Baxters joue depuis 2002, entre punk hardcore et rock noisy, Baxters évolue vers des riffs plus dissonants. Une démo 6 titres en 2002 (Arrachmaninov), une démo 5 titres (Lies) dans l'attente de l'enregistrement de l'album au studio Nyima (Burning Heads, Gravity Slaves, Poney Club), Baxters ne perd pas son temps. Le groupe fait parti de Power Poulpe & Music aux côtés de DevonMiles ou Sukoï Fever. Courant 2007, le batteur du groupe rejoint Gravity Slaves derrière les fûts.
Après deux EP, Insanity and illusion et Lies, le groupe sort son premier album fin 2008 Subintrant Crisis via Opposite Records (Burning Heads).
Baxters
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Interview : Baxters, Subintrant interview (déc. 2008)
Baxters / Chronique LP > Subintrant Crisis
Fin 2008, après deux EPs brûlant, Baxters revient avec son premier vrai album. Subintrant Crisis est le fruit d'un an de travail sur la composition et l'enregistrement. Enregistré par Pierre des Burning Heads et Dude des Gravity Slaves, l'album sera masterisé par Nick Zampiello au studio New Alliance East de Boston qui a vu défiler les prods d'Unsane, Converge, Coliseum ou encore Cortez.
Dès les premières notes de "BAVDEM", on sait que Baxters est sur un gros coup, des guitares qui dégoulinent avec fureur, un noisecore fragile et saturé, des notes de guitares qui s'entremêlent avec une distortion subtile mais presque impatiente, résonances, overdrive, Baxters se place à la hauteur de précurseurs comme Don Caballero pour cette capacité à créer des sons nouveaux juste armé d'une guitare et un peu de distortion, sorte de maquillage sonore à l'efficacité redoutable. Un Today is the Day plus punk et francophone, Baxters confirme avec cet album explosif tout le bien que l'on pensait d'eux, même si on n'a pas attendu deux EP's pour cela... Atmosphères électriques, où la tension se décharge par salves successives, le groupe se lance dans un maelström sonore où des jets métalliques surgissent des guitares, un chant abrasif, fini au papier de verre, le tout englué par une basse ronde et collante, "AlieNNation" et surtout "Reload" sont des exemples magiques de cette alchimie noisecore.
Baxters jette son dévolu sur les compositions homogènes et recharge ses batteries à chaque titre, le rescapé "Reload", le hurlant "Death traders", chaque titre est une invitation sonore à la débauche musicale. "Fist'n furious" rebondit avec ferveur sur une basse qui mène le jeu, ligne de front prête à l'offensive, guitares furieuses, riffs intenses. Un début très radiophonique, presque SOADien, mais passé à la sauce Baxters, remixé, battu méchamment et repeint avec des jets noisy, l'éventuellement introspectif "Rainy room" se démarque des autres titres de Subintrant Crisis par son tempo plus lent et ses riffs qui se déroulent avec plus d'ampleur.
Baxters réussit avec cet album à transformer l'essai, titres solides, intros magiques où les notes dégoulinent avec jouissance ("BAVDEM"), titres presque épiques comme "First'n Furious", Subintrant Crisis associe un noisecore crasseux avec un punk décéléré, le tout avec un don pour sculpter les sons.
Baxters / Chronique EP > Insanity and illusion
Baxters remet le couvert, pour le plus grand plaisir de nos oreilles, avec une dose d'adrénaline encore plus poussée que sur Lies. Guitares aux taquets, chant écorché, sur la corde raide, sur le fil du rasoir, c'est "Crocodile rodéo" qui ouvre le bal, fait l'honneur de la première danse, basse imperturbable, déraillement général, début punk et final constructif.
On retrouve le titre éponyme Insanity and illusion, déjà présent sur Lies, accélération, un chant à vif, qui répond présent sur "Amhurricane" avec ses cris rageurs, ces guitares au recommencement incessant, boucle mélodique, cycle saturé, batterie sur une mimique d'Ouroboros, la spirale se déroule sous nos oreilles. "Not a shout" se fait à la fois plus mélodieux et plus vindicateur, riffs accrocheurs, hameçons sonores, l'ensemble de fait prendre dans un tourbillon sonique, refrain efficace.
On retrouve également l'excellent "In your eyes" dont l'écoute ne peut se faire calmement, guitares qui tréssautent, draperies saturées d'accords assénés avec exultation, batterie qui clignote, montée en régime lente et pesé, du très bon dans le moteur de Baxters.
Baxters / Chronique EP > Lies
Le label Power Poulpe & Music revient à la charge avec Baxters, entre Sleeppers, Helmet, enfin un poil noisy, un poil rock, un poil métal. Les guitares suintent, les cris déchirent l'espace mis à nu, la batterie enfoncent les clous, Lies ne ment pas sur son contenu musical.
"Insanity and illusion" donne dans l'arsenal industriel, soufflets de guitares, révélations oniriques, un peu rauque il est vrai, mais terriblement suaves, le tout s'emmêlent, s'entremêlent entre une syncope de batterie, un riff de guitare qui apparaît dans la fenêtre sonore, et une basse que l'on aperçoit à l'occasion d'une occasion trop belle pour être négligée. Baxters tisse sa toile et mixe sa poésie noisy avec attention, une basse peut-être pas assez rentre-dedans, mais "Mental" martèle, assène des coups de boutoirs, et toujours avec ce jeu de saturation/silence qui donne un rythme interne à la chanson, un balancement chaloupé.
5 titres homogènes pour un Lies lancé à grande vitesse, "In your eye" ouvre le bal et met la barre haute, en imposant le style, de même que "Pure" et son intro sautillante et croustillante...
