Pour un groupe, porter le nom de Billion Dollar Babies représente d'emblée un enjeu : c'est risquer l'allusion systématique au sixième album d'Alice Cooper. Au mieux on risque d'être comparé à une référence de poids, au pire on s'expose à un petit procès de derrière les fagots pour l'usage du célèbre titre. Peu importe, la formation suédoise relève le défis quoi qu'il en coûte. Après avoir sorti un premier album en 2011, les hard rockeurs reviennent cette année en mettant Chemical god dans les bacs.
Illustré par une nonne des plus étranges à la grimace facile, l'artwork sent le vice à 10 000 km. Fidèle reflet de cette image, l'album commence par un funeste chant grégorien. Mais non, il n'est pas venu le temps des cathédrales, ici, si les cloches sonnent, ce sont celles de l'enfer. Billion Dollar Babies me cueille direct et c'est la grosse claque. L'ombre d'Alice Cooper vient planter son drapeau noir sur mon crâne. Mais c'est quelque chose de plus qui m'amène à le secouer comme si je pouvais encore agiter mes cheveux : un hard rock boosté à je ne sais quel petit remontant. Une chose est sûre, les Suédois sont gonflés à bloc.
Le clip de "The junkie balls" nous en apprend un peu plus. Avec sa longue chevelure ondulée et sa barbe blonde, le chanteur n'est pas sans rappeler le style de Robert Plant (ex-Led Zeppelin). D'ailleurs, lui aussi aime à monter sa voix dans les aigus. L'ensemble de la formation porte le cuir ornementé et ultra moulant des stars du hard rock et assume pleinement sa part de féminité en exhibant un magnifique boa en prime. Entre deux refrains bien patate, le chanteur n'hésite pas à adopter un phrasé étouffé et torturé à la manière du révérend Marilyn Manson. Quelques éléments indus viennent souligner cette référence reprise avec goût.
Bardé d'extraits de discours de campagnes électorales, "Election day" s'enchaîne avec "President payne" et montre que le frontman peut tout aussi bien prendre une voix rocailleuse, plus "métal". Pour confirmer cette tendance, le batteur cogne sur la grosse caisse plutôt deux fois qu'une. Billion Dollar Babies prend les allures d'une vague gigantesque ravageant tout sur son passage y compris le pouvoir politique. Cela dit, on n'aurait pas souffert d'entendre un ou deux solo de plus. En guise de compensation, guitariste et chanteur amorcent "The nightmare began" par ce qu'on aurait pu prendre pour un début de ballade. La batterie vient relever la sauce en emportant la formation sur un rythme militaire. Billion Dollar Babies conclut avec un "House of dreams" qui vient renforcer leur image théâtrale par une marche clownesque.
Chemical god n'est pas un simple effort musical c'est avant tout du hard rock qui vient des tripes. Billions Dollar Babies assume ses influences et les porte haut tout en y apposant sa propre patte ; une patte qui pourrait bien laisser son empreinte aux côtés de celles des maîtres.
Infos sur Billion Dollar Babies
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