Néo métal agressif : on est tous d'accord, X-Vision ne fait pas dans la dentelle. Cela fait 4 ans, depuis la réunion des groupes Area 51 et Adrenaline, que X-Vision fait trembler la région Messine. Très vite, à force de concerts et de travail acharné, sort Radikal, 1er quatre titres du groupe. Les mois passent, X-Vision participe à un gros festoch en Lorraine et commence à faire son trou dans la scène locale. Cyber-métal, voilà le style défini par le public du groupe. An 2000, signe de changement chez X-Vision : un DJ vient épauler la formation remise à neuve et enfonce le clou ! Le travail devient de plus en plus pro, il suffit d'assister à leurs concerts ravageurs pour en attester. Une participation au festival "Métal en Fusion" réunissant la crème du métal en France (Enhancer, Watcha, No Flag, Masnada...), de plus en plus de concerts, X-Vision se retrouve même artiste du mois sur le label virturl d'Univer sal, Balance le Son. Le groupe avance, avance, fait parler de lui uniquement musicalement et déboule en ce printemps 2002 avec un skeud prometteur, Confused.
En 2005, le groupe explose avec Time of the new slavery, en 2006, Jul (DJ) part se consacrer à un autre projet (El Ektara), en 2007 So close, so far enfonce le clou.
Infos sur X-Vision
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Liens pour X-Vision
- xvisionweb.com: site officiel (341 hits)
- xvision: MySpace (298 hits)
X-Vision discographie sélective
lp :
So close, so far
...
Liens Internet
- The HardCore Source : Webzine HardCore
- Sefronia : des tonnes de chroniques !
- Coreandco Webzine : Le zine qui en veut en-core...
Métal > X-Vision
Biographie > drôle de vision...
Review Concert : X-Vision, Dirty 8 Tour 2007 / Episode 4 : Wattrelos
Interview : X-Vision, X-Vision, so interview (nov. 2007)
Interview : X-Vision, interview d'X-Vision (fév. 2005)
X-Vision / Chronique LP > So close, so far
X-Vision ne faisait pas dans la dentelle mais avec le départ de son DJ Jul en juin 2006, les samples et les passages chargés d'ambiances sombres mais plus calmes sont devenus encore plus rares, bref, si on pensait qu'avec Time of the new slavery X-Vision avait frappé fort, c'était sans compter sur ce So close, so far qui nous fout la tête sous l'eau durant 45 minutes. Et fatalement, on n'en sort pas indemne.
Les Lorrains ont accentué leurs penchants death et ne se privent pas de blaster à tour de bras, frappes de batteries chirurgicales, riffs ultra précis, chant varié et impressionnant, des titres comme "Blow on ashes" ou "Theatre of appearances" nous renvoient à Loudblast ou Gojira, excusez du peu.
Dense, sombre et explosif musicalement, les textes (en anglais) le sont tout autant, écrivant essentiellement à la première personne (I donc "je"...), Pierre se place (et nous du même coup) dans un espace confiné, restreint où le poids du monde pèse sur l'esprit, abattu par tant d'incompréhension et l'incapacité de faire changer les choses. Le bon sens est emprisonné et ne peut rien face à l'égoïsme et au pouvoir de l'argent. Même si je n'irais pas jusque parler de "concept album", X-Vision n'a pas bâti So close, so far au hasard, il suffit d'écouter "The sky never lies", "The sky was true" et "And now ?" pour comprendre que l'album est un tout, là encore, le groupe rejoint Gojira de par ses réflexions globales, les thèmes abordés (la santé de notre planète) et la qualité de la transposition de cela dans une musique violente et complexe mais accrocheuse.
Enorme son (encore signé Stéphane Buriez), superbe digipak (des mannequins comme ça, on veut bien en sauver...), constructions réfléchies, X-Vision travaille ses albums en profondeur ce qui leur donne une durée de vie certainement longue, So close, so far risque ainsi d'être terriblement moderne un sacré bout de temps.
X-Vision / Chronique LP > Time of the new slavery
En l'espace de quelques années, X-Vision est devenu un acteur majeur de la scène métal brutale française. Fort de quelques jolies apparitions scéniques (premières parties d'Anthrax, participations remarquées au festival de Dour et aux Eurockéennes de Belfort,...), les lorrains ont su gravir les échelons avec sérénité et talent. Pro jusqu'aux bouts des ongles, les musiciens de X-Vision sortent leur premier véritable album avec Time of the new slavery. Disque à déconseiller aux cardiaques et autres petites natures. Car ce skeud est une véritable bombe métal hardcore. Produit et mixé par le puissant Stéphane Buriez, Time of the new slavery bénéficie d'un son plus qu'énorme. Moi qui ne suis pas un puriste du métal, je ne peux que reconnaitre prendre une claque à chaque fois que j'enfourne ce disque qui mélange, à ma grande satisfaction, les parties hardues et les passages pesants et parfois malsains ("..." notamment). Ce que j'apprécie tout particulièrement, c'est cette sorte de paradoxe que cultive X-Vision : individuellement, chaque musicien possède une technique irréprochable (allez les voir en concert, vous pourrez vérifier tout ça !), mais le groupe réuni joue une musique avec certaines parties relativement épurées, allant droit au but, sans fioriture, dans le but de provoquer l'auditeur. X-Vision nous en fout plein la vue par son efficacité plus que par des démonstrations et autre branlage de manche. De même, Pier possède une voix puissante, pourtant, le chant est "supportable", dans le sens où il a su ne pas tomber dans le piège du chant puissant = chant incompréhensible. Alors bien sur, ça hurle parfois, mais dans l'ensemble, le chant est plaisant. Avec ce disque, nos amis lorrains mettent en avant leur amour pour Fear Factory et Slipknot sans pour autant tomber dans la pâle copie de ces deux poids lourds du métal ricain.
