatans, on s'en aperçoit en l'écoutant plus d'une fois ce Régine (métisse du Nord-Pas-de-Calais). Tu sais, les petits détails qui apparaissent lorsque tu te donnes la peine d'écouter un disque avec une oreille attentive et que tu notes notamment des apparitions de plans de guitare que l'on pourrait retrouver chez un groupe de math-rock à vocation tropicalisante. Quand, en plus, les garçons se dotent d'un songwriting prometteur, d'un chant revitalisant et d'une palette d'émotion (l'opus devient un peu plus bourrin sur la fin) assez large, cela donne un EP qui se parcourt avec plaisir et ré-jouissance. Bison Bisou a donc plus d'un atout dans son slip qui semble a priori ne pas avoir été lavé depuis les années 90. Ce qui n'est pas tout à fait vrai, il reste juste quelques petites tâches tenaces.