10 titres expédiés en 20 minutes, le trio francilien ne fait pas vraiment dans la dentelle et c'est comme ça qu'on l'aime. Son côté branleur s'exprime aussi bien sur la pochette (va vendre des CDs avec ça !) que dans ses textes, souvent très caustiques, pour ne pas dire acides, où beaucoup en prennent pour leur gras (hum hum...). De "Jean Castex" à "Mamie", en passant par "Les bâtards du Quatar" ou "Ton chien est moche", personne n'est épargné, attention aux lyrics explicites. Sur qui cela va-t-il tomber la prochaine fois... commence à trembler ! En mode sales gosses (à écrire en écriture inclusive puisque les 3 ami.es se partagent le chant et les chœurs), le groupe distille son garage/punk et ses riffs gras sans prétention mais avec beaucoup de conviction, s'autorisant même un interlude unplugged ("Chiens d'la casse"). C'est revendiqué « enregistré en 3 jours », ça s'entend, mais ça colle très bien au style, à rapprocher de The Chats en Australie pour le côté foutraque mais efficace, ou Le Réparateur plus près de chez nous et sur le même label dis donc, comme par hasard...
Chacun son combat (et chacun sa route, chacun son chemin), mais devant les prix de plus en plus démentiels des vinyles, je les rejoins dans leur lutte militante pour La revanche du CD1 et j'espère que c'est au programme du Nouveau Front Populaire (va voter et passe le message à ton voisin).
Publié dans le Mag #61