Akron/Family à Lille, c'est un petit évènement qu'on se devait de ne pas rater après un Set'em wild, set'em free qui nous à littéralement botté les fesses par son caractère audacieux et fourre-tout. Alors en live, ça vaut quoi ? Second test, après l'album, dans un petit Aeronef qui se réchauffera très vite en ce lundi 9 novembre.
Akron/Family live
Première partie bien conventionnelle pour un groupe aussi barré et bariolé qu'Akron/Family : elle se prénomme Faustine Hollander, fait de la folk musique et met beaucoup d'énergie à faire vivre son répertoire lors d'un concert sympa et un peu décalé. Le public apprécie la simplicité de la prestation et quelques morceaux et reprises old-school plus tard, direction le bar pour déguster quelques Grimbergen ambrée et regarder le stand de T-shirts colorés (mais relativement moches et flashy...) des Akron/Family. Les hippies-néo-folk-prog entre en scène et on est surpris par le nombre du collectif : au vu de la richesse de leur musique, on s'attendait avoir affaire à une troupe de joyeux lurons et en fait de lurons, il y en avait que 3 mais ce fut largement suffisant pour filer la danse de Saint-Gui (de Champi) à un auditoire très rapidement conquis par l'aspect festif et la musique bâtarde foncièrement originale du trio. Et je ne sais pas pour vous, mais un groupe qui aborde de belles barbes et porte fièrement des bandeaux éponges à la manière de Mc Enroe dans les années 80 ou du personnage tennisman de la famille Tennebaum (signé Wes Anderson), c'est déjà une affaire conclue. Contrairement à Set 'em wild, set 'em free qui alterne les moments doucereux et psyché, en concert, c'est plutôt de montée en puissance dont il s'agit (attention tout de même, on ne parle pas de Slayer) commençant le set sur des compositions plutôt douces ("River", "Creatures", "The alps & their orange evergreen") pour lentement emballer le rythme et développer le coté foutraquement jouissif de leur musique ("Gravelly mountains of the moon", "MBF"). La soirée se termine sur une apogée avec un "Everyone is guilty" d'anthologie assommant le public de vagues de décibels mi-afro-beat mi-rock 70's foutrement redoutables. Assez magique à vivre...
Note pour les maniaques de la précision : la photo live n'est pas issue du show de Lille, le chanteur/guitariste portait un T-shirt vert (sic)
Merci : Danièle de l'Aeronef, Thibaut et la Grimbergen ambrée
Coucou : Thibautkedia, l'adorable personne qui a oubliée de m'envoyer les photos de la soirée
