Aaron @ Istres 2010 Aaron @ Istres 2010 En guise de mise en appétit, c'est le duo féminin Smoking Smoking (dont une moitié est pour l'anecdote l'instigatrice de la rencontre entre Olivier et Simon aboutissant à la naissance d'AaRON) qui se charge de mettre le public en jambes. Des morceaux plutôt très sympathiques, un plaisir évident pour les deux jeunes femmes d'être ici (et elles le communiquent parfaitement), un set parfois un peu décousu, encore perfectible "mais", un tube absolu ("Are you lucky ?"), qui conclue une première partie sympathique, bien que pas non plus transcendante, et donc à revoir avec un peu plus d'expérience sans doute. En l'état, les Smoking Smoking ne manquent certainement pas de talent et se bonifieront très certainement avec le temps.

Quelques minutes passent, le temps d'installer la logistique "AaRON" et c'est devant une salle en ébullition que Simon, Olivier et les trois musiciens qui les accompagnent prennent place. Pour un set incroyablement rôdé, par instants très éléctro (plus que la première fois en tous cas), péchu comme jamais et parsemé de petites bombes, celles que l'on connaît évidemment puisqu'issues du premier album. Là où le bât blesse très légèrement, c'est que pour l'instant, les morceaux du nouvel album "passent" beaucoup moins bien que leurs prédécesseurs... en même temps la barre était déjà tellement haute qu'il est difficile de se laisser appréhender par ses nouvelles compositions, un peu comme sur l'album du reste. Et puis ils n'y a plus ces cordes qui donnaient un certain lyrisme aux compositions du duo. Mais, (oui, il y a toujours un "mais" forcément à l'avantage du groupe), AaRON en live, ça reste un plaisir pur, une énorme énergie contaminatrice et toujours la même sympathie pour un duo qui sait d'où il vient. Des morceaux qui mettent le public en transe ("Blow", "Endless song", "Mr K"), une poignée de nouveaux titres qui pulsent dans les éprouvettes ("Ludlow L", "Rise", le single "Seeds of gold", l'intimiste "Arm your eyes"). Pas de "Tunnel d'or" ce soir mais "Little love" oui, et évidemment "Lili" ou le très beau "Embers" en rappel, histoire de mettre une fois encore le monde à leurs pieds. Trois ans ont passé et le groupe a gardé la même spontanéité, doublée d'un talent rare et d'une classe incomparable sur la scène hexagonale.