All Systems Go

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Alors que la plupart d'entre nous se shootaient encore au club Dorothée, les figures du rock canadien que sont John Kastner et Mark Arnold tournaient sans relâche dans tous les petits clubs américains, à la tête respectivement des Doughboys et de MIA. Leur réunion en 1999 au sein d'un projet longuement mûri et baptisé pour l'occasion All Systems Go mettait de fait l'eau à la bouche... on espérait seulement qu'aux vues de leurs CV bien chargés, aucun chroniqueur indélicat n'oserait les assimiler à la vague de boys-band power-pop-punk qui pullulent aujourd'hui. Car bien que leur punk-rock s'avère très mélodique et ensoleillé, le fort potentiel émo de leur musique et son côté indé foutraque à tôt fait de les mettre bien au-dessus du lot, et cela dès leur premier opus éponyme paru en 1999. Old School et New School s'y télescopent joyeusement pour le plus grand plaisir des jeunes comme des vieux punks. Après le départ de leur bassiste et l'arrivée au même poste du jeune Tom d'Arcy (aucun lien avec qui vous savez), les All Systems Go reprennent enfin les chemins des studios pour un Mon Chi Chi toujours aussi percutant et varié, quelque part entre Ash, NoFx et les Ramones !

All Systems Go / Chronique EP > Mon Chi Chi

All System Go : Mon chi Chi La force essentielle de ce Mon Chi Chi est justement de ne pas se cantonner à un seul son ou à quelques gimmicks faciles... les All Systems Go puisent dans leurs expériences passées une certaine sagesse musicale, qui leur permet de taper toujours juste et d'élargir la palette d'émotion dégagée. De l'émotion, il y en a beaucoup, comme dans ce "Sweet revenge" qui porte si bien son nom contrasté. Mais c'est en revisitant de manière "actuelle" la scène anglaise des Buzzcocks et des Who, en l'agrémentant de ces mélodies si évidentes et typiquement américaines, que les Canadiens forcent le plus l'admiration. On pourrait presque parler d'un véritable song-writting power-pop, le beau Johnny sait tout faire et varie les plaisirs entre l'étonnant mid-tempo "Roll your eyes" enchaîné à l'envolée lyrique de "Running blind". Chaque morceau à sa personnalité, son petit riff punchy ("Taking up space"), sa petite touche de fun ("Robots") voir de délire musclé ("Record of hate") ! C'est sans doute ce qui fait de cet album l'un des meilleurs de l'année, tant il se réécoute sans ennuyer. Un luxe quand on pense à la masse de productions fades qui pointent leur nez chaque jour dans notre boîte à lettre. Allez, on se le remet une fois, pas de chi-chi...