Argyle voit le jour en 2007 dans la ville de Poitiers. Les frères Mousset, Basile (chant - guitare) et Adrien (batterie) rencontrent Noé (basse) à l'Université où ils commencent à répéter. En janvier 2008 débute les premiers concerts. Leur rock alternatif est à la fois pop et dynamique, nous livrant des textes en anglais (excepté le morceau "Dans tes yeux") qui traitent de la relation à l'autre. Leur premier EP intitulé Mad mind sort deux ans après leur premier concert, et le groupe peut désormais démarcher les labels.
Pour info, le nom du groupe vient des origines agricoles des frères Mousset qui voient dans l'argile une matière symbolique. Selon Basile "L'argile est riche, indispensable pour faire pousser les plantes. Le y c'est juste pour la fantaisie et se démarquer.
Argyle
Biographie > Argile
Argyle / Chronique LP > Gold rust
Après un premier EP intitulé Mad mind en 2010, Argyle refait surface avec un album long format et nouveau line-up, du trio, ne reste que le chanteur-guitariste Basile, son frère Adrien a été remplacé à la batterie par Arthur et Noé (bassiste) par Mathieu. Le style et les influences sont restées les mêmes, Gold rust alterne rock alternatif et pop puissante ayant pour dénominateur commun une grande importance laissée à la rythmique qui ne sert pas uniquement à battre la mesure. Comme la guitare n'est pas en reste, on peut dire que les instruments s'expriment librement (jusqu'à flirter avec le prog') et sont même plus accrocheurs que le chant qui reste d'une facture assez classique pour ce registre. Trop même car Argyle n'arrive pas, chez moi, à créer l'étincelle qui m'enflammera... La production est soignée, l'artwork est réussi, les compositions sont bien écrites mais voilà, en réussissant un grand écart entre des styles aussi éloignés que le grunge et le progressif, c'est l'auditeur qui se retrouve en position inconfortable. On ne peut pas aller contre la volonté créatrice d'un combo, mais si les efforts étaient concentrés vers un post-prog à la Porcupine Tree, je serais certainement moins frustré.
Argyle / Chronique EP > Mad mind
Fer de lance des jeunes talents de Poitou-Charentes, Argyle motive aujourd'hui une nouvelle chronique. Loin des fracas garage de nombreux groupes de rock alternatif, le trio a choisi la fusion entre une pop mélodieuse et un rock intimiste aux textes anglais accrocheurs qui évoquent les problèmes de construction de soi, d'identité, de rapports aux autres, de doutes, d'angoisses dans sa vie au quotidien (dixit Basile). Je vous rassure quand même, le trio n'a rien de dépressif et conjugue parfaitement le chant avec les instruments. Le groupe a sorti son premier EP en Janvier dernier, une autoproduction qui va lui permettre de démarcher labels et webzines.
Comment se présente Mad mind ? Composé de cinq morceaux, on y découvre le nostalgique "Today", Today is no more sun day ainsi que des titres plus rageurs comme "The dreamer", "Dans tes yeux" et "Live in peace" dont les riffs dynamiques font efficacement remuer la tête. Le groupe est justement connu pour être une furie scénique et décompte aujourd'hui 21 concerts depuis 2008. Noé (basse - chœurs), Basile (chant-guitare) et Adrien (batterie) ont joué dans les festivals Au Fil du Son (2008), Les Bistrots de l'Eté et Les Expressifs (Poitiers - 2009) avant de gagner le tremplin du Rocktambule en avril dernier. Les compositions instrumentales sont aussi pour beaucoup dans mon engouement pour le groupe. Le solo de guitare dans "The dreamer" est suivi d'une montée instrumentale jubilatoire.
Argyle fait partie des groupes que j'écoute inlassablement quelle que soit l'humeur. Avec Nihil et Splinn, le trio a sa place assurée dans ma CDthèque. Bien sûr il reste du chemin avant qu'Argyle puisse sortir du lot, mais la sortie de Mad mind ne pourra qu'aider le trio à réaliser sa promotion. Comme pour bon nombre de groupes autoproduits le problème majeur reste l'absence de couverture médiatique, alors parlez-en autour de vous et surveillez leurs prochaines dates (deux à Poitiers, une à La Buye, à Hyères...). Bonne écoute !