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Bilbao Kung-Fu / Chronique EP > Déséquilibre

Bilbao Kung-Fu - Déséquilibre EP Bilbao Kung-Fu, peut-il être the next big thing du rock français et faire passer Lysistrata, Johnny Mafia et d'autres pour des néo boomers ? Si l'écoute de Déséquilibre ne permet pas encore de complètement confirmer ou infirmer, la question reste néanmoins en suspens. Le bien nommé EP (de 5 titres pour 21 minutes) ne cesse de tanguer et me donner le tournis. Il oscille ainsi entre des moments de bruit et de fureur mêlant habilement le rock sauvage des 60's et 90's (la batterie puissante et les solos m'évoquent par moments Led Zeppelin ou The Who, rien que ça !), quelques guitares surf bien placées (ils ont grandi près de l'océan, ça doit jouer) et d'autres partis pris, qui pour le coup prennent beaucoup moins sur moi. C'est quoi ces chœurs à la Mika ou encore ce rythme de batterie disco sur "Natty, qu'est-ce que tu cherches ?" ?! Je tique aussi sur l'un des deux chants, qui sonne un peu trop variété à mon goût (le choix du français n'aidant pas). Malgré tout ça, force est de constater qu'il y a un sérieux potentiel, et quand ils auront fini de rechercher leur équilibre, on risque fort d'entendre encore plus parler d'eux. D'autant qu'une indic fiable m'a dit que ça déboîtait en live. À suivre de près, donc.

Publié dans le Mag #56

Bilbao Kung-Fu / Chronique EP > L'arc-en-ciel

Bilbao Kung-Fu - l'arc-en-ciel "J'aperçois l'arc-en-ciel, il est si réel,...", entonne en boucle Bilbao Kung-Fu pour débuter leur tout premier EP de 5 titres. L'arc-en-ciel bien réel pour ce groupe bordelais ou d'abord virtuel pour l'auditeur, comme une porte d'entrée dans leur univers, genre porte des étoiles. On choisira donc de franchir le pas, où Bilbao Kung-Fu t'invite doucement dans leur réalité assez bariolée et intense et te promène pendant un peu plus de 20 minutes dans leur univers de rock un peu psyché, vitaminé et surréaliste. Mais traverser un mur des couleurs, ça fait un sacré effet ! Pour les frères Granger, Natty (guitare) et Mattéo (batterie) qui se partagent le chant, Rémi Tourneur (basse, chœurs), et Jeff Pesta (lead guitar, chœurs), on les verra scander "éveil de l'esprit, rêve merveilleux, envol euphorie, six, un, six, six un, six deux" sur "Jeu, set et match", ou "les étoiles se perdent, les comètes se cherchent, les soleils sont pâles, désynchronisme astral" sur "SuperNova". C'est de la bonne ! Des thèmes développés sur des envolées riffiques parfois suivis d'arpèges légers, ou d'accords mélodiques, avec une bonne basse puissante et une batterie structurante. Bref, à l'image de l'addition de deux termes a priori antinomiques, Bilbao et Kung-Fu, mais qui offrent une belle combinaison musicale et exotique, comme un cadavre exquis, Bilbao Kung-Fu sait mixer dans son univers multicolore un rock psyché débridé avec des textes tout aussi barrés. Un bel EP pour l'été, frais et cool, avec ses petites saveurs piquantes et ses thèmes qui invitent au lâcher-prise.

Publié dans le Mag #48