7weeks_black_days_ep.jpg "B(l)ack days", un titre éponyme, qui ouvre les hostilités avec un morceau "relativement" calme mais très rock'n roll dans l'âme, met d'entrée les choses à plat. La qualité de la première démo éponyme de 7 Weeks ne devait définitivement rien au hasard. Des groupes qui pratique un stoner rock/metal furieux, burné, nuancé et efficace, il y en a des tonnes, mais les quatre limougeauds qui nous balancent ce B(l)ack days en pleine tronche sortent assurément du lot. Un groove démentiel, une mélodie tubesque envoyée sans le moindre complexe sous un feu nourri de riffs sulfurique et d'une section rythmique qui mitraille, à peine quelques quelques minutes passées et l'entreprise de démolition 7 Weeks tourne déjà à plein régime et ne laisse que d'infimes miettes à ses concurrents. Une vraie tuerie power-rock.
Un refrain qui se visse instantanément dans la tête, un break monstrueux, une petite touche à la "QOTSA" sur les bords, le combo stoner envoie les décibels avec une aisance assez déconcertante. Véritable démonstration de force stoner hybride, entre rock incisif et metal alternatif, B(l)ack days, dynamite la scène hexagonale avec son "The pretender" lourd, ultra-mélodique et rentre-dedans. Metronomique, spontané et assurant l'ensemble avec une maîtrise remarquable, 7 Weeks a préparé son hold-up rock'n roll bien en amont et peut désormais fait parler son riffing imparable et son duo basse/batterie qui en impose avec classe et une matûrité étonnante venant de la part d'un groupe qui n'en est qu'à sa deuxième année d'existence. Le son est gras, le chant fédérateur, la machine parfaitement huilée et le combo navigue entre ses influences sans jamais céder au déjà entendu cent fois auparavant. 7 Weeks jongle les yeux fermés entre les Kyuss, Metallica, Soundgarden et autres Queens of the Stone Age tout en gardant cette énergie brute de décoffrage et cette griffe personnelle qui fait le bonheur de nos esgourdes forcément ravies d'être aussi bien traitées. Impérial. Julien Bernard (chant et basse), Jeremy Cantin-Gaucher (batterie), Philippe Blanchard (lead guitare) et Fabien Durand-Auzias (guitare rythmique) avaient composé d'excellents titres pour leur première démo éponyme, à l'occasion de ce B(l)ack days, il nous les remettent dans les tympans et c'est là l'occasion pour nous de redécouvrir (et pour les autres de découvrir tout simplement) des titres qui se bonifient avec l'âge, aussi tranchants que le phénoménal et jouissif hymne stoner rock qu'est "The score", direct et très "in your face" ou le plus sombre mais pas moins efficace "In the name of God". Entre temps et dans le genre : option boucherie "il y en a un peu plus je vous le mets quand même", les limougeauds font l'éloge de leur propre puissance avec un "Waiting for resurrection" ou "Down" déjà entendu sur la première démo du groupe et toujours aussi couillu et ravageur... comme une évidence pour un B(l)ack days qui se révèle être un vrai must, aussi puissant qu'inspiré et surtout terriblement efficace. A écouter d'urgence histoire de se préparer au choc, car la prochaine fois, on risque de ne pas s'en remettre...