Rock Rock > Ask the Dust

Biographie > demande à la poussière

Sylvain et Nicolas se sont rencontrés à un concert en 2002... Leur concert ! Alors dans deux groupes différents (The "Super Creeps" et Touche du Bois), les Parisiens se découvrent des affinités (autres que Bowie) et décident de travailler ensemble... Ce nouveau projet prend pour nom Ask the Dust (en rapport avec le roman de John Fante qui sera bientôt transposée au cinéma), le duo commence à sérieusement bosser sur un album tout en cherchant des compagnons de jeu, les deux guitaristes (Nicolas étant également chanteur) sont rejoints par un batteur en la personne de Jean Baptiste puis par Adrien à la basse et David au clavier. Entre-temps (on est en 2005), ils ont terminé leur premier opus auto-produit : Anestesia. Une version digipak de cet album est éditée et sort au mois de février 2006.

Ask the Dust / Chronique LP > Anestesia

ask the dust : anestesia Un piano délicat ouvre le bal, mieux qu'au théâtre, c'est aprés 4 coups que le titre qui donne son nom à l'album, Anestesia, démarre réellement, une douce voix masculine se pose sur des notes rassurantes, les phrases se répètent et vont mourir dans l'introduction martiale de "Kiss kills", le tempo apparaît et s'accélère, plus question de réchauffer les âmes, Ask the Dust fourbit ses armes : riffs lancinants et tailladants, rythmiques appuyées, chant écorché par les effets et la lumière des samples et du piano ne sert qu'à éclaircir les zones d'ombres... D'une balade de piano on est passé à du rock indus noir, "Holy hole" ou "Take it from you" confirmeront juste aprés ces sensations découvertes avec le With teeth de NIN, on est troublé par ce calme amené par le côté pop-rock-piano alors que tout autour se déchaînent -au ralenti- les éléments (guitares, loops, voix trafiquée, rythmiques). La sérénité de certains passages est détruite par certains excellents refrains ("Hope") et autres attaques ("She never lies") mais que faire ?
Et quand Ask the Dust jouent avec les machines pour lancer "The girlfriend in my head", c'est fait avec brio, les samples ne sont pas là uniquement pour la décoration, sur ce titre, les guitares montrent aussi leurs capacictés à étendre des notes plus ou moins saturées aux vertus hypnotiques avérées...
Avec cet album fort bien autoproduit, le cold rock d'Ask the Dust ne nous anesthésie pas totalement, il se contente de nous envoyer un gaz qui provoque une somnolence physique mais met nos sens en effervescence, apportant à la fois sérénité et crises d'angoisse...