Mudweiser à Dunkerque Mudweiser à Dunkerque Ce vendredi 11 mars c'est aux 4 Ecluses que la troupe fait étape. Peu après 21h, la première déclinaison stoner monte sur scène, ils ne sont que trois mais envoient le bois ! Certes les 7 Weeks occupent moins d'espace que leurs comparses mais leur stoner mâtiné de grunge compresse l'air et tend l'atmosphère. Beaucoup d'All channels off, un peu de B(l)ack days, quasiment aucun temps mort, la petite heure passée avec les Limougeauds était plus qu'agréable et eux aussi sont contents d'être là et de partager avec le public (et notamment des fans acharnés) comme avec les autres groupes ces moments d'exception.
Le deuxième acte est celui qui m'a le plus renversé, très bons sur disque, les Mudweiser sont simplement exceptionnels en live. Avec un son de guitare un peu plus clair que sur CD (ou vinyle puisqu'ils viennent de sortir un 4 titres uniquement dans ce format), le groupe joue plus sur le groove, la dynamique et le show que sur l'ambiance sudiste, bref plus que du gras, c'est vraiment du gros ! Avec à la baguette un Reuno transformé en Elvis du bayou qui maîtrise parfaitement sa voix et les pas de danse. Un peu plus locace qu'avec Lofofora, il assure le spectacle scénique avec Jay, bassiste intenable qui ne fait pas que picoler ! Promenade dans le public, solo avec appui au sol, jeu dans le dos, on a le droit à un récital de haute volée. Moins voyants, l'autre Eyeless Saïd à la guitare et Xav à la batterie ne sont pas pour autant moins efficaces. Mudweiser est un putain de groupe qui s'éclate en live et met tout le monde d'accord : c'est la très grande classe !!!
A peine remis de nos émotions, il faut affronter le cyclone The Elderberries avec pour les franco-anglo-canadiens un stoner tout droit venu des seventies avec un peu de hard rock old school dans leurs bagages. A cinq, forcément ils prennent beaucoup de place sur la petite scène dunkerquoise mais cela ne les empêche pas de s'activer et de partir dans tous les sens. Ignorance and bliss étant sorti il y a déjà deux ans, le quintet a livré un deux titres (là encore le 45 tours n'est pas mort !) pour fêter dignement le Stoner Rise avant de repartir en studio. C'est chaleureux, moins rugueux que leurs prédécesseurs et terriblement rock'n'roll. Les sourirs s'affichent sur tous les visages même quand le public envoie du "shut up and play" à Chris qui avec son accent angliche essaye de faire un peu de promo entre deux titres.
On savait que les groupes "stoner" ou proches de ce mouvement était en bonne santé par chez nous, cette tournée ne fait que le confirmer, maintenant que c'est déjà du passé, on attend un Stoner Rise II en espèrant que d'autres salles soient convaincues de l'intérêt d'un tel plateau...