Originaire de Poitiers, Birdstone est un groupe de rock initialement composé de Basile Chevalier-Coudrain (chant et guitare), de Léo Gaufreteau (batterie) et de Edwige Thirion (basse). Après les deux premiers albums studio, c'est Benjamin Rousseau qui se tient désormais derrière les fûts. Avant l'été, Birdstone sort un troisième opus: The great anticipation.
"Eyes on the ceiling" démarre avec un son de guitare clair. Celui-ci est assisté d'une batterie qui présente un jeu de tintements rapides. Cela ne dure que le temps de quelques boucles. Les riffs de guitare sont ensuite plus lourds. La voix de Basile Chevalier-Coudrain est puissante. Il montre rapidement qu'il peut se placer dans des registres mélodieux ou criés. Les influences hard rock sont palpables. Les moments les plus râpeux rappellent la musique de Stone Gods. D'autres passages plus apaisées - portant la marque du blues - se rapprochent davantage des compositions de Rival Sons.
Le chanteur possède indéniablement sa patte. Cependant, les chœurs ajoutent au sentiment de puissance des titres ("Instant shutdown", "Méandres"). Fort de cela, Birdstone varie les ambiances à sa guise. "Alcyon" se déroule sur un rythme soutenu avec des parenthèses aux chants clairs et aériens. Une note plus vintage survient avec le début de "The devil" dont le groove semble être emprunté à Elvis Presley. La suite enchaine sous le signe d'une énergie furieuse. "Cinnamon creek" est l'opportunité pour Birdstone de se présenter sous une forme posée et bluesy. Un moment dans la lumière pour Basile Chevalier-Coudrain qui s'illustre tant à la voix qu'à la guitare.
"Hotline" et "Méandres" se suivent pour fermer l'album. Les deux titres sont mis en image par un clip qui permettent de s'imprégner de l'univers mystique de la formation : masques, personnages et boissons curieuses se succèdent à l'image. La musique est imposante voire théâtrale. "Méandres" illustre à nouveau toutes les variations de Birdstone. La section rythmique enchaîne des transitions impeccables. L'exaltation peut laisser place à des intentions sombres et tranquilles. Sur un dernier sifflement, le mot de la fin vient se coller sur une vitre "fade out again". C'était beau. On espère que Birdstone ne disparaîtra pas trop longtemps après cela...
Publié dans le Mag #63