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Biographie > Jason s'envoie en l'air

Airbourne est un quatuor tout droit venu du pays des kangourous. Les frangins O'Keeffe (guitare et batterie) ont passé leur enfance a dévorer les disques d'AC/DC, Rose Tatoo, et consorts. Leur voie est toute trouvée. Après plusieurs années à faire et défaire plusieurs formations plus ou moins sérieuses, ils mettent en place, avec deux collègues, Airbourne. Grand bien leur en fasse, les quatre garçons montent à Melbourne pour percer. Le groupe passe son temps à promouvoir sa musique dans tous les endroits possibles de la ville, et parviennent rapidement à se faire un nom et à ouvrir pour des groupe comme The Rolling Stones ou Motley Crue. Excusez du peu ! Après un premier EP intitulé

Ready to rock, le groupe enchaîne les tournées. Puis en 2006, l'aventure du premier album débute pour Airbourne qui décide de mettre en boite le disque aux Etats Unis en compagnie de Bob Marlette (producteur d'Alice Cooper et Ozzy Osbourne. Runnin' Wild sort en 2007 chez Roadrunner.

Review Festival : Airbourne, Foire Aux Vins 2014

Airbourne / Chronique LP > Boneshaker

Airbourne - Boneshaker C'est marrant les sensations que me procurent la sortie d'un nouveau disque de Airbourne (et en l'occurrence Boneshaker, cinquième album du combo australien). D'un côté, je m'en tape un peu, car Airbourne, c'est toujours un peu (ou beaucoup) pareil et je pense avoir fait le tour de la question avec les deux premiers albums qui m'ont conquis. Mais d'un autre côté, comment résister à l'appel des guitares et des riffs de la bande des frangins O'Keeffe, véritable rouleau compresseur et machine de guerre en live ? Alors, c'est reparti pour un tour !

À la première écoute, Boneshaker m'a clairement surpris et même un peu déçu. Car je m'attendais, comme sur les précédents disques, à un son surpuissant de la part d'un groupe délivrant un rock survitaminé. Sauf qu'il n'en est rien avec cet album enregistré sous la houlette de Dave Cobb à Nashville. On s'approche plutôt d'un son des '70s, celui des premiers AC /DC, avec des guitares tranchantes, un basse/batterie parfaitement dans son rôle et une voix un peu en arrière. On a même la sensation que le disque a été enregistré live lors d'une grande jam session. Une fois cette situation appréhendée, tout se déroule comme sur des roulettes : dix titres, trente minutes (format parfait par excellence pour aller à l'essentiel) et toujours cette grande classe pour s'inspirer/s'imprégner/plagier (choisis ton camp) le groupe des frères Young (chaque morceau de ce disque rappelle un titre d'AceDesse). Ça riffe à tout va ("Boneshaker", "Switchblade angel"), ça groove à fond ("Sex to go", "She gives me hell"), ça s'emballe (l'excitant "Backseat boogie", "Blood in the water", "Rock'n'roll for life") et ça respecte scrupuleusement les codes rudimentaires du boogie-rock que le groupe distille depuis plus de quinze piges. Et tant qu'Airbourne sera dans le circuit, le rock survivra. Mais ce disque ne m'a pas fait rêver. Non pas que les chansons ne soient pas bonnes, loin de là. C'est juste que pour le coup, je préfère me remémorer la sensation d'uppercut dans la tronche que m'avait procuré le premier album, plutôt que de multiplier les écoutes de ce Boneshaker qui ne m'emballe pas outre mesure.

Publié dans le Mag #40

Airbourne / Chronique LP > Breakin' outta hell

Airbourne - Breakin' outta hell Deux frères australiens munis de Gibson SG qui balancent du rock taillé dans les flammes de l'enfer, ce peut être AC/DC ou Airbourne. Aussi quand la comparaison est faite, les frangins O'Keefee répondent en ces termes : "Être comparés au meilleur groupe de rock'n'roll, il n'y a pas de meilleur compliment". Survoltés, les membres d'Airbourne ont pris l'habitude d'augmenter le tempo de leurs mentors pour balancer du rock très très speed. Ce qui peut donner l'impression d'être embarqué dans un poids lourd lancé à grande vitesse sur une autoroute brûlante... Manquerait plus que Lemmy conduise, tiens !

Voilà que le groupe pose dans les bacs son 4ème album : Breakin' outta hell. L'album commence par le titre éponyme qui à lui seul montre que la formation australienne, fidèle à sa musique résolument rock, ne change pas de cap. Le gros son est toujours en perspective. Le clip et ses paroles enflammées en visu n'est pas folichon. La pochette confirmera que l'esthétique n'est pas le point fort du groupe. Les chœurs qui reprennent sur "Rivalry" évoquent inévitablement la méthode Malcom Young (AC/DC). Une mention spéciale aux titres "It's never too loud for me" et "Never been rocked like this" qui contiennent les rares solos de l'album. Car il faut bien avouer que de ce côté, l'élève ne dépasse pas le maître. Dans "I'm going to hell for this", Airbourne réunit avec soin tous les éléments nécessaires à un bon vieux rock. Bien décidé à nous montrer ses influences, les Australiens s'aventurent avec "Down on you" sur un terrain plus boogie.

Breakin' outta hell n'a rien de neuf mais c'est peut-être justement ce qu'on lui demande. En fait, si vous cherchez du rock à l'ancienne qui tourne carré avec un bon coup de boost, un truc sans fioritures qui vous rappelle un AC/DC dans la force de l'âge, Airbourne "it's all for rock n'roll".

