Quand l'excellent Fred Alerat aka Billy the Kill (Second Rate, Lost Cowboy Heroes, Waterguns) de Besançon la chaude rencontre Matgaz (Headcases, Glasnost) de Jarnac la belle, ça donne Billy Gaz Station. Alors que les situations géographiques les opposent, Fred et Matgaz se réunissent en 2006 histoire d'envoyer le bois, boire quelques grands godets de vin rouge et griller quelques clopes. Une journée de répète, suivie d'une journée de studio et hop, trois morceaux en boite. Un de ces morceaux est placé sur une compil est déjà, les propositions de concerts affluent. Cu!, vieux renard de Kicking Records toujours à l'affût, débauche le duo, complété sur scène par Luis Franceco Arena à la basse, pour placer deux titres sur un split avec The Black Zombie Procession. Les dates continuent de tomber, et c'est tout naturellement que Cu!, tombé sous le charme de ce groupe atypique, décide de produire leur premier album dans les bacs le 13 octobre 2008, Skins and licks.
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Billy the Kill
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Billy Gaz Station discographie sélective
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- ThePRP : le site alternatif américain de référence
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Rock > Billy Gaz Station
Biographie > Quand Billy rencontre Matgaz
Review Concert : Billy Gaz Station, Kicking Tour @ Besançon (nov. 2009)
Chronique Livre : Billy Gaz Station, T'arrives ou tu repars ?
Billy Gaz Station / Chronique LP > Inferno Attack !
Dire que j'attendais avec impatience et excitation le nouveau Billy Gaz Station est un doux euphémisme. Depuis leur première galette chroniquée dans ces pages et usée jusqu'à la moelle dans ma hi fi/ mon guidechampiPod/ la guidechampimobile, les BGS ont écumé pour le bonheur de tous les scènes de France et de Navarre, et bien plus même. J'ai eu la chance de les voir sur quelques shows, et à chaque fois, la même baffe dans la gueule ! La puissance de la batterie mêlée à l'intelligence des riffs et à cette voix si familière de l'ami Billy the Kill, ces gars ont tout pour me faire craquer. Alors, évidemment, je me suis légitimement demandé ce qu'allait nous offrir le deuxième album après la trempe reçu par le premier. Bah une deuxième trempe bien appuyée 'sieurs dames ! Et celle là, je peux vous dire que je ne l'ai pas volé ! Les deux fumiers de Matgaz et Billy ont envoyé la sauce comme jamais et ce qui est clair, c'est que j'ai pas fini de tendre la joue !! Mais décryptons un peu cet excellent Inferno Attack ! toujours estampillé Kicking Records, car, je n'en doute pas un instant, vous ne vous contenterez pas de cette description sommaire (et, bien sûr, vous ne pouvez pas vous passer de mon style dont vous raffolez). Comme le précédent, ce nouveau disque s'ouvre sur un instrumental gorgé de solos, de breaks à tout va et annonciateur de riffs à s'en péter les écoutilles. Et c'est alors que déboule "Lost and paralyzed", morceau power pop par excellence. Croyez moi si vous voulez, mais ce morceau est absolument parfait ! Si si, l'intro est démoniaque, les couplets sont sucrés et aériens, les refrains sont rugueux, les ponts sont bien pensés et le solo est un pur moment de rock 'n' roll. Oufffff ! Et dire qu'il en reste huit titres au compteur ! Billy Gaz Station raffole de la power pop et du rock 'n' roll burné, et dévoile un peu plus avec ce disque son penchant pour les plans hard rock limite déstructurés, comme sait notamment en délivrer avec malice un groupe comme The Wildhearts. Le groupe est complètement décomplexé et balance sans crier gare un rock 'n' roll appuyé et nerveux, se carrant bien jusqu'à l'os des répercutions que pourrait avoir leurs morceaux sur le système nerveux de l'auditeur. Car c'est bien de cela dont il s'agit : les deux bourricots de Billy Gaz Station jouent avec nos nerfs, envoyant alternativement et dans une cohérence inouïe des refrains inoubliables et des breaks sortis de je ne sais où, des riffs destructeurs et des mélodies à en faire pleurer les plus machos d'entre nous, les fûts maltraités par Matgaz croisant le fer avec les guitares électriques et acoustiques de l'ami Billy. Tentez de résister à "Lose your fight" et ses accents stoner, au power pop "Expensive roads" (putain, les gars, vous prenez deux tickets à l'aller, et le tour est joué !), aux maléfiques "No one knows nothing" et "Dancing around the fire" plus connoté hard rock que scout song, si vous voyez ce que je veux dire. C'est peine perdue les gars.Coté production, notez que l'enregistrement a eu lieu du côté de l'Espagne chez Paco Loco (Gas Drummer, The Posies) avec toujours ce son caractéristique aux 90's composé de guitares baveuses et de voices mises en valeur. Il est encore tôt, mais je crois qu'on détient là rien de moins qu'un des disques de l'année. Et ouais les gars, va falloir vous y faire, ce groupe est addictif, et Inferno Attack ! ne va pas arranger les choses !!!
Chronique Livre : Billy Gaz Station, Jarnac vs Seattle
Billy Gaz Station / Chronique LP > Skins and licks
Je pense que certains d'entre vous vont commencer à me prendre pour un usurpateur. Du style, "putain, le Gui de Champi, chaque fois qu'il écoute un disque, il en fait des tonnes, tout est magnifique, tout est génial, tout le toutim". Mais merde, qu'est ce que vous voulez que je vous dise quand je reçois un disque comme ce premier album de Billy Gaz Station ? Que c'est pas trop mal, que ça se laisse écouter, qu'en concert, ça doit être agréable, ... ? Et bien non !! J'écoute la musique avec mes deux oreilles que le rock 'n' roll n'a pas ménagé en trente ans de vie, mais je vis aussi la musique avec mon coeur. Et quand je m'envoie un skeud de la trempe de Skins and licks, ça me fait de l'effet. Vive Billy Gaz Station ! Le big power rock matiné de grasses couches de grunge et saupoudré de blues crados de Billy the Kill et Matgaz est tout simplement génial. Billy Gaz explore tout au long de ces onze titres une multitude de styles parfaitement exploités. Du big rock grungy bien lourd ("Lost Generation", "Detroit ghost city") au rock crasseux mid tempo ("3 times to breack up", "Fucking flies"), en passant par la power pop à en faire pâlir un Dave Grohl ("Geneva", "Long winter under the sun", "Hard on !"). Les deux gaziers maîtrisent d'une main de maître leur sujet. Et c'est bluffant. Carrément bluffant. Billy Gaz Station peut taquiner le rock, le métal et la pop dans un même morceau, et comme un tour de machine, tout s'enchaîne à la perfection. Pour tout vous dire, je connais l'ami Billy depuis quelques années. Je connaissais son talent de compositeur et sa touche artistique. Mais là, le gars m'a plus que surpris. Lui et son poto balancent d'excellents morceaux sans crier gare, à grands coups de riffs crasseux et de refrains envoûtants. Tout semble si naturel que ça en devient déconcertant. On imagine les deux musiciens se regardant droit dans les yeux, regards complices, totalement en phase et développant un rock 'n' roll tantôt bluesy, parfois grungy mais toujours entraînant et jamais dépourvu de surprise. L'ensemble est porté par une production bien en phase avec le style (voices un tantinet en retrait, guitares poisseuses, batterie efficace). Encore une fois, Cu ! ne s'est pas trompé en produisant ce premier effort qui ne semble pas l'être de Billy Gaz. Ce groupe mérite d'être entendu, vu, vécu.