L'histoire d'AaRON s'apparente à quelque chose qui ressemble en tous points à un conte de fée moderne. Et pour cause, début 2006, Simon Buret, acteur vu dans Les chevaliers du ciel et Dans tes rêves recontre Olivier Coursier (ex-Mass Hysteria) chez une amie commune, Vanessa Filho, laquelle s'occupera quelques mois plus tard de leur clip et de l'artwork de l'album. Olivier cherche alors à se lancer dans un nouveau projet musical, en repartant complètement de zéro pour s'orienter vers de nouveaux horizons artistiques, Simon de son côté à le démon du micro qui le titille. De cette rencontre naît un morceau : "Endless song". Deux mois plus tard, c'est une petite dizaine de compositions supplémentaires, qui viennent compléter ce qui sera donc le premier album d'AaRON (un pseudo inspiré de l'oeuvre de Jean-Michel Basquiat). Entre-temps, les cinéphiles seront tombés sous le charme du duo français sans même que celui-ci n'ait encore sorti le moindre disque. La "faute" à Philippe Lioret qui dans l'émouvant Je vais bien ne t'en fais pas, a pris le morceau, "U-turn (Lili)" pour en faire l'un des personnages de son film.
Le film fait un très beau succès, le morceau est dans toutes les têtes. Le buzz entourant ce groupe dont personne ne sait rien grandit lentement mais sûrement. Puis silence radio sur les ondes. L'histoire d'AaRON prend un nouveau tournant au mois de janvier 2007, avec la sortie d'Artificial animals riding on Neverland, le premier album de Simon et Olivier. Coup d'essai, coup de maître, le disque met critique et public à genoux, jouissant d'un bouche-à-oreille tel que l'album, bien que non distribué par une major, est un carton (150 000 exemplaires vendus en quelques semaines). La trajectoire du duo est carrément météoritique et rassure ceux qui pensent que la musique, même sans être un produit ultra-marketé par des directeurs commerciaux, peut encore se vendre. Mais c'est une autre histoire. Désormais sur orbite, le groupe se lance alors dans une tournée hexagonale et fait salle comble quasiment pour chaque date... avant de d'écrire les lignes du deuxième chapitre sur sa belle histoire.
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Aaron / Chronique LP > We cut the night
Qui sait si AaRON aurait la même popularité aujourd'hui s'ils avaient commencé leur histoire avec ce We cut the night, album marqué par la froideur de l'électronique, très loin de la chaleur de cette "Lili" ou de "Mister K" (pourtant basé sur la mort d'un poisson rouge). Avec Birds in the storm, AaRON avait montré la direction, la guitare acoustique et les mélodies pures laissant davantage de places aux parties produites, travaillées, passées en machines, mais ce n'était que le chemin, We cut the night est la destination. On y est.
On est arrivé dans ce monde, glacial par moment, dominé par les claviers et des sonorités issues de la cold wave (mais heureusement plus chaudes et moins basiques), un monde du passé et pourtant totalement en résonance avec notre époque. Il avait fallu du temps pour profiter pleinement de leur précédent opus ("Seeds of gold", "Arm your eyes", "Birds in the storm" sont devenus des indispensables), il faut également du temps pour appréhender et se laisser imprégner de celui-ci. Ecrire plus d'un an après sa sortie aide certainement à l'apprécier davantage. L'entêtant "Blouson noir" est devenu un hymne épidermique reconnaissable en quelques secondes, de déroutant éclaireur l'an dernier, c'est désormais une pierre angulaire, une des fondations du AaRON de 2015-2016. Pas spécialement mis en avant, "The leftovers" s'impose comme un des grands moments en live et un tube imparable, davantage encore que "Onassis" pourtant lui aussi bien armé mélodiquement. Plus proches des racines, "Magnetic road" et "Invisible stains" assurent la liaison (nostalgique ?) avec les animaux artificiels tandis que "Ride on" ou "2:22" entrouvrent d'autres portes où la voix de Simon s'engouffre nous incitant, nous aussi, à les franchir.
Définitivement affranchis de toutes les contraintes imaginables, AaRON écrit et produit la musique qu'il a envie d'entendre, de jouer, de partager. Les séquenceurs et les ordinateurs ont beau avoir pris l'avantage sur la guitare et le piano, la douceur des harmonies et le soin des arrangements continuent de donner raison au duo dont la capacité à charmer est indéniable, quelques soient leurs choix.
Aaron / Chronique LP > Birds in the storm
AaRON un duo né au détour d'une rencontre fortuite (ou presque), une trajectoire météoritique entamée par une apparition sur la bande-son du bouleversant Je vais bien ne t'en fais pas et son magnifique "U-turn (Lili)", un premier album qui cartonne dans les charts en étant porté par une poignée de pépites pop comme touchées par la grâce ("Angel dust", "Strange fruit", "Le tunnel d'or"...) et des performances live éblouissantes... ne restait maintenant plus au groupe qu'à confirmer. En clair, le plus difficile commençait pour Simon & Olivier, les deux visages d'AaRON.
