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Biographie > Xandria

Xandria commence son histoire de manière tranquille et diffuse quelques titres sur le site bien connu Mp3.com, où séparer le grain de l'ivraie relève parfois du challenge. Là, Xandria y découvre son premier public international. Inspiré par Tiamat ou Paradise Lost, le Xandria de l'époque Kill the sun (2003) reste un métal tendance gothique, avec un violoncelle sur quelques titres ("So you disappear") et des instruments classiques sur d'autres. Sans aller jusqu'à l'incorporaison omniprésente de ces instruments comme In Extremo ou Therion, Xandria commence à rajouter des orchestrations grandissantes au sein de ses morceaux. Le groupe prend naissance en 1997 suite au split des groupes précédents des membres, qui se rejoignent au sein du projet, mené par Marco, guitariste. Le groupe signe chez Drakkar et sort Kill the sun regroupant leurs 4 titres démos (dont notamment "so you disappear", titre au potentiel sous-exploité)en 2003.
Le groupe enchaîne de nombreux concerts, avec notamment Subway to sally et ASP. Après une pause pour leurs projets personnels et une session studio hivernale, Ravenheart sort le 24 mai 2004. Après des concerts un peu partout pour leur tournée (dont la Corée du sud), Xandria revient avec un disque d'inspiration orientale, sous la forme d'India. [ Drakkar: site du label (279 hits)  External  ]

Xandria / Chronique LP > Salomé

Xandria : Salomé Après un étonnant India, Xandria revient avec Salomé, légère inspiration orientale encore pour ce disque, notamment sur "Save my life" ou "Vampire", après tout si la recette marche, pourquoi chercher à faire autre chose ? C'est bien le fait que l'on pourrait repprocher à Xandria, d'être dans son carcan et de ne pas chercher à en sortir ou à évoluer. Quand un titre comme "Save my life" se déroule, on a une impression de déjà-vu, ou plutôt de déjà-entendu quelque part, était-ce India ou Kill the sun ? Finalement, sans doute que Xandria fait parti de ces groupes capables de composer quarante titres dans la même logique et dans une atmosphère similaire. Celà n'empêche, Salomé coule de source, "Vampire" s'écoute volontiers, malgré le fait que les violons cherchent absolument à harmoniser le chant, sans chercher à s'échapper, il en résulte une légère impression de lourdeur, que l'on ne retrouve pas sur les autres titres for heuresement.
Comme son titre l'indique, il faut faire attention à "Beware", subtil en effet, c'est la basse qui se démarque ici, propulse une ligne mélodique ronde et efficace, cassant un peu la monotonie des accords trop faciles, ou d'un chant qui manque un peu d'intrépidité. "Emotional man", quant à lui se fait plus sensuel, plus mieleux, un chant qui se fait discret, riff simple et direct en entrée de jeu, break, la voix de fait plus proche, plus articluée, plus sentimentale, -come closer-, le genre de chose que l'on aimerait entendre plus souvent sur cet album, une orchestration plutôt correcte, qui joue avec les guitares sur le solo. En parlant de solo, en voilà un qui se démarque aussi, titre éponyme, "Salomé", le septième voile, lent et majestueux, le titre ondule lentement, une basse et une batterie parcimonieuses, une structure alvéolaire débouchant sur un pont qui ouvre pour une fois l'atmosphère, samples, bruits, une tension qui se fait plus présente, et arrivée brutale d'une guitare qui met le couvert sans attendre, propulsée par une section rythmique binaire et répétitive, saturation exacerbée, un solo court mais mélodique, cordes à vide, petit staccato méchant, le tout se fait doubler par les cordes avant une réapparition du chant; la recette est simple, légèrement plus réfléchi, mais au combien efficace, le genre de titre que l'on attend plus souvent de Xandria.
Xandria sort encore quelques atouts, un chant masculin et temps en temps sur "Firestorm" ou "Only for the stars in your eyes", un titre plus saccadé et rythmé avec "A new age", ou une ballade romantique sur "The wind and the ocean", un sample rudement efficace sur "Sisters of the light", avec un refrain à la limite d'un tube disco de Bonney M mais orientalisé. Bref, douze titres un peu imparfait, qui recèlent quelques bonnes idées qui ne sont pas toujours bien exploitées, et qui manque un peu de renouvellement, mais douze titres acceptables quand même.

Xandria / Chronique LP > India

Xandria : India Certains groupes vont chercher l'inspiration loin, dans des contrées plus exotiques, Xandria fait parti de ceux là (avec Orange Blossom ou Dead Can Dance) et part avec India dans des régions plus orchestrales, à la suite de Christophe Colomb dans sa quête de quelque chose de différent, des savants mélanges de riffs accérés et d'instruments à cordes. "India" vibre sur toute la longueur de la gamme mineur mélodique, cordes aux taquets, guitares volubiles et surtout un chant proéminent qui donne toute sa teinte à Xandria, virages qui virevoltent, montées mélodiques, appuyées par des trilles de violons épicés, la grosse caisse trouve sa place dans les sous-bassements pour donner un dynamisme sans cesse renouvelé, la descente mélodique langoureuse et presque désinvolte avant le refrain est d'un délice absolu, d'un détachement intemporel, comme titre d'ouverture impossible de faire mieux.
Alors que certain ont du mal à réfreindre la surenchère orchestrale, comme le double album Lemuria et Sirius B de Therion, Xandria met à profit les moyens supplémentaires dont ils disposent pour leur troisième album de manière bigrement efficace, tout en restant accessible, les très pop "Now & forever" et "Who are we" étant là pour le prouver. "Fight Me" plombe délicieusement l'atmosphère, après un éthéré mais sombre "In love with the darkness", guitares lourdes, pauses inquiétantes, refrain vitriolisé, un soupçon de samples amène les broderies sonores dans une stase extatique difficile à quitter.
Xandria touche également des terres celtiques avec le très céleste et majestueux "Like a rose on the grave of love", dont le titre se suffit à lui même, odeurs de tourbe humide, égrainements acoustiques [un peu ombragé par certains passages où le niveau dépasse le seuil de saturation, notamment sur le chant de manière vraiment préjudiciable]. Loin d'avoir des idées de génie tout du long, comme sur "India", Xandria use de quelques clichés classiques sur "The end of every story" où l'orchestration reste un peu sage. Les contrastes de "Winterhearted" sont interessants et agréables, mais reste pâlichon aux côtés de"Return to India", chant original, sur cette note un peu mélancolique, cithare incrustée en filigrane, cordes criantes, India met en avant le potentiel de Xandria et surtout cette manière d'aborder ces idées musicales.