Malgré une énorme carrière débutée en 1991 en Californie, AFI a du attendre son dixième opus pour être chroniqué dans nos pages, soit parce qu'on n'a pas reçu leurs précédentes productions, soit parce qu'elles n'étaient pas à notre goût... Celles des débuts le sont pourtant, Davey Havok (chanteur) et Adam Carson (batteur) montent le groupe avec deux autres amis (Mark Stopholese (guitariste jusque 1998) et Vic Chalker vite remplacé par Geoff Kresge (bassiste jusque 1997, aujourd'hui dans Tiger Army), la légende veut qu'aucun d'entre eux ne joue d'un instrument lors de la décision de créer le groupe... D'abord très orienté punk (The Misfits et Rancid sont leurs premières influences marquées, Tim Amstrong produit même leur 1er album), le combo amène de plus en plus de cold wave (Joy Division, The Cure...) dans ses ambiances, une évolution notable à partir de 1999 et Black sails in the sunset, opus qui marque les arrivées de Jade Puget (guitare, clavier) et Hunter Burgan (bassiste) et la consolidation d'un line-up qui n'a plus bougé depuis. AFI qui a quasi officialisé la traduction de l'acronyme par A fire inside avec un EP (en 1998) est alors un des petits protégés de Dexter Holland (The Offspring) et de son label Nitro Records, en 2000, leur opus The art of drowning leur donne une envergure internationale, le titre "The days of the phoenix" se plaçant dans de nombreuses rotations radio/vidéo. La suite est nettement moins à notre goût avec la sortie en 2003 de Sing the sorrow et ses tubes mielleux ("Girl's not grey" ou "Silver and cold"), ils deviennent un groupe de rock très radiophoniquement correct et fréquentable, le grand public apprécie, la major chez qui ils ont signé aussi. AFI suit ensuite l'ère du temps, Decemberunderground (2006) correspondant tout à fait à l'époque de la domination des choix dictés par les emokids tant dans la musique que dans le look. La vague est passée, AFI a vieilli et ce n'est pas forcément assagi puisqu'on les retrouve mal rasés et démaquillés pour un album sanguin et éponyme produit par Jade Puget et Matt Hyde (Deftones, Hatebreed, Slayer... mais pas Mass Hysteria).
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Mag #27
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Le mag #27 devrait te faire tenir jusque l'arrivée de l'été. On y trouve ce qui ressemble à la plus belle interview jamais lue dans le mag, celle d'un...
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Avec 14 titres au compteur, on peut parler d'un gros album en terme de quantité et vu qu'il n'y a, au final, pas grand chose à jeter, un gros album également en terme de qualité. Pour évacuer de suite ce qui fâche, quelques titres étaient dispensables, notamment ceux qui donnent trop dans le mellow ("Snow cats", "Feed from the floor") et éventuellement ceux qui sonnent trop comme des hits de stade ("Pink eyes"). Pourtant quand AFI ralentit les cadences, les titres peuvent fonctionner comme le poignant "Aurelia" ou le mélancolique et dépouillé "The wind that carries me away". Avec ce dixième LP, les Californiens retrouvent le goût des guitares tranchantes. Alors, certes, on n'est plus en mode punk hardcore brut mais le mélange des distorsions et des mélodies amène quelques pépites émo-punks comme "Still a stranger", "Hidden knives" ou "White offerings", ils forment la colonne vertébrale de l'album, lui donne une âme, une couleur et du goût. Pourquoi pas celui du sang... celui qui dégouline avec soin sur la pochette.