3 ans après leur premier essai discographique, les revoici avec sous le bras un Birds in the storm enregistré dans leur coin, sans faire de bruit et à l'abri des nuées médiatiques, un disque qui dès le premier titre ("Ludlow L.") désarçonne, un peu, avant d'enchanter inexorablement. Electro-pop un peu glaciale et légèrement old-school, des effets de style percutants, de l'intensité dans les arrangements et donc une entrée en matière assez inattendue là où pouvait s'attendre à une introduction pop doucereuse et satinée, qu'on se le dise, le nouvel AaRON n'est pas la simple séquelle de son prédécesseur. Les deux ont décidé de prendre des risques, de se mettre en danger. Cela étant, ils ne se posent pas de questions pour autant et nous servent sur un plateau d'argent le superbe "Rise" histoire de mettre les choses au clair. Deux titres et déjà un tube, une telle facilité en devient presque écoeurante, surtout quand les nouveaux dandys de la scène indie pop hexagonale enchaînent sur le même rythme avec le single qu'est "Seeds of gold"; tube radiophonique certes un peu facile mais toujours efficace.
Petit bémol... on ne peut s'empêcher de penser par instants à Coldplay (sur "Arm your eyes" surtout) et là où Artificial animals riding on Neverland était une collection de tubes mélancoliques, enivrants et toujours imparables, ce Birds in the storm semble un cran en dessous de son prédécesseur. Pour l'instant, le temps y fera peut-être son oeuvre, cet album ne semblant réellement se dévoiler que sur la durée. La faute notamment à deux ou trois titres en deça de ce sont sont assurément capables Simon et Olivier ("Waiting for the wind to come", l'éponyme "Birds in the storm"). Mais, le talent de ces deux-là ne s'est pas pour autant évaporé dans les limbes de l'industrie du disque et au final, entre le très dense "Inner streets" ou le plus intimiste "Song for ever", l'inspiré "The lame souls" et le minimaliste "A thousand wars" AaRON parvient une fois encore à nous faire frissonner sur disque comme il le fera forcément en live (sinon encore mieux). Last but not least : en guise de bonus-tracks, c'est là-aussi un peu entre les deux, entre un morceau à la trame mélodique trop vague pour réellement s'affirmer ("Passengers") et le sublime "Embers". Parce qu'au bout du compte, on dira ce qu'on veut, dans une veine pop romantique à l'élégance précieuse, on n'a que trop rarement entendu aussi bien.
[NB : l'édition collector digipak avec livret est quand même de toute beauté]
Aaron / Chronique LP > Artificial animals riding on Neverland
Si le rock brut de décoffrage a, depuis quelques mois, retrouvé des couleurs chez nous (Zoe, Glowsun, 7 Weeks...), que le rock alternatif et le post-rock se porte bien (Curtiss pour le premier, Dont Look Back, Somna et Neko pour le second), la scène indie-pop hexagonale est quant à elle un peu sinistrée. Et pour cause, quand les anglais ont Coldplay, les américains Dredg et nos voisins belges Novastar, nous il nous reste presque que les yeux pour pleurer. Si, il y avait William Wilson, mais ils ont splitté, Masternova fait partie des quelques bons groupes mais il manquait quelque chose, jusqu'à l'automne dernier et l'arrivé d'AaRON. Découvert via le sublime U-turn (Lili) sur la bande-originale du film Je vais bien ne t'en fais pas, ces deux français vient d'attirer tous les projecteurs sur eux... Leur premier album était forcément attendu, Artificial animals riding on Neverland ne déçoit pas.
Car dès "Endless Song" et ses notes qui glissent sur un clavier mélancolique, ce chant habité et à fleur de peau... la paire fait parler le tube. Entre Coldplay et Archive, les français mélangent habilement mélodies pop incandescentes et arrangements légèrement électroniques, ils frappent un grand coup et ne peinent pas un instant à séduire un auditoire qui n'attend qu'une chose, ce fameux single paru sur la B.O du film de Philippe Lioret. Une attente rapidement récompensée avec ce qui sera sans aucun doute l'un des hit indé de cette année musicale. La qualité mélodique entrevue sur le premier titre confine cette fois au sublime. D'une intensité émotionnelle rare, "U-turn (Lili)" est une véritable pépite. Et cette merveille pop concoctée par le duo AaRON a la puissance d'un tube intemporel, voilà qui est difficilement contestable. Ces deux musiciens ont pris ce qui faisait le succès des meilleurs groupes anglo-saxons pour le passer sous leur propre scanner et mélanger tout ça à un songwriting des plus raffinés. Magique. Quelques arpèges graciles, un clavier sur lequel vient se greffer des mélodies suaves ("Beautiful scar", "Little love"), l'élégance poétique des compositions signé par le duo français ravira les amateurs de pop indé mélodique et raffinée. On a parlé de Coldplay et d'Archive pour les premiers morceaux d'Artificial animals riding on Neverland, la suite évoquera inévitablement Radiohead sur des titres plus à fleur de peau tel que "Lost highway" ou le magnifique "Angel dust" (un autre single en puissance). Deux titres où les beats éléctro et le chant tout en retenue ne sont pas sans évoquer l'oeuvre du quintet d'Oxford ou de Thom Yorke via son projet solo (The eraser)... Autant de véritables réussites auxquels s'ajoutent une reprise classieuse de Billie Holliday ("Strange fruit") et un titre intégralement interprété dans la langue de Molière ("Le tunnel d'or"), sur lequel on retrouve déjà ce petit truc en plus qui fait la qualité d'AaRON. Pour un premier album, le groupe frappe un grand coup et n'hésite pas à alourdir l'addition avec un "Last night thoughts" final maniant l'épure à merveille pour définitivement nous envoûter. Et au final, on referme cet Artificial animals riding on Neverland avec l'étrange impression d'avoir entre les mains une vraie merveille comme on en écoute que trop rarement. Un disque à la classe précieuse et un énorme carton en puissance.