Il y a eu la réédition du magnifique Without the world en début d'année, sa collaboration avec Leonardo Rosado (Dear and unfamiliar il y a quelques semaines, voici maintenant une troisième sortie en moins de neuf mois pour Alicia Merz, la jeune néo-zélandaise qui se cache derrière le pseudonyme de Birds of Passage. Et alors que sont rédigées ces quelques lignes, celle-ci est déjà à pied d'oeuvre sur un projet d'album composé et enregistré à quatre mains avec Gareth Munday aka Roof of Light, sous le patronyme de Brother Sun, Sister Moon. Bluffant lorsque l'on connait le soin tout particulier que la demoiselle met dans l'écriture des pépites qui compose les différents enregistrements qu'elle publie.
Winter lady ne déroge pas à la règle et ce sont à quelques quarante-six nouvelles minutes d'une immersion intégrale dans son univers atypique auxquelles nous convie Alicia. Toujours ces post-pop/folk songs intemporelles évoquant avec chaleur des paysages glacés, toujours cette impression de flottement qui s'empare de nous lorsque l'on cède aux charmes de sa musique, ce mélange si particulier et troublant de Slowdive, Cocteau Twins et Sigur Ros qui nous invite à l'abandon sensoriel le plus absolu. L'inaugural "Fatal melody" nous laisse entrevoir sa beauté diaphane et doucement, sans même s'en rendre compte, on se plonge dans la nouvelle création de Birds of Passage, ses douces comptines feutrées empreintes d'une poésie celeste ("Highway men in midnight masks"), ses mise à nu pudiques et douloureuses ("Away with the night")... Difficile, voire impossible de ne pas succomber.
On a beau essayer de trouver à redire, Alicia semble avoir la capacité de balayer toute velleité critique sans pour autant forcer le trait, mais avec une grâce et élégance presque indéfinissable. "Disaster of dreams" est à ce titre une merveille de maîtrise du songwriting : un mélange de dépouillement affectif et en même temps de cette fragilité désarmante survolée par une nuée d'effets qui fugitivement font basculer l'album dans les affres de la solitude mélancolique ("Hollow", "The monster inside you"). Birds of Passage est hanté(e) par les fantômes qui agitent son âme avant de les laisser s'en aller vers une quiétude infinie (et nous avec), en témoigne le très beau "Waltz while we sleep" qui conclue avec classe ce Winter lady. Une énième ode à l'évasion émotionnelle qui promène son spleen entre ombre et lumière, douceur et déprime, et fait danser comme nul autre pareil l'âme de son auteur et celle de son auditeur. Slow dive...
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Birds of Passage : Chronique LP
Winter lady
Birds of Passage
LP : Winter lady
Label : Denovali Records
Date de sortie : 17/12/2011
LP : Winter lady
Label : Denovali Records
Denovali Records: site du label (1504 hits)
Date de sortie : 17/12/2011
Fatal melody
Highway men in midnight masks
Away with the night
Disaster of dreams
Hollow
The monster inside you
Waltz while we sleep
Highway men in midnight masks
Away with the night
Disaster of dreams
Hollow
The monster inside you
Waltz while we sleep
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