Agora Fidelio - Barcelone Après pas mal de boulot dans leurs autres projets (Psykup, MOPA, Naïve ...), Agora Fidelio revient sur le devant de la scène avec une véritable invitation au voyage sous forme de trilogie, la première étape nous emmène à Barcelone, une ville plus sexy que celles qui seront les escales suivantes (Bagdad puis Belfast). En 6 plages, on est replongé dans les débuts de l'histoire d'Agora Fidelio et pour moi qui suis un inconditionnel d'Altitude zéro, c'est un vrai régal car Les Illusions d'une route : Barcelone me procure le même genre de frissons, cette sensation que la musique est écrite pour vous, qu'elle vous pénètre, qu'elle vous hérisse les poils, qu'elle vous envahit, vous habite, que vous la connaissez depuis toujours, que vous lui faites confiance les yeux fermés, sachant pertinemment où elle vous conduit. Rythmes, guitare, voix, tout est aussi pur que les cîmes enneigées des Pyrénées sur la route de Barcelone, tout est aussi doux que les lignes du Gaudi de la Casa Milà et si parfois la saturation montre les dents c'est pour rappeler que ce sont celles la Casa Batllo qui lui ont en partie donné cette allure fantastique. Les Illusions d'une route : Barcelone, c'est la descente de Montjuic par le jardin botanique, le panorama depuis Tibidabo, la promenade sur la Barceloneta, la remontée de la Rambla enchaînée au Passeig de Gracia, une déambulation dans le Parc Güell, un peu de repos au parc de la Citadelle, le dédale du barrio Gotico et de la Ribera... On s'y sent en sécurité, au chaud, on s'émerveille, on oublie le stress (de la Diagonale), les doutes (du Ravalà) et on se laisse faire, on reste là-haut, on s'abandonne espérant que cela dure une éternité.
Revoir Barcelone, réécouter Les Illusions d'une route : Barcelone, replonger avec cette voix, ce parlé, ses mélodies, son anglais, son français (mais pas d'espagnol), les notes délicates, les accélérations rageuses nécessaires.... Putain, que de nostalgie, que d'envie d'y retourner quand ça s'arrête. Mais putain que c'est bon.