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Fondé par Billy Howerdel, Ashes dIVIDE, est lors de ses premiers mois d'existence le projet solo de l'ex-guitariste et homme de base d'A Perfect Circle, également collaborateur à ses heures perdues de NIN et Queens of the Stone Age, qui bosse alors sur le premier album du projet en multipliant les casquettes (chant, guitare, basse, claviers). Après quelques mois de travail en solitaire, Howerdel est rejoint par l'un de ses vieux camarades de jeu à la batterie : Josh Freese (APC, NIN, The Vandals, Devo...) et par un certain Devo H.Keenan, qui n'est autre que le fils de Maynard James Keenan (APC, Tool, Tapeworm, Puscifer). Agé de seulement 13 ans, l'adolescent vient apposer quelques parties de violoncelles sur les compositions d'Howerdel, avant que Dean Menta (Faith No More), Johnette Napolitano, Matt Skiba (Alkaline's Trio) ne viennent compléter le contingent d'invités. Quelques semaines plus tard, alors que le premier album du projet est bouclé, on apprend que la toujours ravissante Paz Lenchantin (ex-bassiste/violoniste d'A Perfect Circle et de Zwan) est également venue participer à l'enregistrement studio de cet effort qui déjà, suscite la curiosité des nostalgiques d'APC. Janvier 2008, Ashes dIVIDE signe chez Island DefJam et quelques jours plus tard, l'efficace single "The Stone" débarque sur les radios américaines histoire de préparer le terrain avant la sortie de Keep telling myself it's alright prévue au printemps.

Ashes dIVIDE / Chronique LP > Keep telling myself It's all right

ashes_divide.jpg Avant de juger de la qualité intrinsèque de ce Keep telling myself It's all right, premier effort discographique signé Ashes dIVIDE, il est peut-être nécessaire de se demander ce qu'on attend exactement du nouveau groupe de l'un des fondateurs d'A Perfect Circle... Un APC 2 signé Billy Howerdel tout seul ? Un disque qui va marquer les esprits comme ont pu le faire des oeuvres comme Mer de noms ou The Thirteenth Step, un excellent album navigant entre émo-rock et métal alternatif ou un malheureux coup d'épée dans l'eau ? Dès la découverte de "Stripped away", on se rend compte que si le chef d'oeuvre attendu par certains n'est peut-être pas au rendez-vous, force est de constater que l'on a peut-être entre les mains un disque de haute volée. Mélodies entêtantes, riffs efficaces, claviers enchanteurs et une production quatre étoile, ce premier aperçu de l'univers musical d'Ashes dIVIDE ne peine aucunement à convaincre... Après quelques écoutes plus attentives, alors que l'on s'est délecté de "Denial awaits" ou "Too late", on doit bien avouer que ce groupe qui ressemble à un all-star band de luxe a franchement la classe, tant sur le papier que sur l'album.
Au rayon "ça fait pas mal penser à...", on dira pour faire court que le son d'Ashes dIVIDE se situe entre Dredg et A Perfect Circle en passant par Day One Symphony et les Smashing Pumpkins si l'on veut élargir le spectre des discrètes influences... Quelques morceaux de bravoure parsèment un ensemble particulièrement homogène et, avouons-le (certains gloseront sur le terme), assez mainstream dans sa forme. Des mélodies rock qui s'enflamment lors d'envolées épiques, des lignes de guitares parfois radiophoniques, on peut certes trouver à redire, le savoir-faire est indéniable. Les compos, savamment ciselées et bordées d'arrangements soignés ("Forever can be", "A wish") font leur petit effet et l'ensemble, porté par la voix haut perchée de Billy Howerdel, se déguste avec plaisir. Et, si quelques titres restent plus anecdotiques ("Defamed" notamment), Ashes dIVIDE a assez de ressources pour nous envoyer un solide "Enemies" dans les conduits auditifs avant de nous achever avec le délicat "A ritual" et sa mélodie émo-pop évanescente ; puis avec le tubesque single "The Stone". Efficace et addictif, à l'image de l'électrique et old-school "The Prey" ou élégant et fouillé sur le plus mélancolique "Sword", bercé par des arrangements à cordes sublimant une mélodie rock d'un raffinement rare. En quelques onze titres dopés par un casting grand luxe, Ashes dIVIDE livre avec Keep telling myself It's all right un album à la hauteur du talent de son maître d'oeuvre et une oeuvre qui marque durablement les esprits...