Paris. Capitale. Des millions d'habitants. Des centaines de groupes. Des dizaines de collectifs. Parmis eux, le fameux Collectif Nowhere. 5 groupes, des artistes en solo. Wunjo fait partie de la quintette magique. Wunjo, c'est peut être le plus discret, pour l'instant, des groupes de la Nowhere, mais certainement pas le plus sage et le plus calme. Car niveau douceur, bah il ne faudrait peut-être pas se référer à eux. Ce groupe, comme ils aiment à le rappeler, est le coté brutal de Nowhere. Génial. Wûnjo est né en 1997 en région parisienne. Auteur d'une démo enregistré à St Germain qui n'est jamais sortie, le groupe gravite autour de la team et se produit plusieurs fois dans la région de Paris, notamment avec Neurosyndrom. Les influences du groupe véner sont nombreuses et éclectiques, allant de Cure à Fishbone. Il est ensuite temps d'enregistrer un premier album, chose faite au printemps 2000. Le mixage, en octobre de la même année, sera la concrétisation de longs mois de travail sur les compos de ce Ventoline. Avec ce disque, Wunjo est prêt à retourner toutes les salles qui s'offriront à eux. Et eux c'est Flav au chant, Chris à la guitare, Koolenmeule aux choeurs et à l'autre guitare, Gaëtan à la basse et Nico à la batterie.
Infos sur Wunjo
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Liens pour Wunjo
- wunjo.net: site officiel (347 hits)
Liens Internet
- Noise Mag : site du mag'
- Prévention Audio : Prévention Audio
- Keritsu : webzine rock indépendant de Lyon
Métal > Wunjo
Biographie > Wünjoooo
Interview : Wunjo, Now and here (juil. 2008)
Wunjo / Chronique LP > Resistance Deluxe
C'est le grand retour de Wunjo, et perso, je suis super content. Et pourquoi ça ? parce que je suis amateur des prods du groupe parisien depuis le premier EP Ventoline et l'album Extralucide. Mais là, j'ai franchi un nouveau cap dans ma Wunjotitude. Autant les précédentes galettes tournaient dans ma platine quand j'avais besoin d'un petit remontant sonore, autant je dois reconnaitre que ça fait deux semaines de Resistance Deluxe ne quitte plus mes pensées. Recrue de nos amis d'Athome (ces salauds signent tout ce que j'aime, c'est incroyable !!!), Wunjo a sorti les grands moyens pour frapper un gros coup dans le microcosme rock made in france. Enregistré et mixé par David Weber aux forces motrices (Sexypop, Second Rate, Lofofora,...), digipak deluxe (!) pochette et photo promo digne du revival du meilleur gout (Velvet Revolver trop moderne sur ce coup là !), son énormément efficace (ou efficacement énorme, les deux qualificatifs vont bien là !), et compos grand seigneur. Pour être tout à fait franc, la première écoute m'a un peu déstabilisé. Wunjo est réputé pour être le groupe le plus violent de la team nowhere, et pourtant, j'ai eu pour première impression que les parigots s'étaient assagis. Titres plus lisses ? du sirop de grenadine dans les bibines pour rendre hommage à Raignier ou de l'eau dans son vin pour honorer la mémoire de Jean-Paul 2 ? Me voilà perplexe. Puis j'ai compris. Ou plutôt Wunjo a tout compris. Les gaillards ont épuré leurs morceaux, les titres se veulent plus accessibles sans être pour autant mous du genou, l'efficacité a conquis pour de bon le rang du quintet. Le groupe collectionne les hits avec "Fuck you revolution" dédicacé à Jennifer (pas celle de Superbus, l'autre, quoique...), l'énormissime "La vengeance du fils" brûlant et mélodique à souhait et autoproclamé par votre serviteur meilleur titre de la galette, le très FM "Prêt à tout" en hommage à nos amis les stars de la télé réalité, l'énervé "Degénération", et l'excellent Santiago". Wunjo joue dans la cour des grands. C'est pas nouveau, ça fait longtemps que je le dis. Sauf que maintenant, plus besoin de prouver quoi que ce soit, ça s'impose, un point c'est tout. Comme pour Extralucide, Wunjo a opté pour la carte du rock accessible en alliant puissance des voices et des musiciens, tempos rapides et chaloupés, refrains inoubliables et frappant dans le mille. Pas grand chose à jeter dans ce nouvel album, on sent que les musiciens se sont bien arrachés aussi bien dans leur local de répet que dans les cabines du studio pour donner naissance à un album qui ne comporte que très peu de petits défauts. Du coup, les cinq réalisent le coup parfait pas offert à tous les groupes : réaliser un deuxième album encore plus fort que le premier, claquer dans nos dents une nouvelle galette plus percutante que la précédente, bref, faire le break, service à suivre. A l'heure où le rock ne fait plus recette, Wunjo va logiquement, avec Resistance Deluxe, s'enrichir de nombreux fans qui ne pourront pas résister au luxe de posséder un des meilleurs albums sorti dans l'hexagone cette année. A bon entendeur...