Airbourne / Chronique LP > Black Dog Barking

Black Dog Barking Chroniquer un nouvel album des australiens de Airbourne n'est pas un exercice facile. Surtout quand il s'agit d'exprimer ses sensations à l'écoute du troisième LP du groupe. Tout simplement car Airbourne joue et jouera toujours dans le même registre : rock'n'roll. Simple, épuré, efficace, rentre dedans, accrocheur, sentant bon le bourbon et la sueur. Et Black Dog Barking n'échappe pas à la règle, alors plutôt que de me risquer à un exercice de style lourd et répétitif, voici les dix bonnes raisons de vous précipiter chez votre disquaire pour vous emparer de ce disque.

Bonne raison # 1 : Airbourne n'en finit pas de rendre hommage à ses grands frères de Rose Tattoo et d'AC/DC. On ne change pas une équipe qui gagne, et les riffs simples, parfaitement exécutés et surtout bien sentis ne pourront que ravir les fans des frères Young.

Bonne raison # 2 : un nouvel album est toujours un excellent prétexte pour reprendre la route et enchaîner les concerts, et je peux vous assurer que ce groupe vaut son pesant de cacahouètes sur les planches , l'attitude scénique du quatuor étant irréprochable (enfin, quand les mecs n'ont pas trop picolé, mais ça fait partie des risques...)

Bonne raison # 3 : claquer une quinzaine d'euros pour Black Dog Barking n'est certes pas remboursé par la sécu, mais il vaut tous les médocs contre la déprime. Pas de temps mort, juste du rock, du fun et les morceaux bien ficelés : idéal après une dure journée de labeur. Testé et approuvé par votre serviteur.

Bonne raison # 4 : c'est tellement bon que la bonne raison # 3 vaut double. Et ouais!

Bonne raison # 5 : 10 titres, 35 minutes. Faites les comptes : à l'exception de "Ready to Rock" et de "Live it up", les morceaux dépassent rarement les 3 minutes. C'est franc, direct, massif, sans fioriture et sans complexe. Pas le temps de s'ennuyer ni de se lasser.

Bonne raison # 6 : Black Dog Barking est le troisième album des fantasques Airbourne. Bon, ok, je l'ai déjà écrit un peu plus tôt, mais à ce stade, le groupe confirme, et de fort belle manière, qu'il va falloir compter encore un bon moment sur lui et que ce n'était pas un éphémère épiphénomène

Bonne raison # 7 : Black Dog Barking est l'album de la maturité. Non, je déconne, c'est juste un bon album de rock qui déménage et qui tient la route.

Bonne raison # 8 : Intro, couplet, refrain, couplet, pont, solo, refrain. La base. Pas de formules alambiquées, toujours tout droit, guitares devant, basse batterie version "poids lourd", et chant toujours à la limite de l'implosion conjugué à des chœurs au poil. La classe.

Bonne raison # 9 : Black Dog Barking bénéficie d'une production impeccable, puisant sa richesse dans ce savant mélange de puissance et de justesse. Comme quoi on peut faire du rock crasseux et poisseux et avoir du goût pour les choses bien faites.

Bonne raison # 10 : si tu as réussi à terminer la lecture de cette chronique, c'est que tu n'a pas besoin d'une dixième bonne raison pour te procurer cet excellent troisième album des Airbourne. Ou alors, c'est parce que tu aimes me lire et si ce n'est que ça, je t'en remercie. Mais va quand même acheter ce disque bordel !

Airbourne / Chronique LP > Runnin' wild

Airbourne : Runnin' Wild Je vais pas vous la faire à l'envers, c'est pas mon genre. Runnin' Wild, premier album d'Airbourne présente d'étranges similitudes avec les productions d'un quintet australien dénommé AC/DC. Tout est dit. Ou presque. Je pourrais très bien terminer tout de suite ma chronique en disant que c'est bien, fort bien même, un peu (beaucoup) pompé sur ses illustres grands frères, mais qu'on s'en fout. Mais comme vous ne pouvez pas vous passer de mes phrases magiques, et que mon quota mensuel de bons mots n'est pas épuisé, je vais pousser un peu ma réflexion. Onze titres composent cet excellent Runnin' Wild. Parler de plagiat d'AC/DC est peut être un peu fort pour qualifier le style d'Airbourne. AC/DC est une des principales références du rock 'n' roll actuel, et quand on écoute Nashville Pussy ou Mother Superior, la référence à la bande d'Angus Young est plus qu'évidente. Alors je ne tomberai pas dans le piège de qualifier Airbourne, groupe quasi inconnu chez nous, de simple plagieur. Non. Airbourne est un hommage au talent de son illustre modèle. Ce groupe respecte les codes propres au rock 'n' roll (son 70's, duo Gibson/Marshall, tantôt mid tempo tantôt pied au plancher, voix rocailleuse et puissante, et surtout, compos tenant parfaitement la route) et propose onze titres dans la plus pure tradition de ce style constituant une véritable ode à Satan. Aucune surprise dans ce disque, juste 36 minutes de pur bonheur. Tout simplement. 36 minutes de rock 'n' roll pas prise de tête, pas de plans scabreux, juste de la fraicheur et du fun. Et une excellente raison de saliver en attendant le retour d'AC/DC dont le single commence à envahir les ondes. Pour conclure, Airbourne a épluché le style et balance la sauce sans faux pas ni fausse note. Du très bon. Ah, au fait, si des fois vous n'aviez pas compris, si la bande des frères Young vous file des boutons, ne perdez pas votre temps avec ce disque. Pour les autres, vous savez ce qu'il vous reste à faire... For those about to, Rock 'n roll, Gui de Champi salute you.