On lui a laissé sa chance, plusieurs fois même, mais rien n'y fait. Si Postindustrial hometown blues était sorti il y a 10-15 ans, notre perception sur ce premier LP du duo anglais Big Special aurait très certainement changé. En réalité, ce n'est pas complètement de leur faute non plus. Sur disque, les gars défendent d'ailleurs très bien leur style opulent mâtiné de post-punk, d'electro, de slam-rap, de blues et même de soul. Le seul problème, et il est capital, c'est que les anglais ont cette fâcheuse tendance à composer des titres qui nous rappellent (beaucoup trop) de formations et d'artistes qui cartonnent, dont l'évident Sleaford Mods. Quand ce n'est pas les voix chantées qui sont semblables, selon les titres, à la manière et au timbre de (au choix) Julian Casablancas (The Strokes), Alex Kapranos (Franz Ferdinand), Mike Skinner (The Streets), Joe Talbot (Idles), Paul Rogers et j'en passe. Mais ce n'est pas tout ! Comme s'il n'y avait pas assez de musiciens sur la vague du revival post-punk anglais, les Big Special plongent les quatre pieds dedans et tentent vainement de trouver leur place en élargissant les styles. Une très mauvaise idée, car on se retrouve finalement perdu et confus dans la longueur de ce premier disque sans personnalité de Big Special, qui n'est pas "big", et encore moins "special".
Publié dans le Mag #62
Re: Big Special - Postindustrial hometown blues
Vous passez peut-être à côté de deux points : la performance live du groupe et la voix extraordinaire du chanteur (peut-être trop camouflée par la prod) et la qualité de leur texte.
De tous mes concerts de l’été dernier, leur première partie des pixies fut le meilleur moment musical
Alors si l’album ne vous convainc pas, essayez au moins la scène ;-)
Re: Big Special - Postindustrial hometown blues
Je serai ravi de découvrir ce groupe sur scène, comme les dizaines et dizaines de groupes que je chroniques.
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Go Habs Go !
Re: Big Special - Postindustrial hometown blues
Merci pour votre réponse.