7 Weeks - All channels off All channels off ou le parfait petit manuel de survie en territoire stoner rock hostile. Du genre qui t'apprend à tailler du gros riff qui déboise en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ce, tout en conservant un niveau de groove caniculaire plus qu'acceptable. Si en plus on saupoudre le tout de quelques mélodies rock bien burnées et de chorus qui te font faire des bonds partout comme un damné, forcément tu accroches. Et ça c'est que le premier titre (l'éponyme "All channels off"). Pour l'info, il y en a encore 9 autres comme ça et donc largement de quoi se payer une bonne tranche de gros son qui va faire du bien à la tuyauterie. Niveau puissance de feu, rien à redire, c'est carton. Imaginez un sanglier bien énervé se lançant à l'assaut du radiateur d'une petite Clio de passage sur son chemin, vous aurez à peu de choses près une vague idée de la puissance d'impact d'un groupe qui veille à toujours rester droit dans ses bottes. En clair ? 7 Weeks est puissant et précis, charismatique et efficace : d'autant que le son que les Limougeauds au su se forger s'inscrit complétement dans la veine de ce qu'on su inventer les maîtres du stoner rock. En conséquence : les Kyuss, QOTSA et autres Fu Manchu ou consorts ne sont jamais très loin. "Loaded Burnt)" est à ce titre un appel au désert dans les plus pures règles de l'art ("Crash").
Et là prod dans tout ça ? Au poil, comme on s'y attendait de la part de Shanka et Bastien Burger (Destruction Inc.), les deux préposés aux manettes de cet album qui ronronne à fond les manettes, sent l'huile de moteur et la fumée de pots d'échappement à plein poumons ("Dust and rust"). Le groupe flingue à tout va, enchaîne les titres d'excellente facture et entre-temps, corrige l'auditeur en sortant de ses cartons une (énième) grosse tuerie rock'n roll aux accents métalliques et à l'efficacité immédiate. Peut-être moins frontal (encore qu'en live...) mais plus vénéneux que par le passé, le groupe varie les atmosphères, mais ne peut définitivement pas s'empêcher de faire parler la puissance des guitares. Tant mieux on n'en attendait certainement pas moins d'eux ("The wait", "On the run"...). Le crossover parfait entre les Foo Fighters, QOTSA et Fu Manchu ? 7 Weeks of course ma bonne dame ! Car ces mecs-là font cramer le bitume, taillent la route et envoient tout ce qu'ils ont dans le futal pour balancer du riff qui dépouillent en travers des enceintes. Et nous, pour désencrasser les cages à miel, on n'a pas encore trouvé mieux.