Alex Toucourt - Le fruit du bazar Ne jamais juger un disque sur sa pochette avant d'avoir écouté son contenu. J'ai beau connaître l'adage, j'ai mis un peu de temps à enfourner dans ma hi-fi le troisième album du Lorrain (coucou les frangins At(h)ome !) Alex Toucourt. Il faut dire qu'une photo de l'artiste posant avec un chien devant un fond orange, très peu pour moi. Chacun ses goûts. Mais après une première écoute agréable du nouvel album de l'ancien membre de Conscience Tranquille (groupe reggae de l'Est qui a bien roulé sa bosse), et quelques récidives qui se sont révélées fructueuses, je ne vais pas faire durer le suspense : j'aime ce disque. Oui, je l'aime.

Je l'aime, car ça fait bien longtemps que je n'ai pas pris autant de plaisir à écouter un album non pas de variété mais album varié et chanté en français s'il vous plaît. Alex Toucourt a un sacré talent pour envoûter en trois accords son auditoire avec ses tendres chansons et ses textes qui alternent le spleen, la mélancolie, l'humour et l'espoir. Pas mal pour un seul disque. Léger mais jamais mielleux, mélodique et ludique, Le fruit du bazar est aussi agréable à écouter qu'il est facile à appréhender. Car cet album est simple et transpire la vraie vie.

C'est aussi pour ça que je l'aime ce disque. Il raconte des histoires qui peuvent parler à toutes et à tous. L'amour bien entendu ("Peut-être à l'automne", le magnifique "Sur ton chemin", "A demi-mot" avec JP Nataf des Innocents), mais aussi d'émotions en tout genre ("Palette de colères", "La trouille") et des choix de vie qui font peur. Parfaitement orchestrés avec des sonorités modernes et des instruments en bois, les dix chansons d'Alex Toucourt sont sincères, émouvantes et drôles aussi (quelle histoire, ce "My lovely Willy"). En tout cas, elles sont authentiques et méritent de passer en boucle sur les ondes des grandes radios commerciales pour toucher en masse la population, comme ce satané virus. Car tout le monde, j'en suis sûr, peut s'identifier à une chanson, un refrain, un couplet de ce chouette disque. Et tu verras que tout comme moi, tu l'aimeras à sa juste valeur.