L.A Salami - The cause of doubt & a reason to have faith True story. Au moment d'écrire une chronique, si je ne connais pas trop le nom de l'artiste, je lance toujours une recherche interne sur le W-Fenec, histoire de voir si Aurelio n'aurait pas chroniqué un EP en 2007 ou si Ted ne fait pas référence au groupe dans une review de festival, cela afin de ne pas redire la même chose que mes comparses ou m'assurer d'avoir le champ libre. J'ai donc lancé la recherche "salami" et la seule et unique réponse donnée par notre robot favori, c'est une info lors des Eurocks 2005 où on avait bouffé du ... salami, oui, à cette époque, le déjeuner consistait souvent en un sandwich salami/fromage du meilleur goût. Donc rien à voir avec Lookman Adekunle Salami aka L.A. Salami, jeune folkeux londonien qui livre son troisième LP marqué par l'aura de grands songwriters (le gars est un grand admirateur de Dylan), une décontraction déconcertante et un habillage soigné de titres essentiellement guitare/voix.

Mais ce The cause of doubt & a reason to have faith n'est pas un simple (et énième) disque de folk-rock, même si ses idées sont solidement affirmées par une guitare délicate et une voix ensorceleuse, son auteur pousse plus loin le curseur en jouant avec les styles et en proposant ses morceaux comme si on écoutait la radio et qu'on changeait de fréquence, à la fin de chaque plage, on a donc le droit à un peu de blabla ou de musique avant que le bouton ne tourne et nous fasse retomber sur la fréquence L.A. Salami. Parfois, ces errements radiophoniques sont un peu longuets (je zappe la fin de "The cause of doubt & a reason to have faith" ou de "The cage") mais l'idée est sympa et permet à l'Anglais de changer de ton et d'influences (un peu plus psyché, un peu plus rock, un peu plus de piano, un peu plus de douceur...) sans se soucier de l'enchaînement avec ce qui précède et ce qui suit. Si l'ensemble est d'excellente facture, il me faut un peu insister sur la beauté de "When you play God (The 2018 copyright blues)", particulièrement touchant, qui mérite davantage les honneurs selon moi que le single "The talis-man on the age of glass (Redux)".