Wunjo / Chronique LP > Extralucide
C'est bien connu, Wunjo fait partie de la team Nowhere. Alors en pleine actualité grâce à des formations comme Enhancer ou Pleymo, des groupes de la thym ont profité de l'engouement pour ce véritable phénomène rock qu'est cette association de rockeurs métalleux. Ainsi, AqME a ressorti son premier mini cd en attendant l'album, et les Wunjo nous ont gratifié d'un phénoménal mini skeud d'une belle maturité et d'une violence non contenue. Que s'est-il passé depuis ? Alors que les deux figures de proue de l'équipe de nulle part s'apprêtent à revenir sur les devants de la scène, les quatre AqME ont sorti l'album parfait et ont eu la reconnaissance que l'on sait. Mais qu'en est-il du cas Wunjo ? et bien, ces 5 petits gars ont fait leur petit bonhomme de chemin, sans jamais rien demander à personne, sans emmerder le monde, sans les frasques et sans le matraquage promo ou journalistique. Mais en cette veille d'été, voilà que les Wunjo signent chez Athome, ces petits filoux responsables des dernières prod de Seven Hate et d'AqME (rien à voir, je sais, à part le talent) / Steph et Olivier ont été attiré par la qualité artistique des franciliens. Comme AqME, Wunjo s'est pointé chez les labels après avoir enregistré leur album, il fallait le prendre comme il est. Sans concession. Alors, At(h)ome a été emballé, et a mis le grappin sur le groupe. Petite historique qui ne fait pas mal.
Musicalement parlant, ça se passe comme ça : 13 bombes dans un album, 13 perles de rock métal chantés en français, 13 morceaux très Wunjo mais quelque peu différents du premier maxi. Certains diront qu'ils se sont calmés, d'autres expliqueront qu'ils ont mûri, des derniers clameront qu'ils sont rentrés dans le moule. Toute proportion gardée, bien sur, il y a un peu de tout ça… Mûris, les Wunjo le revendiquent sans aucun souci. Calmés, peut être, avec une production plus propre que la précédente, sans aucun doute due à un travail acharné et minutieux de Pierre, l'ingé son du disque. Dans le moule, peut être un peu aussi, si on considère que les morceaux sont un peu plus léchés que ceux figurant sur le premier EP, plus contrôlés, mieux travaillés. Mais attention, ceci n'est pas une critique, au contraire, car le véritable pari du groupe était certainement de mêler puissance métallique et mélodies prenant aux tripes. Les instruments se veulent plus puissants et parfois atmosphériques, et la voix de Flavien explore des territoires complètement opposés, mais avec une brillante efficacité. Wunjo joue du métal, du métal humain, et il le joue bien. Preuve ultime, "Si loin", intro hargneuse, voix mélodieuse et rageuse, rythmique tapageuse, chanson élogieuse. Wunjo possède certainement l'une des voix les plus excitantes du circuit actuel, et ce n'est certainement pas le tube ultime "La firme" qui pourra me contredire. Guitares électriques et acoustiques, refrain AqMEsque, et cette voix virile et tellement jolie, mince alors, ça le fait. Le groupe ne prend pas de risque dans la structure de ses morceaux, mais tout coule tellement de source qu'il serait dommage de le regretter. Il reste pas loin de 11 morceaux et déjà, on ne peut que saluer le professionnalisme de la production de cet album. Le son, sans être toutefois révolutionnaire, sert parfaitement le groupe. "La cassure" est lui aussi un tube, mais dans un registre plus dur, à la rythmique plus lourde. Bien sûr, Wunjo n'en a pas oublié ses premières amours, les teintes néo métal et la brutalité qui a fait sa réputation, sans jamais oublier le coté mélo qui fera de lui le groupe de la rentrée ("Maskarade", "Lemo", "TV show", "Pornocratie"). Wunjo se risquera même avec brio à taquiner le mélange de la pop, du rock et du métal sans prétention mais avec détermination et bravoure ("D-Block", "Contre courant" et cette intro à la Muse, "Echelon" avec une voix féminine (celle de Vanessa, réalisatrice de clips à ses heures) à en faire tomber amoureux plus d'un, le grandiose "Versatile" ou quand le rock métal se confond avec les balades les plus romantiques). Pour clôturer ce disque d'un gros niveau, Wunjo s'ira exécuter un "Nouveau départ", quand le hardcore se fait plus lourd, plus sauvage, plus agressif, plus… Wunjo quoi !! En cadeau pour nous tous, le morceau le plus lugubre, le plus sourd, le plus malsain que le groupe n'ait jamais composé, tiré certainement d'une répèt, brut au possible.
