Annabel Lee- Drift J'avais beaucoup aimé Let the kid go, le premier album des Belges et quand j'ai posé ce LP sur ma platine, je me suis retrouvé direct en terrain familier... et conquis. Et pas seulement par le mignon petit chat f(l)ou sur la pochette. Comment pourrait-il en être autrement avec l'enchaînement des tubes power pop/indie rock que sont "Dinosaur", "Kiss & ride" et "By the sea", un peu plus mélancolique et qui se finit tout en tension, comme le morceau suivant ("Terrain vague") ? La suite de Drift n'est pas en reste, avec un "Around" tout aussi catchy et efficace, un "High anxiety" plus complexe qui fait la part belle à la rythmique au début, pour monter progressivement en intensité entre les guitares noisy et la splendide voix d'Audrey, qui se veut beaucoup moins doucereuse et davantage habitée. On ne tire pas son nom d'un poème d'Edgar Allan Poe par hasard. "24/7" permet de se reposer, avant d'être à nouveau happé par l'émouvant "Comedy", qui nous surprend là encore avec ses guitares dissonantes sur la fin. En parlant de fin, c'est "Spiders and monkeys" qui s'y colle et confirme tout le bien que je pense du trio, que je rapprocherais de Nada Surf, malgré son chant féminin (qui n'est pas pour me déplaire, bien au contraire), mais surtout de par la qualité, la maturité et la qualité de ses compos.