7_weeks.jpg Il faut le reconnaître, internet et notamment une plateforme comme myspace a (parfois) vraiment du bon. Parce si les gros groupes et certains webzines (dont le W-Fenec) l'utilisent comme un outil promotionnel, de jeunes formations encore relativement méconnues peuvent le faire également. Et si dans la masse des dizaines de milliers de formations qui naviguent aux quatre coins de la toile, on trouve à boire et à manger, il arrive aussi que l'on déniche un groupe qui vaille très largement le coup que l'on s'attarde quelques instants sur son cas. 7 Weeks est assurément de ceux-là. Après quelques titres découverts via un mail du groupe qui nous a orienté vers la page myspace (c'est bien il y en a qui suivent...) du groupe, la première démo éponyme signée 7 Weeks débarque quelques jours plus tard dans la boîte aux lettres du webzine à dents (pardons oreilles) longues. Et là, c'est le clash, la grosse mandale en pleine tronche, ce que l'on avait entrevu sur myspace explose sévèrement les enceintes sur CD.
Et pourtant, ce n'est "que" de l'autoproduit. Quand même, dès le premier titre "The Score", le stoner metal/ rock de nos compatriotes casse des briques à main. Le groupe semble avoir la gachette facile et comme il vise particulièrement bien, ses riffs atomiques font instantanément de gros dégâts sur la cible. Instrumentalement, c'est massif et puissamment jouissif. Entre section rythmique fulgurante et guitares furieusement abrasives, le groupe conjuge le feeling du stone brut à la lourdeur d'un metal alternatif solidement burné. Et comme le chant n'est pas sans rappeler les innénarables Eagles of Death Metal ou QOTSA, inutile de préciser que l'on en prend pour son pesant de cacahuètes. Plus taillé pour les stades, "Down" second titre de cette première démo, nous révèle l'autre face de 7 Weeks, celle d'un groupe capable d'accoucher de tube bétonné jusqu'à la moëlle et immédiatement fédérateur, à défaut d'être d'une inventivité démentielle. On enchaîne avec "In the name of God" et le groupe continue de nous jeter en patûre un rock racé (façon Kyuss et Motörhead) aux influences stoner et ambiances métalliques avec un seul but : primaire mais terriblement excitant : l'efficacité à tout prix. Convaincu que le rock est leur seule religion, les mecs de 7 Weeks laissent le feu sacré s'emparer de leur âme pour nous livrer ce morceau où ils se montrent capable de pondre des morceaux qui dépassent le simple cadre du tube rock. Basse surexcitée, lignes de grattes mouvantes et souterraines, instrumentations façon bulldozer metal, le combo frenchy aligne sur la platine un quatrième et dernier titre qui dévient définitivement enterrer nos réserves et confirmer tout le bien que l'on pense de lui. 7 Weeks est parvenu en quelques tires à la hauteur des plus talentueux espoirs hexagonaux du genre (avec Glowsun ou The Howling). La flamme du stoner rock brûle en eux ? Qu'il en soit ainsi. Amen.