Route américaine bordée par un Motel au milieu de nulle part, bestiole étrange résultant du mixage d'un squelette de boeuf ailé avec des pattes d'insectes, titre annonçant la couleur (plutôt rouge) : Carnivora marque le retour de 7 Weeks dans le monde du rock désertique après une flippante escapade chez les zombies (7 Weeks plays Dead Of Night).
Et le premier riff nous remet directement sur la voie, petit grigri shamanique et le médiator déroule, ça accroche les oreilles, le rythme est donné, ça va rocker. Les premières mélodies et ralentissements donnent également l'impression que ça va également sacrément groover. Et ce ne sont ni les violentes attaques des guitares ou la place prise par la basse sur "Acid rain" qui viendront nous retirer ce sentiment de l'esprit : les 7 Weeks ont vite repris leurs habitudes stoner et envoient un rock bien gras qui puise ses références autant dans le "hard rock" des 70's (les chaleureuses sonorités de l'orgue Hammond) que dans le grunge des années 90 parce qu'on leur trouve parfois quelques accointances avec le style de chant de Chris Cornell (Soundgarden) notamment sur "High in heavenly places" ou le jeu de Stone Gossard (guitariste de Pearl Jam) pour "Year zero".
Et quand ça groove moins, que le tempo se calme, on se retrouve avec des balades désenchantées voire un nouveau lien avec le cinéma car je visualise assez bien les images du début d'Apocalypse now sur "Let me drown" je les imagine même avant d'entendre l'autre référence que sont The Doors (et leur "The end" pour cette scène mythique). Impossible que le groupe n'ait pas fait "exprès" cet hommage au Roi Lézard même si le chant reste très éloigné de celui de Jim Morrison. "Shadow rider", la piste suivante, est elle aussi plutôt calme, tout en retenue avec une voix flirtant davantage avec le blues, les 7 Weeks n'hésitent donc pas à intégrer de multiples sources d'inspirations dans leur rock et les dégustent avec délectation pour finalement et contrairement à la nature produire autre chose que de la merde.
Carnivora montre que 7 Weeks peut encore progresser, amalgamer plus largement des influences sans perdre ce qui fait leur identité, un stoner qui transmet de l'énergie mais sait aussi se laisser buriner par le soleil du parc de Joshua Tree. Un rock dur qui accepte de se faire griller quelques neurones pour mieux voyager et nous emmener au-delà des sentiers battus, à la poursuite d'une boule d'amarante...
Chronique LP / Carnivora
Bones & flowers
Acid rain
Carnivora
Ghosts on the Seaside Road
Diary - Day 7
Year zero
You are so special
Let me drown
Shadow rider
High in heavenly places
Acid rain
Carnivora
Ghosts on the Seaside Road
Diary - Day 7
Year zero
You are so special
Let me drown
Shadow rider
High in heavenly places
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