C'est au second semestre 2011 que deux musiciens émérites de la scène rock très indé (voire expérimentale) nord-américaine, en l'occurrence Cedric Bixler-Zavala (De-Facto, At the Drive-In, The Mars Volta) et Christian Eric Beaulieu de Triclops!, annoncent la naissance d'un nouveau projet, répondant au doux nom d'Anywhere. Le duo s'entoure pour l'occasion de deux autres artistes reconnus : Mike Watt des Minutemen et l'ex-vocaliste de Sleepy Sun Rachel Fannan. La question d'un album ne se pose pas et le quartet s'y colle assez rapidement, passant par le biais du label monté par l'orga' du All Tomorrow's Parties (grande messe festivalière du rock indé outre-Atlantique), ATP Recordings (Deerhof, Sleepy Sun, Spiritualized). Eponyme, ce premier effort sort aux premières lueurs de l'été 2012.
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L'une des formations américaines les plus inventives des années 90......
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Avec un casting plutôt bien luxeux et des musiciens issus de formations de la trempe d'At the Drive-In/The Mars Volta, Minutemen, Triclops! ou Sleepy Sun, on ne pouvait s'attendre qu'à un album racé, expérimental, aventureux parce que cherchant à perdre l'auditeur pour mieux l'emmener au gré des inspirations ponctuelles : une écoute complète et sept titres bien troussés plus tard, on confirme : Anywhere n'a pas fait les choses à moitié lorsqu'il s'est agit de confirmer le statut que lui conférait naturellement le background de ses membres. Mais pas que, reconnaissons-le.
Circonvolutions synthético-électro-futuristes, séquencement rythmique tribal et entrée progressive des instruments, "Pyramid mirrors" est une piste inaugurale qui épouse les contours d'une folk-song en mode americana survoltée, quelques bizarreries au milieu en guise de break inattendu, une vague esquisse mélodique en filigrane et surtout un gros travail de répétitivité qui ne tient pas forcément toutes ses promesses, sans doute parce que le morceau traine un peu en longueur, quand à l'inverse, son successeur permet au groupe d'afficher une meilleure maîtrise créative. L'inspiration aidant aussi, "Rosa rugosa", porté par la voix de Rachel Fannan, fait de jolies merveilles, quand "Khamsin" se révèle complètement touché par la grâce de ses auteurs.
Les premiers morceaux se révèlent porteurs d'un charme élégant, mais cela n'empêche pas pour autant le groupe de plonger l'auditeur dans les affres de l'ennui au fil de quelques pistes qui tournent légèrement en rond quand elles ne s'abîment pas sur les récifs d'une répétitivité léthargique ("Dead golden west", "Anywhere", "Infrared moses"...). Et si entre-temps le joliment nommé "Shaman mantra" remplit son office avec une classe légèrement étourdissante, cela n'empêche pas ce super-groupe de se trouver à la fois partout et nulle-part avec un album seulement à moitié réellement réussi. Pas une déception complète mais une (simple) demi-satisfaction réservant quelques jolies pépites du genre... quelques poncifs légèrement roboratifs aussi. On pouvait s'attendre à mieux quand même.