Qu'il est bon de revenir aux basiques et d'apprécier à sa juste valeur un disque de pop rock simple, extraverti et, par-dessus le marché, terriblement efficace. Un disque qui, une fois lancé dans sa hifi, te semble déjà familier, non par un quelconque plagiat éhonté, mais bel et bien par ses morceaux passe-partout, habilement pensés et efficacement exécutés. In the english way, c'est un peu tout ça à la fois.
Troisième album de l'auteur compositeur interprète André Fernandez, In the english way (chanté en intégralité dans la langue de Shakespeare) puise son inspiration dans les douceurs pop et les mélodies rocks des 60's et 70's. Notre homme, qui a notamment collaboré avec Sanseverino, sait de quoi il parle quand il s'agit de mixer mélodies imparables et lignes de chant savoureuses, abordant pêle-mêle dans ses textes les chanteurs qui chantent en anglais sans rien y comprendre ("The yoghourt's way"), les sextoys ("I need love") ou les sentiments amoureux ("Rock You", et "Streets of my mind" écrit par Hakan Lindgren, que je salue chaleureusement par le biais de cette chronique). Tout un programme pour une bande-son qui n'aurait pas fait tache dans la trilogie "Ocean" avec Georges Clooney et Brad Pitt. Dans la grande tradition britpop, les guitares s'entremêlent sur fond d'une rythmique béton et d'agréments bien sentis (claviers, flûte, violon, cuivre) et les mélodies vocales sont imparables, touchant dans le mille à chaque refrain. Du travail d'orfèvre pour rendre différents hommages aux joyaux de sa Majesté.
In the english way, à la cover so british et au contenu divertissant, est un disque sympathique. Charmant même. Attachant aussi. Réussi surtout. Et même s'il n'y a rien de neuf sous le soleil, il sera difficile de rester indifférent à l'écoute des sept plages composant cet album (dont une grosse pièce de 20 minutes psyché à souhait et progressive mais pas trop !). Drôle, émouvant, dansant et un peu loufoque, In the english way, c'est un peu tout ça à la fois. Et beaucoup d'autres choses aussi ! God save André Fernandez.
Publié dans le Mag #56