Neuf titres de heavy southern rock dixit le groupe himself. Neuf brûlots puissamment rock'n roll, aux riffs acérés et aux rythmiques implacables. Voilà en gros ce qu'est ce premier album éponyme signé Artimus Pyledriver, une cure de jouvence électrisante et jouissive forcément bienvenue à l'heure où nombre de groupes estampillés rock ne cessent de jouer les suiveurs ou les poseurs. Voire les deux. "Swamp devil", "Dixie fight", "Ride on", Artimus Pyledriver aligne sur la platine, les titres heavy sans faire de détails ni donner dans la demi-mesure. Du brut de décoffrage, ultime et surtout un groove qui claque à la face de l'auditeur. Un sens particulièrement aiguisé du riff qui tue, un chant rageur et rocailleux, les natifs d'Atlanta auraient bouffé du Motörhead durant leur plus tendre enfance et au-delà, que cela ne nous étonnerait pas le moins du monde.
Plus qu'un hommage aux plus grands groupes de heavy, cet album est un véritable manifeste stoner/southern rock, une baffe monumentale qui remet direct les idées en place. Les cinq membres d'Artimus Pyledriver, donnent dans le rock sévèrement burné, dopé aux hormones. Virils, façons bûcherons du Nebraska ("High life") alors qu'ils viennent de Sud des USA, les américains délivrent quelques titres rageurs et sans la moindre concession ("Up the creek", "Natural progression"). Primaire peut-être, jouissif sans aucun doute, basique et surtout furieusement couillu, ce premier LP à l'artwork qui, s'il ne donne pas forcément dans la finesse, a le mérite d'annoncer la couleur, mettra assurément un grand coup derrière la nuque de tous les blasés du rock. Une section rythmique aussi solide qu'un monster-truck, des riffs solides et accrocheurs, un chant travaillé au whisky pur malt, rien à dire, cet album remplit allégrement son contrat. Des rafales de riffs monstrueux, 9 balles dans un chargeur et un seul groupe pour appuyer sur la détente : Artimus Pyledriver. On vous aura prévenu.
- Swamp devil: .mp3 (254 hits)
Re: Artimus Pyledriver
Terrier : au fond...couché sur la table.
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Mieux vaut mourir debout que vivre a genoux