Né en 2003 en Normandie mais ne disposant de son line-up actuel que depuis 2006, Alkalys se compose d'une guitare délicieusement folle (Max), d'une batterie fluide et métronomique (Speet), d'une basse tour à tour joueuse et oppressante (Jimmy)... et d'un deuxième bassiste (Ben) parce qu'à deux, c'est toujours mieux. Le groupe revendique le fait d'être complexe à saisir, difficile à définir pour qui les l'a pas écouté. Il évoque alors vaguement Can, Mogwai ou Pelican. Le groupe sort un premier album chez le label indé VXL Records en 2007 et s'attire quelques chroniques qui laissent entrevoir de très belles choses pour son avenir. Deux ans plus tard, Alkalys change de catégorie et signe avec Basement Apes Industries (General Lee, Goodbye Diana, Membrane, Purse Snatcher, Time to Burn, Toundra...) et sort au printemps son deuxième album : Choeur délys.
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Alkalys / Chronique LP > A pack of lies
Si l'on devait reprocher quelque chose à Choeur délys, ce serait sans doute son visuel plus que son contenu réel, l'album, bien que livré dans un élégant digipak se distinguait alors par des partis-pris en termes d'esthétique disons... discutables, même si le constat est ici, et plus qu'ailleurs encore, extrêmement subjectif. Pour A pack of lies, sorti comme son prédécesseur chez le toujours excellent Basement Apes Industries (General Lee, Membrane, Sofy Major, Toundra et une flopée d'autres pépites du même genre...), rien à redire, les normands ont particulièrement soigné le pack(aging) ainsi que le design de l'objet. Mais pas que.
Entre post-rock stratosphérique et noisecore métallique, post-noise donc pour faire un raccourci rapide, l'éponyme morceau-titre de l'album présente ce qu'est l'Alkalys : languissant lorsqu'il est instrumental, écorché vif lorsque les complaintes vocales font leur apparition. Plus intense que par le passé, le groupe qui s'est vu renforcé par un ex-feu-Draft semble avoir un peu hérité du côté hardcore de leurs désormais ex-voisins. Plus lourd et corrosif qu'à l'époque de Choeur délys également, il se retrouve désormais à la croisée des chemins : entre le post-rock, registre dans lequel on pourrait le classer s'il n'était pas aussi violent ; et le mouvement noise-hardcore, duquel il se rapproche progressivement jusqu'à en épouser les dogmes les plus fondamentaux.
Sur l'orageux "Inferno black clouds" ou le plus mesuré "999" (enfin au début), Alkalys se livre à une démonstration formelle de post-noise languissant, tout en progressions instrumentales habilement construites, traversé par des éclairs doomcore aux vocalises exhalant une bestialité trop longtemps retenue. Tel est donc ce A pack of lies, un album qui sait redoutablement bien emmener l'auditeur dans une direction, pour le faire bifurquer finalement vers tout autre chose, avant de le remettre sur le chemin initial ("Incandescence"). Autant d'incursions parsemées de cette violence brute dont on ne soupçonnait pas forcément le groupe, qui fait ici preuve de caractère et livre par là-même un disque hybride incroyablement racé ("Red cross on the highway")... clairement mille fois plus subtil que 99% de la production actuelle.
Alkalys / Chronique LP > Choeur délys
Le voyage, ...L'idée de voyage... quand l'âme se rit de l'espace et du temps... De la rage écumante des océans déchirés, au calme figé des paradis glacés, des contrées par-delà les mondes, si lointaines que seule la pensée et l'imagination y parviennent... telle est l'invitation ! La musique ici n'est qu'un des aspects, elle ne vient pas seulement vous rencontrer, elle vous porte, vous emporte, si vous l'acceptez,elle vous emmène ..chez elle .en vous ... Expérience sonore, atmosphère initiatique,délires hypnotiques ... Autant de définitions possibles que de sensibilités personnelles, à chacun de voir ... Alkalys. Rock progressif ? Un projet post-rock ? Littéralement oui, mais voilà ! Les mots ont leurs limites et là justement . Quand la profondeur de l'émotion ne se traduit plus en termes, quand l'alchimie lève le voile, l'analyse n'a plus de sens... C'est par ces quelques mots qu'Alkalys parle de sa musique... On aurait pu s'arrêter là, mais on va quand même tenter de pousser un peu plus loin.
Errance solitaire aux confins du réel, là où s'arrête le concret et où débute l'imaginaire, ce qui relève du phantasme, de l'utopie, le groupe l'explore par le biais d'un album qui stimule notre inconscient et façonne nos chimères. Dans cet esprit, Choeur délys s'ouvre à nous avec "Sink" et ses 5'39'' de (post) rock enfantin et aéré, une seule mélodie, une ritournelle ingénue sur laquelle vont venir se plaquer quelques accords de guitares ("Shamallow") qui vont lentement mais inexorablement apporter de l'amplitude à une seconde plage musicale qui s'étend à l'infini, jusqu'à dépasser le quart d'heure. Une batterie qui se fait discrètement omniprésente, une structure volontairement répétitive, toute en progressions mélodiques, laquelle suit fidèlement le crescendo émotionnel qui se fait au départ frémissant avant de se laisser tranquillement exploser. On approche de l'extase. Et pourtant, c'est là qu'Alkalys semble jouer de retenue, afin d'éviter le passage obligé du crescendo majestueux typiquement estampillé "post-rock" (classique du genre...). Un leitmotiv sur cet album qui, s'il ose jouer avec les codes pour mieux les faire imploser de l'intérieur (l'excellent mélange post-math-rock noisy "Main courante"), peut parfois manquer d'audace ("Happy carbonara" un peu en dedans). Mais quand il pousse son concept au maximum, le groupe parvient à s'affranchir des influences encombrantes pour développer une musique intrigante qui n'appartient qu'à lui. Pas toujours post-rock, encore moins ouvertement noise, quelques fois math-rock, Alkalys s'amuse à flirter avec les frontières musicales pour mieux enrichir les morceaux composant Choeur délys et de fait, les sublimer en leur donnant une vraie personnalité ("DB3,14IN"). Brumeux, planant, le (post)rock ambiant délivré par les Normands s'efforce de toucher les cieux, à l'image de son artwork, à l'onirisme céleste, et s'approche fréquemment des univers planants esquissés par Justin Broadrick avec le projet Jesu ("Rhododendron"). Dommage que le groupe se perde avec "Loup-ange", un morceau qui ne semble pas avoir grand chose à faire sur l'album et qui conclue de fait, sur une fausse note, un disque au magnétisme par ailleurs obsédant... Encore une très belle sortie made in Basement Apes Industries (General Lee, Purse Snatcher, Time to Burn) et une très agréable découverte...