Audacieux, X-Vision s'impose comme un espoir du rock au sens large. Le groupe s'est donné tous les moyens pour réussir (artwork travaillé, piste cd rom incluse au cd, ...) et il vient de combiner en une formule efficace le poids du son et le choc du live. Qui dit mieux ???
X-Vision / Chronique EP > Confused
A la réception de ce six titres de X-Vision, le premier mot qui me vient à l'esprit est "envie". Envie d'écouter un cd disposant d'une superbe présentation digipak et d'un artwork soigné. Envie de parcourir l'univers discographique après avoir halluciné devant les prestations scénique que la qualification de destructrice ne serait qu'un euphémisme. Et surtout envie de découdre d'une certaine contradiction entre la musique ultra énervé du quintet et la simplicité et la gentillesse des musiciens. Allez hop, la galette dans le lecteur, "Play", c'est parti. 6 morceaux agrémentés d'une intro, les oreilles vont en prendre un coup. Je me lance, et le moins que je puisse dire, c'est que je ne suis pas déçu ! Après la dite intro "X impact", ambiance atmosphérique à la limite du malsain, la messe semble dite : rentrez dans le chaos d'X-Vision ! "Close yourself" démarre sur des chapeaux de roue. Roulements de caisse claire, hurlement, et c'est parti.
D'entrée, le gros son déconcerte alors que l'enregistrement a été fait at home. Ça joue vite, le style oscille entre death pour la rapidité des passages, néo pour les guitares, et relativement hardcore pour la voix. X-Vision a pris le temps pour bosser ses morceaux et ne pas enregistrer dans la précipitation, c'est tout à son honneur et franchement, cela décuple sa force. "Mechanical wheels" ne fait que confirmer la tendance "rouleau compresseur" qu'est ce Confused. On retrouve parfois des sonorités à la Slipknot, apparemment une grosse influence du groupe. Les amateurs de furie et de pogo trouveront assurément X-Vision a leur goût. Quand le groupe ralenti et alourdi le tempo, c'est tout simplement pour renforcer une atmosphère de malaise. Les scratchs et autres samples sont discrets, rien à voir avec les abus parfois constatés chez certains groupes. "Time to the break" : on se dit à l'écoute des premières secondes que le morceau sera plus posé, moins agressif. Bah tout faux : batterie et riffs de guitares font leur entrée pour de nouveau semer la terreur. Encore une fois, je reste stupéfait du niveau technique des musiciens emmenant ce métal burné, sans toutefois faire de la démonstration et en privilégiant la cohérence et parfois même des passages mélodiques, dans une veine métal, évidemment. "Two fucking faces" démarre très fort avec ses guitares 100% néo, pour ensuite chavirer dans du speed métal (mais d'où ça vient, toute ces styles ???). La voix de Pierre est bien travaillée, hardcore tout en permettant la compréhension, parfois, des textes. Pas de temps mort dans ce titre à part quelques breaks bien inspirés. "Why", riff bien lourds, passages de guitares atmosphériques, la furie est de retour, X-Vision est définitivement une machine, 6 musiciens ne formant plus qu'une entité assassine tranchant ses instruments et faisant saigner les enceintes. Personne ne peut en ressortir indemne. A l'instar de "Why", chaque titre est une succession de rythmes différents toujours extrêmes mais jamais lassant. C'est déjà la fin avec "Exist" qui semble démarrer d'une manière "métal tranquille" mais dès que la double pédale fait son apparition, on semble replonger dans de nouvelles expériences de X-Vision faites de rapidités et de hardcore lourd et pesant. Les hurlements de Pierre ne font qu'endurcir la musique ultra radicale des quatre zicos. Et comme on dit chez nous, "le poids du son, le choc de la vidéo", X-Vision nous a concocté pour le plaisir de tous une piste cd-rom incluant présentation du maxi, textes et vidéo. Elle est pas belle la vie ???
Eprouvant, puissant, les mots ne qualifient pas avec assez de précision le sentiment que ressent l'auditeur à l'écoute de Confused. Une chose est sûre, c'est que ces gars là n'ont pas fini de faire parler d'eux, et c'est tant mieux.