Pour un premier album, il faudrait être mauvaise langue pour se plaindre. Si on pouvait résumer ce premier ef-fort de Wunjo, quelques mots bien imbriqués les uns dans les autres suffiraient : étonnante puissance mélodieuse pour l'un des combos les plus exi(c)(s)tants du moment !!! Ca vous va ? Car moi, ça me va parfaitement !
Wunjo / Chronique EP > Ventoline
Une pochette intrigante, un nom hors du commun. Cet album de 8 titres se présente sous les meilleures hospices. L'intro de ce premier disque de Wunjo est inquiétante, sorte de mise en route pour placer l'auditeur dans un délire sonore qui ne fait que commencer. Sous des airs d'extraits de film, la tension monte. Et c'est parti avec "Venin", premier véritable titre de ce Ventoline. Intro à la Mass Hysteria, la machine est en route. Les riffs sont puissants, la voix très agressive mais parfaitement compréhensible. Les guitares se veulent tranchantent, très "néo", tout est magnifiquement mis en place. Et ce son, cette production est une confirmation du bon boulot de S. Kreamer. "2000" démarre toujours avec cette rythmique lourde à la guitare. Wunjo est inspiré ! "An 2000, an débile, an 2000, an débile", le slogan est scandé, le monstre est laché. Les passages très dark s'intègrent bien dans la diversité des thèmes, une wha wha arrive, la batterie se fait de plus en plus présente et le final est extrème à souhait. "Lady B" suit la marche avec comme pour les précédents morceaux cette guitare sous accordée et cette rythmique cognante et efficace. Des couplets avec un clin d'oeil à Alice in Chains et ce refrain lourd. C'est vraiment bien fait, avec encore un son énorme. Sans vouloir citer de groupes, on a tout de même en tête des noms qui reviennent à l'écoute de Wunjo, mais les parisiens ont à coup sur ce petit truc qui fait leur personnalité, cette chose qui les rend irrésistible. "Demons" démarre sur des chapeaux de roue avec des guitares métal, un riff néo, une voix claire et inspirée, les idées fusent tout au long du titre. Efficace. Les ambiances se succèdent dans une cohésion qui fait les bonnes chansons. Le prochain titre, qui porte un nom très bizarre (c'est à vous de le découvrir ! ) est un morceau très sombre, très lourd, pesant. Presque dérengeant dans son intégralité, hurlé à certains moments, mais dans la majorité instrumental avec des alternances sons clairs pesants et saturations extrèmes. "Lady. B trahison mix" est, come son nom l'indique, un remix du quatrième titre ce cet album, un remix indus à souhait plus court que l'original. Une autre facette de Wunjo ? La galette se termine par l'extravagant morceau commun aux albums des groupes de la team Nowhere (excepté pour le premier LP de Pleymo), où tous se retrouvent pour lacher des rimes. "Success T. N." , c'est son nom, est un piège. Oui, un piège car sous ses aspects de textes mégalo au tacquet, cela reste le meilleur morceau de cet album, le plus vivant du fait de la multitude de chanteur (Pleymo, Enhancer accompagné de son batteur, Franklin et Pierre de Noisy Fate) qui accompagne Flavien. "Nowhere success soiry" est une bombe atomique de plus de 7 minutes, le morceau ultime, mon préféré de toutes les T. N. Les paroles peuvent choquer et enfoncer Nowhere dans un état d'esprit "j'me la pète" mais rien à foutre, l'auto-dérision est au rendez vous et c'est génial !
Pour un premier album, Wunjo réussi une très bonne opération. Le calcul est simple : bons morceaux + bonne prod = Ventoline qui ne fait que confirmer la bonne forme des groupes de métal français. Mais bon, on est tous d'accord, c'est du rock 'n' roll nan ?